Séminaire du département de sociologie de Sciences Po du 11 mars 2022
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Séminaire du département de sociologie de Sciences Po du 11 mars 2022 DE 12h30 à 14h30 (avec un accueil dÈs 12h00)
Cette séance est organisée par le CSO.
Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche face à la crise sanitaire.
Interventions de :
Stéphanie Mignot-Gérard, Maître de conférences à l'Institut de Recherche en Gestion, UPEC,
Christine Musselin, Directrice de recherche CNRS et sociologue au CSO,
Aline Waltzing, Post-doctorante au CSO.
Résumé
Le 12 mars 2020, Emmanuel Macron annonce la fermeture des établissements d'enseignement supérieur à partir du 16 mars, puis quelques jours plus tard il décide d'un confinement de l'ensemble de la France à partir du 17 mars. Comment cette situation inédite a-t-elle été traversée par l'enseignement supérieur français ?
L'enquête menée dans quatre universités et une grande école avec les étudiants du master 1 de sociologie de Sciences Po et le suivi de différents réseaux et de réunions au ministère permettent de contribuer à la réflexion sur la gestion organisationnelle des crises à travers trois questionnements inédits : comment des organisations loosely coupled réagissent-elles aux crises ? Que montre la comparaison de la gestion de crise dans des organisations confrontées à la même crise au même moment ? Quelle est l'incidence de la crise sur le pilotage du secteur de l'enseignement supérieur ?
Organisation :
La séance se déroulera à la fois en distanciel et en présentiel, sur le campus de Sciences Po, salle K011, 1 Place Saint-Thomas d'Aquin 75007.
L'inscription est obligatoire, des sandwichs seront proposés. Merci de vous inscrire avant le mardi 8 au soir.
Pour les utilisateurs de Zoom, le lien sera envoyé un jour avant.
Accès au formulaire d'inscription
Visiting : Peter Edlund-Uppsala University, Michal Frenkel-The Hebrew University of Jerusalem and Mike Zapp-University of Luxembourg
- Peter Edlund, Michal Frenkel and Mike Zapp
Peter Edlund is a postdoctoral researcher at the Department of Business Studies at Uppsala University. He wrote his PhD thesis at Uppsala University, focusing on issues related to status, organization, and competition, employing an extensive qualitative dataset to analyze how the European Research Council’s (ERC) funding was constructed in Swedish science during the European Commission’s Seventh Framework
Program. After defending his thesis in 2018, he has developed it into a book that was recently released by Edward Elgar Publishing. To consult his Curriculum Vitae [PDF - 80 Ko].
He will be at the CSO for a research stay at the CSO during the spring of 2022, in order to collaborate with Christine Musselin and Jérôme Aust.
Michal Frenkel is an Associate Professor and the Chair of the Department of Sociology and Anthropology at the Hebrew University of Jerusalem. Her current work examines intersectionality of gender and religiosity in the contexts of the segregated ultra-Orthodox colleges and in the high- tech industry in Israel. She has published extensively on gender, race, nationality, and religiosity within and around organisations, on centre–periphery relations in organisation studies, international management, and on organisational space and aesthetics. Her articles have appeared in Academy of Management Review, Organization Science, Gender, Work & Organization, Organization Studies, Organization, and many others.
She is in visiting scholar at the CSO between mid-February and then end of May 2022. She will be able to engage with Professors Emilie Biland-Curinier and Jérôme Pelisse.
Mike Zapp is a postdoctoral researcher at the Department of Social Sciences at the
University of Luxembourg (UL). He hold a PhD from the University of Koblenz-Landau (UKL) and a MA in Social Sciences from UKL and Paris Diderot. His researchs are on the global risk society and the role of international organizations as knowledge producers and risk managers. And He's working on changes in higher education (governance) for multiple years. In various publications, He has analyzed how universities are transforming themselves into strategic and increasingly social actors which (often awkwardly) simultaneously move at the local, national and global levels combining (equally awkwardly) humanistic, public–good and profit–oriented missions.
He will be at the CSO from february to the end of march 2022. He will deepen collaboration with Jérôme Aust, Olivier Borraz and Christine Musselin.
Vidéo : Crise sanitaire : les causes d'une impréparation
- Actualité CSO
Projet de recherche : AVOCONSEILS : Accès à la justice et défense devant les hautes cours. Le rôle des avocats aux conseils
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Ce projet, financé par l'Agence Nationale de la Recherche sur 3 ans, est coordonné par Liora Israël du Centre Maurice Halbwachs.
Prévu pour se dérouler sur trois ans (octobre 2021-octobre 2024), il sera conduit également par Claire Lemercier, historienne de la justice et des marchés au CSO et Laure Blévis, maîtresse de conférences à l’Université Paris Nanterre (ISP), sociologue du droit et des migrations.
L'équipe bénéficiera de l'appui d'Ana Maria Falconi, recrutée comme ingénieure de recherche au CSO pour un an sur ce projet.
En savoir plus
Lire la fiche projet
Journée d’étude du 8 mars 2022 :
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Journée d’étude - L’enseignement supérieur et la recherche face au Covid-19
Mardi 8 mars 2022 sur le Campus Sciences Po,
salle K.011, 1 Place Saint-Thomas d’Aquin 75007 Paris
Les inscriptions sont closes. Néanmoins, vous pouvez suivre le webinar sur "Les retours d’acteurs et d’actrices de l’ESR" qui débute à 9h. Voici le lien zoom pour vous connecter: https://sciencespo.zoom.us/j/95375076190
Cette journée d’étude, organisée par l’équipe du projet de recherche ANR Covid-in-Uni, vise à faire un point, environ deux ans après le début de la crise sanitaire, sur des enquêtes menées depuis le premier confinement sur la manière dont l’ESR a affronté cette crise. Nous y réunirons quatre équipes de recherche afin de les faire dialoguer et de réfléchir ensemble aux conclusions à tirer de leurs travaux.
Avant cela, une prise de parole par plusieurs représentants d’institutions de l’ESR nous permettra de construire nos réflexions en lien avec leurs témoignages (cette session est également proposée en webinar. Cliquez sur ce lien pour en savoir plus)
- Voir le programme [PDF - 61 Ko]
En savoir plus
Lire le rapport de recherche financé par l'ANR (accessible sur ce lien -PDF - 4 Mo)
Webinar : L’enseignement supérieur et la recherche face au Covid-19
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Lors de la journée d'étude du 8 mars consacrée à L’enseignement supérieur et la recherche face au covid-19, une session en directe est proposée sur les retours d’acteurs et d’actrices de l’ESR.
La discussion est animée par Anaïs Gérard, directrice de la rédaction Enseignement et Recherche d’AEF-Info avec pour invités :
- Anne-Sophie Barthez (DGESIP),
- Bernard Dizambourg (Consultant France Universités),
- Jacques Fayolle (Directeur de Télécom Saint-Etienne et Président de la CDEFI),
- Thomas Froehlicher (Directeur général de Rennes School of Business, représentant de la CGE),
- Guillaume Gellé (Président de l’URCA et Vice-Président de France Universités),
- Valérie Gibert (DGS de l’Unistra).
Rendez-vous le 8 mars de 9h à 10h sur le lien zoom suivant : https://sciencespo.zoom.us/j/95375076190
En savoir plus sur l'organisation de la journée d'étude
Voir le programme [PDF - 51 Ko]
Les rapports des citoyens à la justice : expériences, représentations et réceptions
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La prochaine séance du séminaire est organisée par l'axe Droit, Normes et Régulations au cours de laquelle Cécile Vigour du Centre Emile Durkheim interviendra au nom du collectif qui inclue aussi B.Cappellina, L.Dumoulin et V.Gautron.
Titre de l'intervention
Les rapports des citoyens à la justice : expériences, représentations et réceptions.
Résumé
Qu’est-ce qui fonde la confiance dans la justice, son autorité, sa légitimité et celles des personnes qui l’exercent ? Qu’est-ce qu’une peine juste ? A quelle justice citoyennes et citoyens aspirent-ils ?
Dans une perspective de réception de l’action publique, l’ouvrage examine « par le bas » comment les citoyens français perçoivent l'action et les politiques de justice, et comment leurs représentations et expériences alimentent ou ébranlent la confiance qu'ils ont dans la justice, et affectent l'autorité et la légitimité de cette institution en tant qu'elle structure le pacte social.
A partir d’un protocole d’enquête mixte, cette recherche collective s’appuie sur des données recueillies lors de 17 entretiens collectifs et d’un questionnaire soumis auprès d’un échantillon aléatoire de 2 770 personnes représentatives de la population française (panel ELIPSS). Les focus groups permettent d’établir certaines des modalités d’élaboration et d’expression d’un jugement public sur la justice et plus largement sur le système judiciaire (qui inclut aussi la police), quand les réponses au questionnaire permettent de préciser les facteurs qui influencent les jugements portés sur le système judiciaire, et d’identifier des rapports au droit, à la justice et à la police contrastés, ainsi que des variables explicatives de ces derniers.
