Travailler dans les musées

New episode of the Objets Trouvés podcast with Léonie Hénaut
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#6 Travailler dans les musées

L'objet de recherche de la sociologue Léonie Hénaut porte sur les musées avec une entrée par le travail. Elle découvre non pas un métier mais des organisations de travail autour des restaurateurs et restauratrices qui travaillent en coulisse et à leurs formations. Ses travaux l'amènent aux États-Unis où elle compare cette fonction à celle des curators et à d'autres professionnels de musées.
A l'aide d'une ethnographie des ateliers du musée du Louvre, Léonie Hénaut dévoile la base de données originale qu'elle a créée : les « fiches de santé » des tableaux de ce musée. Lire la transcription (PDF - 143 Ko)

 Saison 1 

  • #5 Vivre dans un quartier populaire en attendant une rénovation urbaine par Charles Reveillere, sociologue, présente la thèse de sociologie qu'il a récemment soutenue. Il s'est focalisé sur les séquences d'attente de la rénovation urbaine. Il a travaillé sur ce qui se passe quand il ne se passe rien dans l'attente. C'est-à-dire que dans un espace populaire, les pouvoirs publics promettent une rénovation à venir qui ne se produira que 15 ou 20 ans plus tard parfois. Il s'est donc concentré sur la séquence qui sépare le moment où il y a une annonce qui est faite d'un projet à venir et le moment de sa mise en œuvre. 
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  • #4 Des risques aux crises par Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023).
    Le sociologue Olivier Borraz évoque ses recherches dans le domaine de l'étude des risques non seulement en France mais également dans une approche comparative internationale. Aujourd'hui, il s'intéresse à la gestion des crises et lance une nouvelle structure de recherche autour de la formation et de l'expérimentation. 
    Lire la transcription (PDF-117ko)
  • #3 Questions d'argent avec Jeanne Lazarus, directrice de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). 
    Jeanne Lazarus, sociologue, explique son objet qui porte sur les questions de politiques bancaires. Elle partage son expérience d'un séjour à l'université North Northwestern aux Etats-Unis et donne sa définition de la sociologie économique. Lire la transcription (PDF - 85 Ko)
  • #2 Le chômage et la recherche d'emploi par Didier Demazière, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). 
    Dans ce premier épisode, le sociologue Didier Demazière décrit la manière dont il traite la question des chômeurs et de leur recherche d'emploi. Il parle d'entretiens biographiques, d'analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et raconte l'histoire d'un jeune demandeur d'emploi. Lire la transcription (PDF - 195 ko) 
  • #1  Présentation

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"Social inequalities” in health

New project of reseacrh with P. Castel, T. Lang & W. Genieys (CEE)
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Saving money, being ecological? The moral ecologies of modest savers in the face of mainstream ecology (in fr)

Fanny Hugues (Cems/EHESS)
Séminaire Sens Ecologique - 15 mai en hybride
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Formé en janvier 2021, notre collectif de recherche compte actuellement dix doctorant.es du Centre de Sociologie des Organisations (CSO) et du Centre de Recherche sur les Inégalités Sociales (CRIS) qui abordent dans leur travail la question du sens écologique que certain.es acteur.ices donnent à leurs pratiques. L’objet de notre collectif de recherche est de s’interroger sur la pluralité des sens donnés à ces notions, par les acteur.ices comme par les sociologues qui les observent.

Périodicité : Un mercredi par mois, en salle CS16 de 16h à 18h à Sciences Po au 1, place Saint-Thomas 75007 Paris et également en ligne.

Le séminaire est ouvert à tout.e.s sur inscription (obligatoire) en remplissant le lien suivant: https://forms.gle/dxiDy8VeWdC4LvRUA

Intervenant : Fanny Hugues (Cems/EHESS) 

Titre : Faire des économies, faire de l'écologie ? Les écologies morales des modestes économes face à l'écologie dominante

Résumé :

