AGORAS (Amélioration de la Gouvernance des Organisations et des Réseaux d’Acteurs pour la Sûreté nucléaire)

Dans le cadre de l’action Recherche en matière de sûreté nucléaire et radioprotection financée par les investissements d'avenir et pilotée par l'ANR, le projet AGORAS (Amélioration de la Gouvernance des Organisations et des Réseaux d’Acteurs pour la Sûreté nucléaire) a été retenu.

Ce projet, coordonné par ARMINES – DSSG, centre de recherche commun à ARMINES et à l’École des Mines de Nantes, repose sur la collaboration étroite de plusieurs partenaires : ARMINES – DSSG et CGS (Centre de gestion scientifique), l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), le Centre de sociologie des organisations (CSO), AREVA et le Centre de recherche en gestion (CRG) de l’X.

Ce projet a débuté en janvier 2014 et durera 6 ans.

Résumé

La catastrophe de Fukushima interroge en profondeur les principes sur lesquels la sûreté nucléaire s’est construite au Japon, mais aussi en France, tant du point de vue des pratiques des acteurs concernés que des connaissances qu’ils mobilisent (expertise). Les Études Complémentaires de Sûreté (ECS) ont souligné l’importance de construire des connaissances scientifiques solides sur le lien entre les relations inter-organisationnelles et la sûreté. C’est précisément sur ce point, encore peu exploré, que se concentre le projet AGORAS. Il vise à comprendre comment se construisent et évoluent les équilibres institutionnels impliquant les exploitants, leurs sous-traitants et partenaires mais également les autorités de sûreté et les instituts publics d’expertise, dans un contexte post-Fukushima où la société civile tend à jouer un rôle croissant. L’accent sera mis sur le dialogue qui s’instaure entre les parties prenantes et qui fonde en partie le niveau de sûreté de l’industrie nucléaire dans son ensemble.

Le projet AGORAS s’organise autour de deux volets complémentaires :

  1. l’analyse et l’amélioration de l’intégration de la sûreté dans les processus inter-organisationnels de conception des réacteurs et des sites nucléaires
  2. l’analyse et l’amélioration des relations inter-organisationnelles lors des situations de gestion de crises nucléaires.

Travailler conjointement sur ces deux volets permet une prise en compte à la fois globale et approfondie de la gestion des risques nucléaires.

Olivier Borraz est sociologue spécialisé dans l’étude des risques au CSO, dont il est également le directeur.

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