Quels enjeux dans la valorisation du travail domestique?
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Le séminaire DomesticitéS vous attend le mardi 15 février de 10h à 13h pour une séance avec Florence Jany-Catrice (CLERSE) autour de la question suivante : Quels enjeux dans la valorisation du travail domestique ?
L'objectif cette année est de questionner plus largement les enjeux sociaux, juridiques et politiques des emplois domestiques dans une perspective globale.
La séance aura lieu en présentiel, au Centre de Sociologie des Organisations, 1 place Saint Thomas d’Aquin, 75007 Paris, dans la salle de réunion du laboratoire.
Attention, pour les habitué·es, le CSO a déménagé, prenez bien note de cette nouvelle adresse ! Voir l'accès sur le campus.
Voici le lien pour s’inscrire au séminaire :
https://forms.office.com/Pages/ResponsePage.aspx?id=3sTngckmMUWwdrcOLXWWbshTpqxDvidNi5kCuaOyMgNUMExaMTMyRUpETFMxOFAzSE1VS0FQMVRWNi4u
Il y a une possibilité de suivre la séance à distance pour celles et ceux qui ne peuvent pas se déplacer -nous vous encourageons sinon fortement à venir sur place. Merci de nous l’indiquer dans le formulaire ou retour de mail afin que nous mettions en place la visio-conférence.
Alizée Delpierre et Hélène Malarmey, les organisatrices
Replay : Quelle est la valeur de notre service public ?
- Actualité Sciences Po
Autour de "La valeur du service public", Julie Gervais, Claire Lemercier et Willy Pelletier.
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Accèder au replay (durée : 1:35)
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Lire l'intervention d'Émilie Biland-Curinier (PDF- 91 Ko)
Ce livre raconte les services publics : ceux qui ont fait vivre des villages et ceux qui ont enrichi des entreprises, les guichets où on dit « non » et ceux qui donnent accès à des droits. Il combat les fausses évidences qui dévalorisent pour mieux détruire – les fonctionnaires trop nombreux, privilégiés, paresseux. Il mène l’enquête pour dévoiler les motifs des crimes et leurs modes opératoires, des projets de réforme à leurs applications.
On entre dans les Ehpad, aux côtés des résidents et du personnel soignant, on pousse la porte des urgences, on se glisse dans les files d’attente de la CAF ; on s’aventure dans les grandes écoles, on s’infiltre dans les clubs des élites, au gré de récits et d’images qui présentent les recherches universitaires les plus récentes.
A partir du haut, de gauche à droite : Catherine André, Claire Lemercier, André Laignel, Laure de la Bretèche, Christophe Delecourt, Willy Pelletier, Emilie Biland-Curinier et Emilien Ruiz.
Nos invités :
Émilie Biland-Curinier, professeure des universités à Sciences Po et affiliée au CSO,
Laure de la Bretèche, membre fondateur du think tank Sens du service public et ancienne secrétaire générale pour la modernisation de l’action publique (SGMAP),
Christophe Delecourt, secrétaire général de l'UFSE CGT,
André Laignel, premier vice-président délégué de l’Association des Maires de France, maire d’Issoudun, ancien ministre,
Émilien Ruiz, assistant professor à Sciences Po et affilié au Centre d'Histoire.
En présence des auteurs :
Claire Lemercier, historienne et directrice de recherche CNRS au CSO et Willy Pelletier, sociologue et enseignant à l'Université de Picardie
Le débat est modéré par Catherine André, rédactrice en chef adjointe d'Alternatives Economiques.
Replay : Comment les établissements d'enseignement supérieur et de recherche ont-ils géré la crise du COVID ?
- Actualité CSO
Comment les établissements d'enseignement supérieur et de recherche ont-ils géré la crise du COVID ?
Le jeudi 10 février 2022 de 17h à 18h30 - Evènement en ligne
Autour de la publication du rapport de recherche financé par l'ANR (accessible sur ce lien -PDF - 4 Mo)
Accéder au replay (durée : 1:48)
La question de la gestion des crises – quelle que soit leur nature – par les universités est très peu étudiée. Il est apparu donc pertinent de s’y intéresser.
Comment réagissent des organisations loosely coupled (la faible interdépendance fonctionnelle qui les caractérise) à une crise : sont-elles moins affectées ou plus réactives que des organisations au sein desquelles les interdépendances fonctionnelles ou technologiques sont plus fortes ? Les reconfigurations des rapports de force que soulignent nombre de travaux sur les crises (Bergeron et Borraz, à paraître) sont-elles moins fréquentes, moins fortes, moins intenses que dans d’autres organisations ? La gouvernance propre à chaque établissement est-elle modifiée et si oui dans quel sens ? Enfin, comment les universités arbitrent-elles entre sécurité sanitaire et continuité de leurs activités et stratégies de plus long terme ? Autrement dit, la crise les détourne-t-elle de leurs projets de développement ou de transformation ou bien ceux-ci sont-ils malgré tout poursuivis ?
Ce sont toutes ces questions auxquelles ont répondu nos invités.
Mathilda Bedin, Vice-Présidente Étudiante d'Université de Paris et Docteur en Sciences,
Simone Bonnafous, ancienne Rectrice déléguée pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la région académique Île-de-France,
Samuel Sponem, Professeur à HEC Montréal,
Damien Verhaeghe, Directeur de cabinet du Président Aix-Marseille Université.
En présence des auteures :
Stéphanie Mignot-Gérard, Maître de conférences à l'Institut de Recherche en Gestion, UPEC,
Christine Musselin, Directrice de recherche CNRS et sociologue au CSO,
Aline Waltzing, post-doctorante au CSO.
Le débat est modéré par Catherine André, rédactrice en chef adjointe d'Alternatives Economiques.
De gauche à droite : Catherine André, Stéphanie Mignot-Gérard, Damien Verhaeghe, Aline Waltzing, Simone Bonnafous, Samuel Sponem, Christine Musselin et Mathilda Bedin.
Women in Corporate Networks (20th-21st Centuries)
- ©shutterstock-Flamingo Images
*There will also be a Zoom option to enable a hybrid seminar.
Stéphanie Ginalski, Institute of Political Studies, University of Lausanne
Discussion by: Pierre François, Centre de Sociologie des Organisations (CSO) and Dean of the School of Research, Sciences Po
Abstract:
Valerie Arnhold, docteure en sociologie
- Tsunami : 04/30/2011 Fukushima japan ©shutterstock-Fly_and_Dive
Le 31 janvier 2022, Valerie Arnhold a soutenu une thèse de sociologie dont le titre est : Normaliser l’apocalypse : organisations et recompositions du secteur nucléaire face aux accidents.
Membres du Jury :
Jenny ANDERSSON,
Olivier BORRAZ (Directeur de recherche),
Sylvain LAURENS,
Turo-Kimmo LEHTONEN,
Christine MUSSELIN,
Sezin TOPCU
Résumé
En partant de l’accident de Fukushima Dai-ichi en mars 2011, cette thèse interroge les manières dont le secteur nucléaire a pu surmonter cette catastrophe sans remise en cause majeure. Pour en rendre compte, la thèse retrace les modalités de prise en charge des accidents nucléaires par les agences de contrôle et de régulation depuis leur constitution en objet d’action publique à la suite de l’accident de Three Mile Island en 1979. Ce travail repose sur une étude du cas français, doublement élargie par l’étude d’espaces européens et internationaux de coopération autour des accidents, d’une part, et par la prise en compte du cas allemand comme contre-point, de l’autre. L’analyse s’appuie sur une enquête ethnographique multi-située, qui a permis d’observer le travail sur Fukushima au concret. Cette enquête a été complétée par un travail d’archives ainsi qu’une analyse des productions médiatiques.
La thèse montre comment la prise en charge des accidents enclenche un processus de normalisation au terme duquel les organisations nucléaires intègrent les accidents graves à leurs pratiques ordinaires, les transformant en événements surmontables et in fine acceptables, qui ne remettent plus en cause la continuité des politiques et des institutions du secteur nucléaire. L’étude des pratiques professionnelles des experts nucléaires et des relations entre les acteurs du secteur nucléaire éclairent les conditions de possibilité de ce processus. Premièrement, les experts de la sécurité nucléaire abordent les accidents nucléaires avant tout comme des enjeux de production de savoirs et d’écrits selon une logique qui écarte leurs effets matériels et évite la confrontation aux données empiriques, produisant ainsi une vision d’un horizon « apocalyptique » qui demeurerait contrôlable. Deuxièmement, la création d’organisations de contrôle et de régulation du secteur nucléaire a contribué, paradoxalement, à l’autonomisation du secteur à l’égard du pouvoir exécutif, afin d’empêcher un gouvernement à distance et d’éloigner des crises futures.