Cette communication explore les rapports aux enjeux environnementaux des « modestes économes », qui se débrouillent au quotidien avec peu de revenus en milieux ruraux, sous l’angle des écologies morales. Ce concept a initialement été développé par Karl Jacoby pour désigner les croyances, pratiques et traditions qui orientaient les rapports à l’environnement des populations rurales, dont l’économie de subsistance a été criminalisée par la mise en place des politiques de conservation états-uniennes à la fin du XVIIIᵉ siècle. Réactualisé dans le contexte rural français contemporain, il renseigne sur l’absence de reconnaissance des modestes économes dans une écologie dominante portée par les classes supérieures urbaines, alors même que leurs modes de vie sont écologiquement sobres et fondés sur l’attention à l’égard des ressources. En fonction des positions de classe, de genre et de génération, on observe trois formes d’écologies morales plus ou moins perméables à l’écologie dominante, entre réappropriation, méfiance et mise à distance.

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Daily sustenance. Telling what matters (in french)

Genevieve Pruvost, CEMS
Séminaire Axe savoir, sciences et expertise - 3 mai 2024
  • La subsistance au quotidienLa subsistance au quotidien

Séminaire Axe savoirS, science et expertise

La subsistance au quotidien. Conter ce qui compte

par Geneviève Pruvost.

La séance du vendredi 3 mai se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Résumé : 

Dans les sociétés de consommation-production où nous vivons, le travail de subsistance est devenu invisible et, avec lui, tous les circuits mondialisés dont nous dépendons. D'autres formes de vie s'épanouissent pourtant, qui mettent au centre les flux de matières, l'entraide, les circuits courts, et construisent pas à pas une autonomie écologique. Rien d'utopique dans ces manières d'exister mais un engagement entier et réfléchi, dont il importe aujourd'hui, face à l'évidente catastrophe environnementale, de cerner au plus près les conditions de possibilité. Il a fallu pour cela inventer une forme inédite d'observation, en devenant graphomane du labeur quotidien. Sur fond de dix ans d'enquête auprès d'alternatives rurales, ce livre propose de zoomer sur une maisonnée, dans un bocage peuplé d'habitats légers : des boulangers-paysans y travaillent pour réenclencher des cycles d'abondance, les mains dans la terre, en synergie avec un biotope et tout un réseau de sédentaires et de nomades. Qui fait quoi, sur combien de mètres carrés, avec quelles techniques, quels moyens financiers, quelle formation, combien de personnes, d'animaux, de plantes, d'outils ? Tous les échanges en argent, en nature, en paroles ont été consignés, stylo et montre en main, pour conter ce qui compte. Voici le récit haletant de cette lutte feutrée qui politise le moindre geste. Car tel est bien l'enjeu : donner chair et réalité à un monde dont la radicalité est méconnue ; montrer que des alternatives à la " modernité capitaliste " résistent et qu'elles peuvent gagner du terrain.

Les droits issus de la vente de cet ouvrage seront entièrement reversés à la Via Campesina, un mouvement international qui défend l'agriculture paysanne.

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Multiple Competitions in Higher Education

Anna Kosmützky, Leibniz University Hannover
Webinaire "Enseignement supérieur et recherche" - 28/05
  • Golden Sikorka/SHUTTERSTOCKGolden Sikorka/SHUTTERSTOCK

The "Higher Education and Research" seminar at Sciences Po is organized by the CSO under the co-direction of Jérôme Aust and Christine Musselin. Its aim is to present and discuss research conducted in France, but also in Europe and other parts of the world, on higher education and research. It is open to all experts, practitioners, researchers, teacher-researchers and doctoral students interested in these issues. Sessions are configured around a single speaker, French or foreign, leaving plenty of room for discussion.

Webinar Tuesday May 28, 2024 from 12:30 pm to 2 pm - Link to register 

Anna Kosmützky, Professor for "Methodology of Higher Education and Science Research“ at the Leibniz University Hannover

Multiple Competitions in Higher Education

Multiple Competitions in Higher Education Competition is a core theme in the sociology of science and higher education as exemplified by classic texts by Robert K. Merton and Pierre Bourdieu. However, more recently one can observe a strong increase in competition, leading to a multiplication of competitions. In the webinar, multiple competitions are conceptualized by focusing on the interrelated dynamics of the science system, the state and the university. In an international comparative perspective, empirical evidence is presented and implications for science and higher education policy-making are discussed.

