Expandroit : Expériences pandémiques du droit et de la justice : famille, travail et espace public en urgence sanitaire

 Ce projet qui se situe dans la continuité du contrat INJUVID financé par l'ANR est soutenu par l'Institut des études et de la recherche sur le droit et la justice.

Jérôme Pelisse et Émilie Biland-Curinier poursuivent leurs analyses sur les représentations et les pratiques du droit des « personnes ordinaires » dans la vie quotidienne durant la crise sanitaire .

Résumé :

Depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire il y a près de deux ans en France, « vivre avec le virus », c’est vivre dans l’omniprésence des normes juridiques, chacun·e étant confronté·e à la question du licite et de l’illicite, du permis et de l’interdit, du légal et de l’illégal, du juste et de l’injuste, jusque dans les dimensions intimes de la vie quotidienne. Alors qu’en temps ordinaire, il est souvent à peine perceptible voire invisible, l’omniprésence du droit dans la crise invite à interroger les rapports que les citoyennes et les citoyens entretiennent avec cette légalité à la fois contraignante, changeante et incertaine, tant les mesures varient continument depuis le début de la pandémie, tout en saturant nos quotidiens. Ce projet propose d’analyser comment la vie quotidienne durant la crise sanitaire nourrit des expériences et des mobilisations qui impliquent la légalité ordinaire, le droit, voire l’institution judiciaire. Ce projet se concentre sur les représentations et les pratiques du droit des « personnes ordinaires ». Il s’agit d’étudier en prenant en compte la longue durée de la crise, au-delà du premier confinement du printemps 2020, les expériences du droit des citoyen·nes (ni professionnel·les du droit, ni personnels de santé, ni responsables politico-administratifs) dans trois principales sphères de la vie quotidienne que sont les relations familiales, l’activité professionnelle et l’espace public.

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