La thèse contribue à la sociologie de l’action publique, en étudiant les conditions d’autonomisation d’agences de régulation et de l’expertise vis-à-vis du politique. Elle contribue aux STS en soulignant les dimensions politiques du travail de maintenance et à la sociologie des organisations en montrant comment les organisations transforment les matérialités et temporalités des événements indésirables. Elle contribue à la compréhension des crises, en montrant comment les organisations inversent le sens des injonctions à « l’adaptation »: ce ne sont pas les organisations qui s’adaptent pour envisager réellement la survenue de catastrophes, mais les accidents qui sont abordés sous l’angle de ce que les organisations sont capables de gérer, déplaçant les mandats de protection des organisations publiques.
Séminaire doctoral du 4 février 2022
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Présentation de Maxime Besenval, doctorant au CSO :
La propriété au travail : l'écriture scénaristique en actes
Résumé :
L’écriture scénaristique est au cœur des bouleversements qui traversent l’industrie de la production audiovisuelle, entre reconfiguration du marché de la diffusion ; recomposition des critères d’évaluation des biens ; et transformation des temporalités et des modes d’organisation du travail. Dans ce contexte, les organisations professionnelles du secteur nourrissent de nombreux conflits autour des normes régulant le processus d’écriture. Le droit d’auteur (qui repose sur la mise en vente des droits d’exploitation du scénario), qui encadre historiquement cette activité, est lui-même mis en cause, et se voit opposer le contrat de louage d’ouvrage (en référence à l'article 1710 du code civil), qui déplacerait la rémunération vers l’acte de travail.
Naviguant entre les sociologies du travail et de la marchandisation, les études des sciences et techniques, et l’anthropologie de l’écriture, cette recherche s’attache à appréhender les enjeux qui traversent l’écriture scénaristique, partant du suivi ethnographique du geste d’inscription et de la circulation de l’objet. Il s’agira de mettre en lumière le rôle joué par le scénario dans la coordination des collectifs productifs qui œuvrent à la création des séries télévisées, et ce que génère la contractualisation à partir d’un objet intermédiaire sur les régimes d’engagement dans le travail.
Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en distanciel et en présentiel dans le respect des conditions sanitaires actuelles.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Save the date :
- POLAL, les politiques alimentaires en France
Colloque ANR POLAL
Les politiques alimentaires en France
23 et 24 juin 2022 à Sciences Po, Paris
L’alimentation cristallise de nombreux débats : gaspillage, prix des produits, rémunération des producteurs, effets sur la santé, le climat et la biodiversité, végétarisme, précarité… Souvent abordées par le prisme des politiques agricoles, les politiques alimentaires ont été peu analysées par les travaux des sciences sociales.
Issu d’un projet financé par l’Agence nationale de la recherche, le colloque POLAL examinera comment se constituent aujourd’hui les politiques alimentaires en France. Quels en sont les acteurs et les instruments ? Quels en sont les enjeux et comment sont-elles mises en débat ?
Le colloque questionnera les articulations entre interventions publiques et privées autour de l’alimentation. Il s’agit de comprendre comment l’Etat se saisit des enjeux d’alimentation, comment les acteurs publics parviennent à structurer un secteur fortement investi par les ONG et très largement pris en charge par les opérateurs économiques : agriculteurs, industriels, distributeurs. Symétriquement, le colloque abordera aussi le rôle et les rapports de ces acteurs privés dans la construction et la mise en œuvre des politiques alimentaires. Enfin, il analysera les politiques alimentaires à la lumière de crises majeures : celle de la pandémie de Covid-19 et celle du climat et de la biodiversité.
Ce colloque présentera les travaux de chercheurs et chercheuses menés principalement dans le cadre du projet POLAL. Il sera aussi l’occasion de discussions et d’échanges avec les acteurs des politiques alimentaires : élus, décideurs publics, acteurs économiques, experts, ONG.
Comité d’organisation :
Anne-Laure Beaussier, Pauline Barraud de Lagerie, Laure Bonnaud, Thomas Depecker, Marc-Olivier Déplaude, Sophie Dubuisson-Quellier, Rémi Guillem, Nicolas Larchet, Bastien Soutjis.
Programme et inscriptions à venir
Médaille d'honneur du CNRS décernée à Emmanuelle Marchal
- Médaille d'honneur du CNRS - Emmanuelle Marchal
Emmanuelle Marchal s'est vue décerner la médaille d'honneur du CNRS pour l'ensemble de sa carrière.
Emmanuelle Marchal a dirigé ses recherches vers l’analyse du fonctionnement du marché du travail en prenant pour point d’entrée la question du recrutement. Elle a développé de nombreux travaux sur la manière dont s’opèrent les mises en relation entre candidats et recruteurs, et sur la construction des jugements de compétences en mettant l’accent sur les incertitudes qui entourent les épreuves d’évaluation.
Ses travaux, tant quantitatifs que qualitatifs, s’inscrivent dans une double filiation : celle de l’économie des conventions avec laquelle elle a noué des liens étroits sous la forme de nombreuses collaborations, et celle de la sociologie économique des marchés. L’accent est mis, d’un côté, sur ce qui contribue à faire tenir le marché du travail et à l’équiper (le rôle des dispositifs et des intermédiaires), à fonder la confiance et à stabiliser les transactions, et de l’autre, sur ce qui contribuer à faire varier la valeur des candidats sur le marché. Emmanuelle Marchal adopte également un point de vue comparatif, mettant en évidence l’évolution des modes de recrutement, les spécificités françaises et la variabilité des pratiques selon les types d’entreprises, d’emplois et de candidats.
En savoir plus
De l’indépendance à la dépendance des chauffeurs Uber : des salariés déguisés ?
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Séance organisée par l'axe Gouvernance et organisations Economiques
Présentation de Sophie Bernard, Dauphine et IRISSO :
De l’indépendance à la dépendance des chauffeurs Uber : des salariés déguisés ?
Résumé :
Alors qu’ils sont entrés dans le métier pour accéder à l’indépendance, l’enquête menée auprès des chauffeurs Uber à Paris et Montréal démontre qu’ils ne disposent pas d’autant de liberté que ne le laisse supposer leur statut d’emploi. Leur travail est encadré par la plateforme par le biais d’un management algorithmique qui vise à contrôler et orienter leurs comportements à distance. Si les chauffeurs tâchent d’y résister, leurs tentatives sont mises à mal par leur dépendance économique à la plateforme. Celle-ci est en effet parvenue à se construire une position quasi-monopolistique sur le marché du transport de personnes. La situation de dépendance économique des chauffeurs à Uber induit dès lors leur subordination à la plateforme.
Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en distanciel et en présentiel dans le respect des conditions sanitaires actuelles.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Séminaire doctoral du 21 janvier 2022
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Présentation de Ulysse Bical, doctorant au CSO :
Apprendre le français pour (s')intégrer ? Les politiques de formation linguistique des migrant.es.
Résumé :
L'apprentissage du français par les migrant.es est considéré unanimement comme preuve, et comme vecteur, de leur intégration. À ce titre, c'est l'objet de plusieurs politiques publiques qui d'une part conditionnent l'obtention de statuts administratifs à l'apprentissage de la langue - et d'autre part entendent développer et professionnaliser l'offre de formation gratuite.
Empruntant à la sociologie du travail, des mondes associatifs et de l'immigration, cette recherche vise à interroger le travail d'intégration réalisé dans les formations (tant par les formateur.ices que par les "apprenant.es") en entrant dans la salle de classe. Elle s'appuie sur une enquête ethnographique menée dans plusieurs associations et organismes de formation d'Île-de-France.
Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé actuellement en distanciel via zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
En savoir plus sur le programme doctoral
Quelles sont les conditions pour une lutte commune autour d’une délégation du travail plus juste ?
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Le séminaire DomesticitéS, en pleine forme en ce début d’année, vous attend le mardi 18 janvier de 10h à 13h pour une séance avec François-Xavier Devetter (CLERSE) et Julie Valentin (CES), autour de la question suivante : Quelles sont les conditions pour une lutte commune autour d’une délégation du travail plus juste ?
Elle s’inscrit dans la continuité de nos réflexions autour du politique, de la lutte, du droit et de la justice dans les domesticités, et offre une réflexion qui touche plus largement le travail.
Cette séance se fera cette fois-ci entièrement à distance (en attendant, on l’espère, de basculer plus tard dans l’année en présentiel).
Pour recevoir le lien vers la visio-conférence, merci de bien vouloir vous inscrire ici : https://forms.office.com/Pages/ResponsePage.aspx?id=3sTngckmMUWwdrcOLXWWbshTpqxDvidNi5kCuaOyMgNURUxCSkVENVNXSzE4SldKUzBHRTJEQUZPVi4u
Légion d'honneur et médaille du mérite
- Légion d'honneur et médaille du mérite
Le CSO a le plaisir de vous annoncer les nominations au grade de Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 31 décembre 2021 de Daniel Benamouzig sur proposition du Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation et de Sophie Dubuisson-Quellier sur proposition du Ministère de la transition écologique.