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A “Soft” Financialization of Social Policy? Calculating the Value of Social Investments in the United States and Finland

Asa Maron, University of Haifa and Anne-Laure Beaussier, discutante
Séminaire de l'axe Action publique et Tranformation de l'Etat du CSO et AxPO
  • ArtemisDiana/ shutterstockArtemisDiana/ shutterstock

Séminaire de l'axe Action publique et Tranformation de l'Etat du CSO et AxPO Observatory Of Market Society Polarization

A “Soft” Financialization of Social Policy? Calculating the Value of Social Investments in the United States and Finland

par Asa Maron, University of Haifa

Discutante : Anne-Laure Beaussier, CSO.

La séance du vendredi 26 avril se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Résumé : 

 

The process of financialization introduces financial ideas, logics and practices to non-financial and non-economic fields, yet little is known about the formation of expectations in non-financial contexts, and the factors that influence the variation of expectations. This study explores the formation of expectations in the context of the "social investment state" by studying new methods that enable policy actors to value social investments. The rise of the social investment policy paradigm represents a shift in the rationale and justification of social spending: from the neoliberal dictum that social spending for services and programs is undesirable, toward reframing specific forms of social spending as investments that are expected to yield future returns. Policymakers' ability to invest in new social programs requires a capacity to value such investments. The paper examines the development of such valuation capacities in the context of experimenting with the Social Impact Bond (SIB) model. SIBs are financial contracts in which private capital is invested in innovative social programs with governments providing a return depending on the degree of success. The production of SIBs requires policymakers’ intensive engagement, including many hours of studying financial rationales and techniques, and experimenting with them. As platforms of intense learning SIBs have broad policy implications.

According to the valuation approach, the work of valuation entrepreneurs and the methodology they develop and apply determine what is of value. We follow valuation entrepreneurs and their accomplishments in two very different states: the United States and Finland. We ask how a financialized mode of valuation becomes re-embedded in the context of social policymaking? And what are the outcomes of this process in the United States and Finland? To answer these questions, the study analyzes textual sources (e.g. official documents, grey literature) as well as semi-structured interviews with key protagonists. We argue that the valuation of social investment represents a “soft” process of financialization leading to hybrid outcomes. In the context of financial diffusion, policy actors adopted a "Return on Investment" approach. Demonstrating non-financial professionals’ capacity to advance financialization from below, remote from financial markets, is an important contribution. And yet, the financialization process remains partial. The selective adoption of financial conventions demonstrates the path-dependent role non-financial fiscal state logics continue to play in states' calculations of social investment.

The study shows and explains variation in the valuation of social investment in the US and Finland by showing how different valuation methodologies were constructed and legitimized in each institutional context. In the US, the valuation of social investment developed with an over emphasis on statistic rigor, failing to value plausible returns in the long-term future. Moreover, the calculation of return on social investment was limited, considering only cost-savings for the Federal government, and thus ignoring and devaluing potential gains to state and local governments. In Finland, valuation methods included (and thus gave value to) the long-term future, and paid greater attention to intangible outcomes for actors other than central government. Although the calculated value of social investment remained committed to the state’s fiscal interests, the financialization of valuation went further in Finland at the expanse of neoliberal commitment to unburden the fiscal state which was prominent in the US.

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Work in all its forms (in french)

New episode of the Objets Trouvés podcast with Gwenaële Rot
  • Gwenaële RotGwenaële Rot

#12 Le travail dans tous ses états

Depuis trente ans, Gwenaële Rot, professeure des universités en sociologie à Sciences Po, étudie le travail sous toutes ses formes. Elle a débuté ses recherches par l'industrie automobile, prototype du « taylorisme" qui a fasciné tant de générations de sociologues. 
Elle s'est ensuite intéressée aux industries de flux (pétrochimie, nucléaire), où le travailleur n’agit pas directement sur la matière, mais surveille à distance les installations pour parer à tout dysfonctionnement. 
Férue de cinéma, elle a aussi étudié l’organisation des tournages, où se déploient et se confrontent une multitude de professionnels : repéreurs, décorateurs, équipes lumière, son, scripts, etc.
Son dernier ouvrage porte sur les chantiers de tous types (bâtiment, construction navale, mais aussi archéologie, foresterie). Dans ce cadre, elle s’est personnellement intéressée au percement des nouvelles lignes de métro en Ile-de-France. Sur ces chantiers gigantesques et très techniques perdurent aussi des traditions ancestrales comme la fête la Sainte-Barbe, la patronne des mineurs.