Christine Musselin a été nommée officier de l'ordre du mérite par décret du 31 décembre 2020. Nous avons attendu la cérémonie de remise pour faire l'annonce de sa nomination mais celle-ci a été reportée à plusieurs reprises en raison de la crise du COVID. Nous profitons de ce moment pour la saluer également.
Toute l'équipe leur présente ses plus vives félicitations.
Who Cooperates with Whom in Mixed-Gender Teams? Paying to Cross the Gender Gap / CANCELLED
- David C. Stark
David C. Stark will be visiting the CSO to give a talk on:
Who Cooperates with Whom in Mixed-Gender Teams?: Paying to Cross the Gender Gap.
David C. Stark is professor of sociology at Columbia University and professor of social science at the University of Warwick. He studies economic and cultural networks, innovation, and processes of valuation in finance and other settings.
Talk on February 8 at 14h, 2022. The room will be at Sciences Po, (on the new campus), K.011 in building M, 1 place Saint Thomas d'Aquin, Paris.
Registration
Quelle est la valeur de notre service public ?
- Débat : Quelle est la valeur de notre service public ?
Quelle est la valeur de notre service public ?
Le jeudi 27 janvier 2022 de 17h à 18h30 - Evènement en ligne
Autour de "La valeur du service public", Julie Gervais, Claire Lemercier et Willy Pelletier.
Ce livre raconte les services publics : ceux qui ont fait vivre des villages et ceux qui ont enrichi des entreprises, les guichets où on dit « non » et ceux qui donnent accès à des droits. Il combat les fausses évidences qui dévalorisent pour mieux détruire – les fonctionnaires trop nombreux, privilégiés, paresseux. Il mène l’enquête pour dévoiler les motifs des crimes et leurs modes opératoires, des projets de réforme à leurs applications.
On entre dans les Ehpad, aux côtés des résidents et du personnel soignant, on pousse la porte des urgences, on se glisse dans les files d’attente de la CAF ; on s’aventure dans les grandes écoles, on s’infiltre dans les clubs des élites, au gré de récits et d’images qui présentent les recherches universitaires les plus récentes.
Nos invités :
Émilie Biland-Curinier, professeure des universités à Sciences Po et affiliée au CSO,
Laure de la Bretèche, membre fondateur du think tank Sens du service public et ancienne secrétaire générale pour la modernisation de l’action publique (SGMAP),
Christophe Delecourt, secrétaire général de l'UFSE CGT,
André Laignel, premier vice-président délégué de l’Association des Maires de France, maire d’Issoudun, ancien ministre,
Émilien Ruiz, assistant professor à Sciences Po et affilié au Centre d'Histoire.
En présence des auteurs :
Claire Lemercier, historienne et directrice de recherche CNRS au CSO et Willy Pelletier, sociologue et enseignant à l'Université de Picardie
Le débat est modéré par Catherine André, rédactrice en chef adjointe d'Alternatives Economiques.
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Parution : Les politiques de l'argent, Jeanne Lazarus
- Les politiques de l'argent, Jeanne Lazarus
Les politiques de l'argent, Jeanne Lazarus (Puf)
De l’action des banques dans les politiques sociales.
Si la protection sociale semble reculer, l’État n’a pas pour autant renoncé à protéger ses citoyens. De la réglementation du compte jusqu'à l'éducation budgétaire en passant par l'inclusion bancaire ou la procédure de surendettement, cet ouvrage met en lumière la part bancaire des politiques sociales. Il analyse un périmètre d'action publique qui prend une importance croissante : les politiques publiques de l'argent des ménages, destinées à protéger l'argent des citoyens et leurs capacités de consommation, en même temps qu'à lutter contre la pauvreté.
Mais parce que ces politiques publiques de protection ne sont pas collectives et s'appuient sur des dispositifs et des institutions marchandes, elles illustrent la transformation des sociétés contemporaines : il ne s'agit pas tant de diminuer les risques que de préparer les individus à les affronter. Jeanne Lazarus montre ainsi comment les pouvoirs publics tentent de réduire la pauvreté, non par la redistribution, mais en transformant les usages des citoyens.
Un débat est en cours de préparation pour vous présenter cette publication.
En savoir plus
A lire : FACE AU COVID-19. Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche face à la crise sanitaire
- Rapport FACE AU COVID-19
Les universités face aux crises, une question très peu étudiée
L’idée de cette recherche est née début mai 2020, alors que nous commencions à apercevoir la fin du premier confinement. Après une rapide revue de littérature, il nous est apparu que la question de la gestion des crises – quelle que soit leur nature – par les universités était un terrain quasi-vierge. Parallèlement la consultation des travaux sur la gestion organisationnelle des crises montrait qu’ils peuvent être organisés en deux grandes catégories : d’une part ceux qui analysent les causes et la gestion des crises dans des organisations caractérisées par leur haut degré de complexité et d’interdépendance technologiques (entreprises chimiques, centrales nucléaires, navettes spatiales…) et qui se penchent également sur les manières de prévenir ces risques ; d’autre part ceux qui portent sur les services qui interviennent lors de crise (administration préfectorale, pompiers, services d’urgence, etc.) afin de comprendre comment ils se préparent et se coordonnent (ou pas) en cas de crise.
À la lecture de ces travaux, il est apparu encore plus pertinent de s’intéresser aux universités et à leur gestion de la crise sanitaire : non seulement elles n’avaient jamais été concernées par ces recherches, mais de plus une de leurs spécificités organisationnelles, le loose coupling, c’est-à-dire la faible interdépendance fonctionnelle qui les caractérise, est souvent présentée comme un facteur facilitant la gestion des crises dans les univers bureaucratiques ou à haute technologie (Quarantelli, 1977 ; Perrow, 1984 et 1999). Comment réagissent alors des organisations loosely coupled à une crise : sont-elles moins affectées ou plus réactives que des organisations au sein desquelles les interdépendances fonctionnelles ou technologiques sont plus fortes ? Les reconfigurations des rapports de force que soulignent nombre de travaux sur les crises (Bergeron et Borraz, à paraître) sont-elles moins fréquentes, moins fortes, moins intenses que dans d’autres organisations ? La gouvernance propre à chaque établissement est-elle modifiée et si oui dans quel sens ? Enfin, comment les universités arbitrent-elles entre sécurité sanitaire et continuité de leurs activités et stratégies de plus long terme ? Autrement dit, la crise les détourne-t-elle de leurs projets de développement ou de transformation ou bien ceux-ci sont-ils malgré tout poursuivis ?
C’est fortes de ces questions que nous avons conçu une vaste enquête empirique qui a couru de mai 2020 à septembre 2021 et bénéficié d’un financement d’une année par l’Agence nationale de la recherche (ANR) dans le cadre de l’appel RA-COVID.
Stéphanie Mignot-Gérard (IRG, UPEC)
Christine Musselin (Sciences Po, CSO, CNRS)
Aline Waltzing (Sciences Po, CSO, CNRS).
Avec la collaboration d’Aliénor Balaudé (Sciences Po, CSO, CNRS) et de Anne Moyal (Sciences Po, CSO, CNRS) et des étudiant·e·s du master de sociologie de Sciences Po.
- Lire le rapport "FACE AU COVID-19. Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche face à la crise sanitaire" (PDF - 4 Mo)
- Revoir la fiche du projet de recherche
Séminaire doctoral du 14 janvier 2022
- ©shutterstock-Andy Dean Photography
Présentation de Noémie Morize, doctorante au CSO :
Des financements expérimentaux pour réformer les soins primaires : de la fabrique à la mise en œuvre de nouvelles modalités d’action publique.
Résumé :
Depuis une quinzaine d’années, les pouvoirs publics déploient des politiques successives de
régulation des soins primaires. En 2017, une nouvelle modalité d’action publique est mise en place,
l’article 51, visant à déployer un ensemble d’expérimentations dans le secteur de la santé. Parmi
elles, deux expérimentations s’intéressent aux modes de rémunération des professionnels de soins
primaires. Cette enquête s’intéresse à la fabrique puis à la mise en œuvre de ces expérimentations,
s’appuyant sur une enquête qualitative articulant le recueil de documents, des entretiens et des
observations, au sein des administrations nationales d’une part ; et d’organisations de santé d’autre
part.
Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé actuellement en distanciel via zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Séminaire doctoral du 7 janvier 2022
- Grand Paris Par Hektor — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, wikimedia
Le premier séminaire doctoral 2022 s'ouvre sur une présentation de Jean Ecobichon, doctorant au CSO :
La Société du Grand Paris: tentative d'un Etat stratège de se faire coordinateur à l'échelle de la Région Île-de-France.
Résumé :
La Société du Grand Paris a été créée en 2010 avec la loi 3 juin 2010 afin de mener un projet de transport en rocade autour de Paris.
Ce projet est présenté comme structurant pour mener une politique publique urbaine. Alors que la décentralisation avait franchi une étape supplémentaire en Ile-de-France, l'Etat revient en tentant à travers un projet et une organisation de coordonner les différents acteurs de la région pour mener à bien une politique publique.
En s'inscrivant dans la sociologie de l'action organisée et de l'action publique, il s'agit d'interroger dans quelle mesure la SGP parvient à structurer son environnement et dans quelle mesure cela constitue un changement institutionnel. Par changement institutionnel, nous entendons une transformation significative (« divergent » vis-à-vis des logiques institutionnelles existantes) des règles institutionnelles à partir desquelles se structure un champ, selon lesquelles les acteurs sociaux règlent leurs interactions (y compris les relations de pouvoir), et par lesquelles ils pensent et calent leurs attentes et comportements e. Notre hypothèse portant sur le fait que les structures relationnelles établies par la SGP induisent un changement institutionnel.
Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en présentiel dans les respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Le CSO déménage du 19 rue Amélie...
- CSO 19 rue Amélie et le campus Sciences Po du 1 Place Saint-Thomas 7e
A partir du 3 janvier 2022, le Centre de sociologie des organisations emménage sur le nouveau campus de Sciences Po au 1 Place Saint-Thomas d'Aquin dans le 7ème arrondissement, après plus de 40 années passées rue Amélie. C'est en 1980, en effet, que le CSO s'installe au 19 rue Amélie, dans les anciens locaux des éditions Denoël. Le bâtiment est loué par le CNRS jusqu'en 2016, puis ensuite par Sciences Po. Nous l'avons partagé un temps avec le Centre d'Études Arctiques (CEA) de Jean Malaurie (et sa formidable bibliothèque) puis le Centre International de Recherche sur l'Environnement et le Développement (CIRED) dirigé alors par Olivier Godard. Puis grâce aux efforts d'Erhard Friedberg, nous avons pu occuper l'ensemble du bâtiment. Celui-ci est original dans sa structure avec l'aménagement pour une partie des bureaux dans une chapelle, des lambris, des fenêtres en ogives et des dédales de couloirs où le visiteur peut parfois se perdre. "Mal foutu", il offrait pourtant de nombreuses occasions de se croiser dans les couloirs ou dans le coin café, participant d'une ambiance conviviale à laquelle nous étions tous très attachés. Exposés au froid l'hiver, au chaud l'été, aux fuites d'eau et au bruit des voisins toute l'année, il n'en demeurait pas moins un espace de travail unique.
En 42 ans, le lieu est marqué par un grand nombre d'événements organisés dans la salle du rez-de-chaussée, notamment la tenue du séminaire hebdomadaire qui reste un élément fort de l'identité du CSO, mais également des moments festifs se terminant parfois tard dans la nuit.
Le CSO a également hébergé le secrétariat de SASE, notre partenaire historique, qu'a brillamment animé pendant de nombreuses années Martha Zuber.
Devant la croissance de ses effectifs, le CSO s'était également implanté sur d'autres sites: d'abord place St Thomas d'Aquin, rue de la Chaise, puis au 13 rue de l'Université et enfin au 84 rue de Grenelle.
Le 17 décembre, nous fermerons donc définitivement la porte de notre adresse historique du 19 Rue Amélie. Symboliquement, ladite porte a choisi de rendre l'âme juste avant notre départ !
Début janvier 2022, les équipes du CSO seront réunies sur un même étage, dans des bureaux neufs, au cœur d'un campus moderne proche des autres centres de recherche de Sciences Po. C'est une nouvelle page qui s'ouvre et c'est avec plaisir que nous vous retrouverons dans nos nouveaux locaux.
En attendant, nous vous souhaitons de belles fêtes de fin d'année.
Olivier Borraz, directeur du CSO
Les espaces de la rue Amélie avec les fauteuils oranges de Michel Crozier, le fondateur du centre.
Project : The Authority of Expertise in Professional Tax Law Practice
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Projet : Conjuguer la perspective de l’effondrement avec l’engagement contestataire
- ©shutterstock-Naglagla
Séminaire annulé : À l’ombre du tournant néolibéral de la politique hospitalière, les recompositions des frontières de l’État hospitalier dans les années 2000
- ©shutterstock-ricochet64
- Séminaire annulé -
L'axe Actions publiques et transformations de l'Etat organise la prochaine séance en recevant Renaud Gay, post-doctorant à l'EHESP :
À l’ombre du tournant néolibéral de la politique hospitalière, les recompositions des frontières de l’État hospitalier dans les années 2000.
Résumé :
La politique hospitalière initiée dans les années 2000 est fréquemment analysée en termes de tournant néolibéral se manifestant dans la mise en concurrence des hôpitaux par des outils de financement et leur réorganisation industrielle avec l’appui de sociétés privées de conseil.
À partir d’une analyse de l’élaboration du « plan hôpital 2007 » réalisée dans le cadre d’une thèse sur la trajectoire des réformes hospitalières depuis les années 1970, notre intervention montre la façon dont cette dynamique de marchandisation s’articule à des processus de rationalisation administrative qui se déploient sur différentes échelles temporelles, sont à l’origine de luttes juridictionnelles entre organisations de l’administration sanitaire et modifient les frontières de « l’État hospitalier ».
Ce séminaire se tient exceptionnellement en salle 900, au 9 rue de la Chaise, le 17 décembre de 10h15 à 12h15. Il est organisé à la fois en présentiel dans le respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Marion Gaboriau, docteure en sociologie :
- ©shutterstock-Joyseulay
Le mercredi 8 décembre 2021, Marion Gaboriau a soutenu une soutenance de thèse réalisée sous la co-direction de Marie Cartier et Jérôme Pélisse et intitulée :
« L’inaptitude au travail comme dispositif. De la production institutionnelle aux jugements en situation : le cas de la ville de Paris »
Le jury était composé de :
- Émilie Biland-Curinier, Professeure des universités de sociologie, CSO, Institut d’études politiques de Paris
- Marie Cartier, Professeure des universités de sociologie, CENS, Université de Nantes (Directrice)
- Nicolas Dodier, Directeur d’études à l’EHESS, Directeur de recherche à l’INSERM, CEMS (Rapporteur)
- Odile Join-Lambert, Professeure des universités d’histoire, Printemps, Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines
- Jérôme Pélisse, Professeur des universités de sociologie, CSO, Institut d’études politiques de Paris (Directeur)
- Isabelle Probst, Professeure associée, Haute École de Santé Vaud (HESAV) et Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO)
- Delphine Serre, Professeure des universités de sociologie, CERLIS, Université de Paris (Rapporteure)
Résumé de la thèse :
Cette thèse porte sur la reconnaissance de l’inaptitude au travail pour raison de santé dans la fonction publique territoriale. Elle explore ce phénomène à la ville de Paris, employeur de plus de 51 000 agents publics permanents qui reconnaît chaque année plus de 500 travailleurs et travailleuses inaptes à leurs fonctions. Cette recherche s’appuie sur une enquête ethnographique de trois ans mêlant observations de situations de travail et d’expertise, entretiens avec divers professionnels et travailleurs reconnus inaptes à leurs fonctions, analyses qualitatives de dossiers médico-administratifs et traitements statistiques de bases de données. Plutôt que d’être pensée comme une décision figée et ponctuelle, l’inaptitude est envisagée dans la thèse comme un dispositif composite (au croisement du droit, de la santé et du travail), processuel et dynamique (en ce qu’il implique de nombreux acteurs qui, par jeu d’alliance, négociation ou contestation, peuvent en changer l’issue). L’analyse vise à comprendre les logiques institutionnelles (juridiques, financières et gestionnaires) qui sous-tendent le dispositif tout comme ce qui nourrit les jugements d’inaptitude en situation. La thèse explore différentes scènes d’expertise médico-statutaire (consultation médicale et commission de réforme), traversées par des rapports de force dissymétriques et par des jeux avec l’information sources de malentendus et d’incertitude. Elle met enfin au jour un effet de (re)production d’inégalités sociales (notamment entre hommes et femmes) en matière de reconnaissance et de prise en charge des problèmes de santé au travail dont les causes potentiellement professionnelles sont souvent ignorées.
Mots clés :
Inaptitude au travail ; fonction publique territoriale ; médecin agréé ; expertise ; droit ; emploi public subalterne ; retraite pour invalidité ; reclassement professionnel ; dispositif
Séminaire DomesticitéS du 14 décembre 2021
- ©shutterstock-Andrey Bayda
«Maid in Maharashtra: Domestic labour relations and position of paid domestic workers in Maharashtra, India».
La séance aura lieu mardi 14 décembre de 10h à 13h en présentiel à Sciences Po (attention changement d’adresse !) au 28 rue des Saints Pères, salle H402, 75006 Paris.
Nous proposerons également un accès à la séance en distanciel (si le présentiez n’est pas possible, mais merci de le privilégier !).