Lire la transcription [PDF - 226KO ]

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Reforming capitalism from within? Actors, practices, social worlds

Colloque organisé par l’équipe ANR PROVIRCAP (in french)
Les 30 et 31 mai 2024
  • Graphisme et conception de l’affiche : OKB-BuroGraphisme et conception de l’affiche : OKB-Buro

Le colloque “Réformer le capitalisme de l’intérieur? Acteur·ices, pratiques, mondes sociaux“, à l’initiative de l’équipe ANR PROVIRCAP, aura lieu les 30 et 31 mai 2024 sur le campus Jourdan de l’ENS, 48 bd Jourdan, Paris. Amphithéâtre Jourdan et salle R1-09

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles

Comité d’organisation: Pauline Barraud de Lagerie, Laure Bereni, Élodie Béthoux, Anne Bory, Thomas Depecker, Sophie Dubuisson-Quellier, Alice Lavabre

Comité scientifique: Pauline Barraud de Lagerie, Laure Bereni, Élodie Béthoux, Anne Bory, Frédérique Déjean, Thomas Depecker, Sophie Dubuisson-Quellier, Alice Lavabre, Antoine Machut, Xavier Monnier, Élise Penalva-Icher, Scarlett Salman, Chloé Socha

Contact et inscription: reformerlecapitalisme@gmail.com

PROGRAMME

JEUDI 30 MAI 2024

9h-9h30

Accueil des participant·es

9h30-9h50

Présentation du programme PROVIRCAP et introduction du colloque

9h50-10h30

Conférence invitée

Marie-Emmanuelle Chessel (CNRS, CSO)

Patrons catholiques et réforme du capitalisme. Autour de l’expérience du « Réarmement moral » (1947-1955)

10h30-10h45 PAUSE

10h45-12h30

2 sessions parallèles

SESSION 1 – FORMER POUR RÉFORMER Amphi

Animation : Élodie Béthoux (ENS de Lyon, Centre Max Weber)

Marie Benedetto-Meyer (Dares), Les formations à la non-discrimination à l’embauche, entre logique réformatrice et logique marchande

Emmanuel de Lescure (Université Paris Cité, CERLIS) & Nicolas Divert (Université Lyon 2, ECP), Des formations continues au service de l’égalité professionnelle femmes/hommes ? Des ambitions de promotion à l’essentialisation

Lucie Chevalier (GRESCO, Limoges & LEST, Aix-Marseille), Entrepreneurs, expert·es et coachs : une diversité de passeurs à l’œuvre dans la « réforme humaniste » des organisations du secteur de l’aide à domicile

Iris Loffeier (HESAV/HES-SO, Lausanne) & Sophia Stavrou (University of Cyprus), Réformer les pratiques professionnelles en EHPAD, thérapeutique sociale libérale

Discussion : Coralie Perez (Centre d’économie de la Sorbonne)

SESSION 2 – RÉFORMER DEPUIS LE TIERS SECTEUR salle R1-09

Animation : Anne Bory (Université de Lille, Clersé)

Olivia Chambard (Université d’Evry-Paris-Saclay, Centre Pierre Naville et CEET), Des start-ups et des incubateurs (à impact) : le nouveau monde de l’économie sociale

Jennifer Deram (Université d’Evry-Paris-Saclay, Centre Pierre Naville), Moraliser les problèmes publics pour les marchandiser ? Le travail associatif dans l’espace de la réforme morale du capitalisme

Maud Hetzel (EHESS, Centre Georg Simmel), Pour l’écologie, par le marché. Les cas des entreprises de compostage de déchets alimentaires

Paul Moutard-Martin (Université Versailles-Saint-Quentin, Printemps), L’émergence d’un mouvement pour « l’entrepreneuriat social » en France : réformer le capitalisme ou trouver sa place dans le capitalisme ?