Les organisatrices :
Alizée Delpierre (CSO)
Hélène Malarmey (IRISSO)
Vidéo : La noblesse managériale d’Etat organise la défaillance du service public
- Actualité CSO
Séminaire doctoral du 10 décembre 2021
- ©shutterstock-SeventyFour
Brianne Dubois, doctorante au CSO, intervient en séminaire :
Les professionnels de l’art contemporain. Analyse du travail de co-production des œuvres d’art.
Résumé :
La production des oeuvres d’art contemporain est un travail collectif. Je m’intéresse à cet ensemble de professions varié (artistes, chargé·es de coordination et de production, régisseur·ses, artisan·es, monteu·sers, technicien·nes), au contenu et à la coordination de leur travail, à leurs statuts et conditions d’emploi. Je m’appuie pour cela sur une enquête par entretiens et sur des observations. Je mobilise également des traitements quantitatifs, une base de données constituée par le scraping du site LinkedIn pour étudier les carrières de professionnel·les et une base de données portant sur la programmation de musées.
Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en présentiel dans les respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Les professionnels de la publicité face au Règlement Européen sur les données personnelles : Réguler le marché par le consentement ?
- ©shutterstock-gotphotos
La direction scientifique de Sciences Po vous invite au FacSem de Kevin Mellet, Assistant Professor au Centre de sociologie des organisations (CSO)
Les travaux de Kevin Mellet s’appuient principalement sur la sociologie économique et les science & technology studies pour étudier les techniques marchandes à l’ère numérique. Ses recherches actuelles portent sur le paysage émergent du data marketing et sur la formation et la régulation de l’économie des données personnelles.
Son exposé sera discuté par Jean-Philippe Cointet, Associate Professor au médialab.
Séminaire en zoom
Inscription obligatoire: marina.abelskaiagraziani@sciencespo.fr
Audrey Harroche
- ©shutterstock-Thanakorn.P
Le 16 novembre, Audrey Harroche a soutenu une thèse de sociologie à Sciences Po qui s'intitule :
Gouverner par les inégalités, la mise en œuvre d’une initiative d’excellence dans l’enseignement supérieur et la recherche.
Composition du jury :
M. Jérôme Aust, Chargé de recherche Sciences Po, CSO
M. François Dubet, Professeur émérite de sociologie à l’Université de Bordeaux
Mme Gaële Goastellec, Maître d’enseignement et de recherche HDR à l’Université de Lausanne, Institut des sciences sociales (rapporteur)
M. Patrick Hassenteufel, Professeur des universités en science politique, Université Paris-Saclay (UVSQ), laboratoire PRINTEMPS (rapporteur)
Mme Christine Musselin, Directrice de recherche, CNRS, CSO
Mme Kathia Serrano-Velarde, Professeure des universités, Université d’Heidelberg,Max-Weber-Institute of Sociology.
Résumé
Tandis que la reproduction et l’accroissement des inégalités sont souvent considérés comme des effets pervers des institutions publiques, de nombreuses réformes dites néomanagériales visent aujourd’hui à gouverner le secteur public en créant, creusant, ou prenant appui sur des inégalités parmi les professionnels, les organisations, ou les usagers. L’enseignement supérieur et la recherche figurent parmi les secteurs à l’avant-garde de ces recompositions de l’action publique. En France, le lancement de la politique des Initiatives d’excellence (Idex) en est une illustration emblématique : en recourant à des appels à projets mettant en compétition les universités pour faire émerger des établissements « de classe mondiale », ce programme concentre les ressources sur une dizaine d’établissements et accroit la mise en concurrence des chercheurs, des laboratoires et des établissements. En recourant à l’analyse longitudinale d’une Idex, cette thèse prend pour objet ces nouvelles politiques inégalitaires, interroge les conditions sociales et politiques de leur mise en œuvre et prend la mesure des inégalités créées à l’échelle d’un site universitaire.
Nous démontrons ainsi qu’à travers les Idex, l’État gouverne par les inégalités. Cependant, ce gouvernement n’est possible qu’à certaines conditions mettant fortement à contribution les dynamiques et les acteurs locaux. Nous avons également montré que cette politique repose sur une réforme organisationnelle, dans le sens où l’administration d’une Idex revient essentiellement à mettre en place des règles, des procédures, des structures afin de rendre les universités plus inégalitaires. Plus précisément, les inégalités étudiées ne résultent pas seulement du fonctionnement des organisations, mais s’appuient sur un travail organisationnel qui vise, tout à la fois, à les produire et à les légitimer. Sur le site, cela a abouti à une mise en organisation partielle de l’université visant à tracer des lignes d’inclusion et d’exclusion parmi la communauté académique. Les lauréats faisant partie des projets d’excellence bénéficient alors de ressources supplémentaires et de traitements privilégiés, ceci de façon durable. Ainsi, les professionnels favorisés par cette politique n’éprouvent pas les effets délétères décrits par beaucoup de travaux sur les réformes néomanagériales, et voient s’accroître leurs marges d’autonomie. En effet, cette politique gouverne davantage les contours des projets d’excellence que les conduites des chercheurs à l’intérieur de ces derniers. En définitive, les Idex gouvernent des périmètres, et c’est à l’intérieur et entre ces derniers que les inégalités se jouent.
Mots-clés :
Initiatives d’excellence, politiques d’excellence, inégalités, instruments d’action publique, enseignement supérieur et recherche, inégalités de genre, élites, organisations.
Industrie nucléaire et santé au travail : un risque sous-traité ? Production, usages et occultation de savoirs inconfortables
- ©shutterstock-petroleum man
L'axe Savoirs, sciences et expertise du CSO organise la prochaine séance et reçoit Maris Ghis Malfilatre, docteure du Centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS-EHESS).
Titre de la présentation :
Industrie nucléaire et santé au travail : un risque sous-traité ? Production, usages et occultation de savoirs inconfortables.
Résumé :
Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en présentiel dans les respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Séminaire Domesticités du 30 novembre 2021
- ©shutterstock-HTWE
Cet atelier de recherche propose d’interroger les domesticités contemporaines – définies en tant qu’activités qui consistent à être rémunéré en faisant des tâches domestiques pour des ménages autres que le sien – en portant l’attention sur les formes qu’elle prend dans différents espaces nationaux (l’Argentine, la Jordanie, l’Égypte, la France, les États-Unis, le Japon…) et en situant ces variations nationales dans l’histoire de chacun des pays concernés.
En fonction des aires géographiques, les domestiques sont salarié.e.s ou non ; ils/elles vivent ou non chez leurs employeurs/ses ; certain.e.s ont un.e seul.e employeur/se, d’autres plusieurs ; ils/elles ont des profils sociaux variés ; certain.e.s sont migrant.e.s, d’autres quittent des zones rurales pour travailler dans les grandes métropoles de leur pays....
Mardi 30 novembre de 10h à 13h
Communication de Laura Carpentier-Goffre du CERI-Sciences Po :
Comment enquêter sur la violence dans les domesticités ?
Organisation
Le séminaire est en présentiel au Centre de Sociologie des Organisations, 19 rue Amélie 75007 Paris (métros Invalides ou La Tour Maubourg). Il est également proposé en distanciel, aussi, merci de vous inscrire et de renseigner vos modalités de participation à la séance pour des questions d'organisation.
Formulaire :
Podcast : Les politiques aux prises avec la crise sanitaire
- Actualité Sciences Po
Séminaire doctoral du 26 novembre
- L’approvisionnement avant le siège de 1870 - BNF
Alexandra Hondermarck, doctorante au CSO, fera une présentation intitulée :
Réforme sociale et réforme de soi. Sociologie historique du mouvement végétarien en France, années 1870-années 1930.
Résumé :
Ce séminaire présente une recherche doctorale en cours portant sur le mouvement végétarien en France, de l’apparition des premiers groupes organisés autour de la revendication de l’abstinence de viande dans les années 1870 à l’entre-deux-guerres.
La thèse s’interroge sur le sens donné à l’engagement dans le mouvement végétarien et l’articulation de ces engagements avec la mise en pratique du régime et la modification de son mode de consommation. Alors qu’à la fin du xixe siècle, l’engagement dans le végétarisme revient à lutter contre les grands fléaux sociaux qui touchent en priorité les classes laborieuses, dans l’entre-deux-guerres, l’action des végétariens se focalise sur l’amélioration des corps individuels et le perfectionnement moral des militants eux-mêmes. Les moteurs de cette évolution sont questionnés au travers d’une approche prosopographique et de la mobilisation de sources permettant de comprendre les différentes appropriations du végétarisme sur la période.
Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en présentiel dans les respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Workshop : The Books of Capital
- Jonathan Levy & Michael Zakim
workshop
A l'occasion de leur passage à Paris, nous recevons deux grands historiens du capitalisme que sont Jonathan Levy (Université de Chicago) et Michael Zakim (Université de Tel Aviv) pour une après-midi d'étude sur "Les livres du capital" le 3 décembre de 14h à 18h au Centre de sociologie des organisations (19, rue Amélie, 75007 Paris).
Ils nous présenteront leurs derniers livres (Zakim: Accounting for Capitalism, University of Chicago Press, 2018 ; et Levy : Ages of American Capitalism, Random House, 2021), puis nous aurons une conversation sur le rôle de la comptabilité et des formalités administratives dans l'histoire du capitalisme, un thème commun à leur travaux à tous deux, mais qu'ils abordent de manières différentes.
Inscription obligatoire dans la limite des places disponibles
Lien vers le formulaire : https://forms.gle/XoUgSSpX5kmLsBFT6.
Un passe sanitaire sera exigé à l'entrée de l'établissement. Aussi nous vous invitons à vous présenter 10 minutes avant le début de l'évènement.
THE BOOKS OF CAPITAL
2-6pm, Friday 3 December 2021
Centre de Sociologie des Organisations, Sciences Po
19, rue Amélie 75007 Paris (métro La Tour-Maubourg)
Schedule:
2pm to 3:30pm:
Michael Zakim -- Accounting for Capitalism
3:30pm to 5pm:
Jonathan Levy -- Ages of American Capitalism
5pm-6pm:
Roundtable on Accounting, Paperwork, and the History of Capitalism
With Michael Zakim, Jonathan Levy, and Martin Giraudeau
Guest speakers:
Michael Zakim is Professor of History at the University of Tel Aviv. He writes and teaches about the material and cultural history of modernity in America. This includes the history of the economy (including labor history), political theory, the sociology of knowledge, statistics, accounting, machinery, fashion, the invention of photography, gender and the body, and the birth of the private self. He is the author of Ready-Made Democracy: A History of Men’s Dress in the American Republic, 1760-1860 (University of Chicago Press, 2003), Accounting for Capitalism: The World the Clerk Made (University of Chicago Press, 2018), and Paper: A Global History (Van Leer Institute, Jerusalem, forthcoming in Hebrew), as well as the editor of Capitalism Takes Command: the Social Transformation of Nineteenth-Century America (with Gary Kornblith; University of Chicago Press, 2012).
Jonathan Levy is Professor of US History, Fundamentals, Social Thought, and the College at the University of Chicago. He is a historian of economic life and of the United States, with interests in the relationships among business history, political economy, legal history, and the history of ideas and culture. His first book, Freaks of Fortune: The Emerging World of Capitalism and Risk in America (Harvard University Press, 2012), won the Organization of American Historians' Frederick Jackson Turner Award, Ellis W. Hawley Prize, and Avery O. Craven Award and the American Society for Legal History's William Nelson Cromwell Book Prize. His most recently completed book is Ages of American Capitalism: A History of the United States (Random House, 2021), which is a history of American economic life from British colonial settlement through the Great Recession. The book is also a single-volume history of the United States.
CONCOURS CNRS
- Siège du CNRS, campus Gérard-Mégie Paris © Nicole TIGET/CNRS Photothèque
Le Centre de sociologie des organisations, UMR 7116, soutient les docteurs et docteures qui souhaitent se présenter au concours de chargé·e de recherche 2022 du CNRS dans les sections 36, 40, 52 et 53.
Si vos recherches s'inscrivent dans les domaines de la sociologie économique, des organisations, de l’action publique, des professions, du travail, des sciences, des mouvements sociaux ou du droit, vous pouvez adresser votre demande de soutien accompagnée d’un C.V., d'une liste de publications et d’un projet de recherche répondant aux critères des sections du comité national du CNRS, par mail au directeur du centre, Olivier Borraz (olivier.borraz@sciencespo.fr).
Votre demande doit impérativement lui être adressée avant le 21 novembre 2021. Toute demande reçue après cette date ne sera pas examinée. Votre projet sera étudié par les membres du Conseil de laboratoire pour décision de soutien, et un retour vous sera fait courant décembre sur le projet.
En savoir plus
Rapport d'activité 2020 du CSO (format Adobe) ou (PDF, 2Mo).
Dossier : Les sciences humaines et sociales au chevet de la santé ?
- Actualité Sciences Po
Débat : Réformes des études médicales : quelles avancées ?
- Rembrandt - The Anatomy Lesson of Dr Nicolaes Tulp - Mauritshuis
Dans le cadre des Rendez-vous de la recherche à Sciences Po et du Festival des idées, la direction scientifique de Sciences Po vous invite à débattre autour de la réforme des études médicales, mise en place à la rentrée 2020.
Visant essentiellement à assouplir les voies d'accès aux candidats et à adapter les effectifs formés aux besoins de santé des populations à l'échelle locale, cette réforme peut-elle tenir ses promesses ?
17h-18h
Réforme des études médicales : quelles conséquences pour les étudiants ?
Qu'elle soit vue favorablement ou non, la réforme des études médicales a déjà engendré des premiers résultats notamment en matière d'orientation et de vie étudiante. Qu'en est-il ?
Avec :
Agnès van Zanten, sociologue, directrice de recherche CNRS à l'Observatoire sociologique du changement de Sciences Po ;
Alice Olivier, sociologue, Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques, associée à l'Observatoire sociologique du changement de Sciences Po
Marine Conan, vice-présidente générale de l'Association pour l’Accès Santé Université de Paris, étudiante en médecine.
18h-19h
Réforme des études médicales : quel impact sur les politiques de santé ?
Depuis l'institutionnalisation de la profession médicale, la question de la formation des médecins est débattue et objet de réformes fréquentes. Pourquoi et comment la réforme actuelle a t-elle émergé ? Pour quels résultats ?
Avec :
Matthias Brunn, politiste, chercheur affilié au Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po
Nils Kessel, chercheur au département d'histoire des sciences de la vie et de la santé, Faculté de médecine de l'Université de Strasbourg
Céline Lefève, maîtresse de conférences en philosophie, co-directrice de l’Institut interdisciplinaire « La Personne en médecine », Université de Paris.
Les débats seront modérés par Anne Révillard, sociologue, directrice du Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po et Patrick Castel, directeur de recherche au Centre de sociologie des organisations de Sciences Po, directeur scientifique de ce Rendez-vous de la recherche.
INSCRIPTIONS / CONSIGNES SANITAIRES
Dans l'hypothèse où la nécessité de présenter un passe sanitaire soit prolongée au delà du 15 novembre,
veuillez prévoir de vous présenter à l'entrée de Sciences Po, 15 minutes en avance munis de votre passe et de votre invitation.
Inscriptions pour le public externe à Sciences Po
Inscriptions pour le public interne à Sciences Po
Sciences Po - Department of Sociology Seminar
- Image Rawpixel (via Shutterstock)
OSC joint Scientific Seminar with Sciences Po, Department of Sociology
Friday 19th November 2021, 12:30 pm - 2:30 pm
(Hybrid meeting, location 98 rue de l'Université, Paris 7e, for internal audience and online via Zoom)
The RECORDS project - Revisiting the sociology of taste in the age of big data
Philippe Coulangeon
CNRS Senior Researcher, Sciences Po - OSC
What does streaming do to our music listening? What do the big data collected by the platforms say about our listening behaviors and tastes? How are content consumption and listening practices evolving in an era of abundant supply and recommendation? Does hyperchoice give rise to very dissimilar individual paths? Do platforms essentially favor listening to accompany daily activities, organized by playlists? Do digital traces allow us to revisit the models and theories of the sociology of cultural practices?
The RECORDS project proposes to combine survey and big data to study these questions from an empirical material of unprecedented diversity and scope. It is based on an original partnership between social sciences and digital sciences researchers, and one of the major companies in music distribution in France (Deezer).
In addition to a general presentation of the main research axes of this project, the presentation will give an overview of its first results.
Registration is mandatory (for Zoom users the link will be sent one day before)
Soutenance de thèse d'Audrey Harroche :
- Actualité CSO
Le 16 novembre, Audrey Harroche soutiendra une thèse de sociologie qui s'intitule :
Gouverner par les inégalités, la mise en œuvre d’une initiative d’excellence dans l’enseignement supérieur et la recherche.
Le jury se compose de :
M. Jérôme Aust, Chargé de recherche Sciences Po, CSO
M. François Dubet, Professeur émérite de sociologie à l’Université de Bordeaux
Mme Gaële Goastellec, Maître d’enseignement et de recherche HDR à l’Université de Lausanne, Institut des sciences sociales (rapporteur)
M. Patrick Hassenteufel, Professeur des universités en science politique, Université Paris-Saclay (UVSQ), laboratoire PRINTEMPS (rapporteur)
Mme Christine Musselin, Directrice de recherche, CNRS, CSO
Mme Kathia Serrano-Velarde, Professeure des universités, Université d’Heidelberg,Max-Weber-Institute of Sociology.