Discussion : Karel Yon (CNRS, IDHES)

12h30-14h PAUSE DÉJEUNER

14h-15h45

2 sessions parallèles

SESSION 3 – CONSEILLER POUR RÉFORMER Amphi

Animation : Laure Bereni (CNRS, Centre Maurice Halbwachs)

Louise Bellamy (Université Paris Dauphine, IRISSO), Panser le capitalisme : des consultant·es diffuseurs et gardiens de la vertu

Juliette Piketty-Moine (INRAE, CESAER), Réformer les conduites de management pour sauver le climat : une sociologie des consultant·es carbone

Cécile Guillaume (Surrey Business School) & Bethania Antunes (London School of Economics), « We are brokers, not consultants » : CSR service providers’ identity work and discursive strategies

Malik Hamila (EHESS, Centre Maurice Halbwachs), Accommoder la critique antiraciste la raison marchande : le rôle des consultants en diversité et inclusion

Discussion : Isabel Boni Le Goff (Université Paris 8, CRESPPA-CSU)

SESSION 4 – RÉFORMER LE CAPITALISME DEPUIS LE SECTEUR PUBLIC salle R1-09

Animation : Antoine Machut (Sciences Po, Médialab)

Jean-Baptiste Paranthoën (INRAE, IRISSO), Les courtiers régionaux du « capitalisme vert ». Hiérarchies et segmentation de l’espace du développement économique dans le Grand Est

Louise Pasquiers (Université Paris Dauphine, IRISSO), L’accessibilité au service public de l’emploi : trouver la juste mesure ?

Karine Duplan (Université de Genève), Militance ou normalisation néolibérale ? Des enjeux de l’engagement en faveur de l’égalité de genre et de sexualité au sein des politiques publiques

Juliette Jouan (Université Rennes 2, ARENES), Du privé au public, une diffusion des logiques d’action pour l’égalité ? La comparaison des pratiques autour des enjeux LGBT+ en entreprise et dans l’enseignement supérieur

Discussion : Emilie Biland (Sciences Po, CSO)

15h45-16h15 PAUSE

16h15-17h45

2 sessions parallèles

SESSION 5 – ESPACES DE CAUSE ET RÉFORME DE L’ENTREPRISE salle R1-09

Animation : Chloé Socha (Sciences Po, CSO)

Emma De Andreis (Université Paris 1, CESSP et CMH), Rendre l’organisation paritaire. Conditions d’émergence d’un collectif pour la cause des femmes dirigeantes

Camille Dupuy (Université Rouen Normandie, CEET et DySoLab), Marion Flécher (UQAM et CEET) & François Sarfati (Université d’Évry Paris Saclay, CPN et CEET), Féminiser le secteur informatique ? Du militantisme féminin à la construction d’un marché de la cause des femmes

Pauline Grimaud (CNAM-CEET, Sciences po-CSO), La semaine de quatre jours : une « petite révolution » en entreprise ?

Discussion : Marion Rabier (Université de Haute-Alsace, SAGE)

SESSION 6 – MORALISER LA FINANCE Amphi

Animation : Elise Penalva-Icher (Université Paris Dauphine, IRISSO)

Manon Piazza (EHESS/ENS, CMH), Rendre le capitalisme vertueux en réformant ses institutions financières ? Les mobilisations des expert-es des crypto-monnaies pour une « monnaie saine »

Vincent Himmer (Sciences po, CSO), Les structures du capital « éthique ». Une étude des circuits de la finance à impact

Ève Chiapello (EHESS, CEMS) & Camille Roth (CAMS), Le monde de l’impact investing vu depuis Twitter

Discussion : Caroline Vincensini (ENS Paris-Saclay, IDHES)

17h45-18h PAUSE

18h-18h45 SYNTHÈSE DES SESSIONS

19h COCKTAIL 

VENDREDI 31 MAI 2024

9h-10h45

2 sessions parallèles

SESSION 7 – HIÉRARCHIES ET CLIVAGES DANS LES MONDES RÉFORMATEURS salle R1-09

Animation : Alice Lavabre (CMH)

Maximilien Serreau (Sciences Po, CRIS) & Lucie Longuet (Université Côte d’Azur, ERMES), De « fauteurs de trouble » à « leaders de demain » ? Appropriations différenciées des discours réformateurs par les élèves des écoles de commerce d’élite