Résumé
Tandis que la reproduction et l’accroissement des inégalités sont souvent considérés comme des effets pervers des institutions publiques, de nombreuses réformes dites néomanagériales visent aujourd’hui à gouverner le secteur public en créant, creusant, ou prenant appui sur des inégalités parmi les professionnels, les organisations, ou les usagers. L’enseignement supérieur et la recherche figurent parmi les secteurs à l’avant-garde de ces recompositions de l’action publique. En France, le lancement de la politique des Initiatives d’excellence (Idex) en est une illustration emblématique : en recourant à des appels à projets mettant en compétition les universités pour faire émerger des établissements « de classe mondiale », ce programme concentre les ressources sur une dizaine d’établissements et accroit la mise en concurrence des chercheurs, des laboratoires et des établissements. En recourant à l’analyse longitudinale d’une Idex, cette thèse prend pour objet ces nouvelles politiques inégalitaires, interroge les conditions sociales et politiques de leur mise en œuvre et prend la mesure des inégalités créées à l’échelle d’un site universitaire.
Nous démontrons ainsi qu’à travers les Idex, l’État gouverne par les inégalités. Cependant, ce gouvernement n’est possible qu’à certaines conditions mettant fortement à contribution les dynamiques et les acteurs locaux. Nous avons également montré que cette politique repose sur une réforme organisationnelle, dans le sens où l’administration d’une Idex revient essentiellement à mettre en place des règles, des procédures, des structures afin de rendre les universités plus inégalitaires. Plus précisément, les inégalités étudiées ne résultent pas seulement du fonctionnement des organisations, mais s’appuient sur un travail organisationnel qui vise, tout à la fois, à les produire et à les légitimer. Sur le site, cela a abouti à une mise en organisation partielle de l’université visant à tracer des lignes d’inclusion et d’exclusion parmi la communauté académique. Les lauréats faisant partie des projets d’excellence bénéficient alors de ressources supplémentaires et de traitements privilégiés, ceci de façon durable. Ainsi, les professionnels favorisés par cette politique n’éprouvent pas les effets délétères décrits par beaucoup de travaux sur les réformes néomanagériales, et voient s’accroître leurs marges d’autonomie. En effet, cette politique gouverne davantage les contours des projets d’excellence que les conduites des chercheurs à l’intérieur de ces derniers. En définitive, les Idex gouvernent des périmètres, et c’est à l’intérieur et entre ces derniers que les inégalités se jouent.
Mots-clés :
Initiatives d’excellence, politiques d’excellence, inégalités, instruments d’action publique, enseignement supérieur et recherche, inégalités de genre, élites, organisations.
Séminaire "Domesticités dans le temps et dans l'espace"
- Les domesticités dans les pays du Sud
Cet atelier de recherche propose d’interroger les domesticités contemporaines – définies en tant qu’activités qui consistent à être rémunéré en faisant des tâches domestiques pour des ménages autres que le sien – en portant l’attention sur les formes qu’elle prend dans différents espaces nationaux (l’Argentine, la Jordanie, l’Égypte, la France, les États-Unis, le Japon…) et en situant ces variations nationales dans l’histoire de chacun des pays concernés.
En fonction des aires géographiques, les domestiques sont salarié.e.s ou non ; ils/elles vivent ou non chez leurs employeurs/ses ; certain.e.s ont un.e seul.e employeur/se, d’autres plusieurs ; ils/elles ont des profils sociaux variés ; certain.e.s sont migrant.e.s, d’autres quittent des zones rurales pour travailler dans les grandes métropoles de leur pays....
Mardi 19 octobre 2021, 14h-17h (et non plus de 10h à 13h !) au CSO, 19 rue Amélie 75007 Paris
Domesticités dans les Suds : des droits encore fragiles
Présentation du dossier « Domesticités dans les Suds » paru dans la Revue Internationale des Etudes sur le Développement par Alizée Delpierre, Hélène Malarmey et Lorena Poblete.
Lien d'inscription
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Prix Prescrire 2021 décerné à Jean-Noël Jouzel auteur de "Pesticides. Comment ignorer ce que l'on sait ?"
- Prix Prescrire 2021
Prix Prescrire 2021 décerné à Jean-Noël Jouzel auteur de "Pesticides. Comment ignorer ce que l'on sait ?"
Chaque année, Prescrire récompense des documents utiles et fiables ou des initiatives originales, présentés dans la revue tout au long de l'année écoulée. Cette année, le prix est décerné à l'ouvrage "Pesticides. Comment ignorer ce que l'on sait ?" de Jean-Noël Jouzel publié en 2019 aux Presses de Sciences Po.
Les pesticides sont des produits dangereux. Pour cette raison, ils comptent parmi les substances chimiques les plus surveillées et ce, depuis des décennies. Des agences d'évaluation des risques contrôlent leur mise sur le marché et assurent une toxico-vigilance de leurs effets sur la santé. Comment alors expliquer l'accumulation de données épidémiologiques qui attestent la sur-incidence de pathologies chroniques – maladies neurodégénératives, hémopathies malignes, cancers – parmi les populations humaines les plus exposées, en particulier les agriculteurs ? Pourquoi des résultats aussi inquiétants ont-ils si peu de répercussion sur les autorisations de mise en vente ?
Le sociologue Jean-Noël Jouzel a mené l’enquête en France et aux États-Unis pour comprendre ce qui conduit les agences d’évaluation à ignorer volontairement certaines données scientifiques lorsqu’elles n’ont pas été élaborées selon les normes de la toxicologie réglementaire. Les industriels ont bien compris le profit qu’ils pouvaient tirer de cette routine normative. Ils ont en effet tout intérêt à suivre ce cadre, disposant par ailleurs des ressources matérielles nécessaires pour s’y conformer.
Revoir la remise du prix (à la 25:52)
Relire les entretiens de l'auteur qu'il a accordé sur le site du CSO :
Entretien de Jean-Noël Jouzel sur les affaires de pesticides et leurs effets sur la santé (mai 2019)
Entretien avec Jean-Noël Jouzel sur le glyphosate (18 décembre 2017)
Séminaire doctoral du 15 octobre 2021
- ©shutterstock-Valmedia
Julie Madon, doctorante au CSO, fera une présentation intitulée :
Faire durer ses objets : pratiques, ressources et négociations des consommateurs contre l’obsolescence
Résumé :
Conserver « jusqu’au bout » sa plaque de cuisson, acheter des chaussures qui puissent durer longtemps, se procurer des fers à repasser d’occasion… Toutes ces pratiques quotidiennes influent sur la durée de vie des objets. Elles ne sont pas nouvelles, mais les travaux de socio-histoire de la consommation montrent qu’elles ont eu tendance à se raréfier dans nos sociétés occidentales contemporaines, avant de ré-émerger récemment dans les discours publics avec les controverses autour de l’obsolescence programmée et les questions environnementales. Dans ce contexte, on peut se demander comment — à quelles conditions sociales — les individus sont amenés à faire durer leurs objets domestiques. Ce séminaire sera l’occasion de présenter la structure d'une thèse doctorale en cours sur le sujet, avant de se focaliser sur un chapitre. Ce chapitre étudie les ressources auxquelles les individus peuvent avoir recours pour faire durer leurs objets. Nous choisirons un exemple, basé sur la « netnographie » de deux communautés en ligne : le forum de l’association Que Choisir, et un groupe Facebook de réparation amateure.
Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en présentiel dans les respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Digital matters: strategies for empirical research in economic sociology
- ©shutterstock-leungchopan
L'axe Gouvernance et organisations Economiques organise une séance le 22 octobre et reçoit Marcin Serafin, Marta Olcoń-Kubicka, et Mateusz Halawa du Max Planck pour la sociologie de la vie économique à l'Institut de philosophie et de sociologie de l'Académie polonaise des sciences (Max Planck Partner Group for the Sociology of Economic Life at the Institute of Philosophy and Sociology of the Polish Academy of Sciences).
Digital matters: strategies for empirical research in economic sociology
Summary
The rapid digitization of social practices has significant consequences for economic lives. From online platforms reshaping labour and consumption practices, through new forms of creating, storing, and carrying value, to emerging ways of calculation in markets, firms, and households, the digital is a tectonic shift, arguably even more so in the times of pandemic. Economic actors face new types of problematic situations and power relations, carry new kinds of equipment and negotiate new kinds of infrastructures. How might those of us working in qualitative social research rethink our objects of study? How might scholars explore the digitally-augmented social spaces? This presentation by the team of the Max Planck Partner Group for the Sociology of Economic Life at the Institute of Philosophy and Sociology of the Polish Academy of Sciences will focus on some research strategies and their theoretical implications. Drawing on different empirical investigations - ranging from a household-based study of intimate accounting using home-made Excel spreadsheets, through an observation of court disputes around Uber, to an ethnography of smartphones - the presentation will problematize the way we study and understand the digital transformation.
Ce séminaire qui se tient les vendredis de 10h à 12h est organisé à la fois en présentiel dans les respect des mesures sanitaires actuelles et en distanciel via zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Focus : Analyse organisationnelle de la gestion de la crise du Covid‐19
- Focus : Analyse organisationnelle de la gestion de la crise du Covid‐19