Maxime Royoux (Université de Nantes, CENS), Espace de la réforme, espace du lobbying. Deux organisations patronales pour « calibrer le niveau d’ambition des pouvoirs publics » en matière d’environnement

Scarlett Salman (Université Gustave Eiffel, LISIS) & Chloé Socha (Sciences Po, CSO), Les reconfigurations du « social » en entreprise : extension du mandat des ressources humaines ou domaine professionnel émergent ? Une comparaison entre responsables de la qualité de vie au travail (QVT) et de la diversité/inclusion (DI)

Pierre Rouxel (Université Rennes 2, Arènes) & Guillaume Gourgues (Université Lyon 2, Triangle), Une vertu à éclipse. Les hiérarchisations de l’espace professionnel de la RSE dans une multinationale de la distribution sportive

Discussion : Valérie Boussard

SESSION 8 – ESPACES ET ACTEURS FRONTIÈRES : ENTRE MONDE ASSOCIATIF ET SECTEUR LUCRATIF (I) Amphi

Animation : Sophie Dubuisson-Quellier (CNRS-Sciences Po, CSO)

Fanny Lahscari (CIRAD, UMR Selmet et UMR Innovation), D’où vient l’engagement de l’interprofession laitière pour la promotion d’un export français durable ? Au-delà de la « demande marché », le rôle des entrepreneurs institutionnels

Alan Le Quellec (Université Paris Nanterre, IDHES), Les porteurs de la cause écologique dans le champ sportif. Trajectoires, profils et rapports au monde

Xavier Monnier (Université Paris Dauphine, IRISSO), Qui sont les « entrepreneur·es à impact » ? Panorama de l’entrepreneuriat engagé au prisme des propriétés et trajectoires sociales

Discussion : Nicolas Larchet

10h45-11h PAUSE

11h-12h45

2 sessions parallèles

SESSION 9 – ESPACES ET ACTEURS FRONTIÈRES : ENTRE MONDE ASSOCIATIF ET SECTEUR LUCRATIF (II) Amphi

Animation : Thomas Depecker (INRAE, CMH)

Eve Meuret-Campfort (CNRS, CRESPPA-CSU), Maud Simonet (CNRS, IDHES), Fanny Gallot (Université Paris Est Créteil, CRHEC) & Giulia Mensitieri (EHESS-CNRS/Unil, LAP), Faire cause commune ? Entreprises, monde associatif et pouvoirs publics dans la production de masques pendant le confinement

Anne Bory (Université de Lille, CLERSÉ) et Alice Lavabre (Centre Maurice Halbwachs), La philanthropie d’entreprise et familiale vue par ses praticien·nes : instrument de réforme du capitalisme ou de réforme du monde associatif ?

Pedro Grunewald Louro (Université de São Paulo et Université Paris-Saclay, IDHES), L’invention du « social » comme réforme du capitalisme au Brésil : la vie et la mort de la première génération de la grande philanthropie nationale (1995-2008)

Discussion : Sabine Rozier (Université Paris Dauphine, IRISSO)

SESSION 10 – EXPERTISES DE LA VERTU salle R1-09

Animation : Pauline Barraud de Lagerie (Université Paris Dauphine, IRISSO)

Constantin Brissaud (UC Louvain-la-Neuve, ISPOLE), Le bon profil pour une finance verte : analyse prosopographique des expert·es de la « Platform for Sustainable Finance » de la Commission Européenne

Félicien Pagnon (Kedge Business School) & Michelle van Weeren (Kedge Business School), Le commerce des indulgences. Sociologie du processus de financiarisation de la notation ESG

Laure Lelasseux (HEC Paris, Society and Sustainability Institute), Frank de Bakker (IESEG School of Management) & Grace Augustine (Bath School of Management), Constructing expertise in societal roles inside organizations

Antoine Machut (Sciences po, Médialab), Thomas Depecker (INRAE, CMH), Laure Bereni (CNRS, CMH) & Élise Penalva-Icher (Université Paris Dauphine, IRISSO), Des segments éthiques de la rationalité gestionnaire ? Les carrières des professionnel·les de la RSE en France

Discussion : Jean-Pascal Gond (Bayes Business School)

12h45-14h DÉJEUNER

14h-15h45

2 sessions parallèles

SESSION 11 – LA VERTU, LE RISQUE ET L’INTÉRÊT salle R1-09

Animation: Scarlett Salman (Université Gustave Eiffel, LISIS) sous réserve

Gabriel Alcaras (Université Gustave Eiffel, LISIS), « Give back to the community » Le logiciel libre, entre conscience morale et modèle managérial pour l’informatique marchande

Thomas Angeletti (CNRS, IRISSO), « Changer la culture des entreprises » Genèse de la justice négociée à New York

Lise Cornilleau (UVSQ, Printemps), Les valeurs de la terre. Les foncières agricoles « responsables » et « écologiques » en France », entre start-upisation et financiarisation

Élodie Béthoux (ENS de Lyon, Centre Max Weber) & Pauline Barraud de Lagerie (Université Paris Dauphine, IRISSO), Porter les droits humains en entreprise. Enquête sur une fonction morale, légale et managériale

Discussion : Sylvain Laurens (EHESS, CMH)

SESSION 12 – L’ÉCOLOGIE DU CAPITAL Amphi

Animation :Xavier Monnier (Université Paris Dauphine, IRISSO)

Hadrien Coutant (Université de technologie de Compiègne, Costech), Devenir ingénieur écologiste : l’engagement écologiste par et dans le travail d’ingénieur

Laure Bereni (CNRS, CMH), Thomas Depecker (INRAE, CMH) & Sophie Dubuisson-Quellier (CNRS, CSO), « C’est ici que j’ai le plus d’impact ». Le rapport ambivalent des responsables du développement durable à la cause écologiste

Simon Baeckelandt (Université de Lille, CERAPS), Les assemblées climat des entreprises : écologiser le capitalisme en délibérant ?

Anne-Sophie Béliard (Université Grenoble Alpes, Pacte) & Sidonie Naulin (Sciences Po Grenoble-UGA, Pacte), Rendre durable l’éphémère : le verdissement du secteur de l’événementiel par les marges

Discussion : Jean-Baptiste Comby (Université Paris-Panthéon-Assas, Carism)

15h45-16h PAUSE

16h-17h SYNTHÈSE DES SESSIONS ET CONCLUSION DU COLLOQUE Amphi

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System (dis)integration: Pesticide politics and agricultural transitions

Eva Bratman, Franklin & Marshall College
Séminaire doctoral du 12 avril 2024
  • Canetti/shutterstockCanetti/shutterstock

Le séminaire doctoral du 12 avril accueillera Eva Bratman is Associate Professor of Environmental Studies in the Department of Earth & Environment at Franklin & Marshall College.

Titre de sa présentation :
(Dés)intégration des systèmes : politiques des pesticides et transitions agricoles.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle du Conseil et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Résumé :

Retirer les pesticides du système agro-industriel mondial constitue un défi de taille, en grande partie parce que les pesticides sont devenus essentiels à l’économie politique mondiale de l’agriculture et à la conception du système alimentaire mondial. Cette lecture et discussion se concentreront sur une ébauche du chapitre de mon livre (en cours d'écriture). Je plaide en faveur de changements majeurs dans la conception et la gouvernance des politiques agricoles afin de contrôler l’utilisation des pesticides et me concentre sur une étude de cas comparative des pesticides néonicotinoïdes aux États-Unis et dans l’Union européenne. Le chapitre aborde également les leviers des transformations agricoles, notamment les rôles complexes des sociétés agro-industrielles en tant qu’acteurs intermédiaires. Le projet de recherche plus vaste se concentre sur les politiques locales et mondiales de protection des pollinisateurs.

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The Social-ecological dimension of the European Green Deal

Social–Ecological Transitions - Online Seminar 25th April 2024
CSO, CEE, LIEPP and OFCE
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Social–Ecological Transitions 

The Social-ecological dimension of the European Green Deal

Online Seminar - 25th April 2024, 10 am – 4.45 pm

Registration link

The 2019 European Green Deal (EGD) has been a quantum leap in the history of European climate policies. It gave unprecedented priority to the climate crisis, setting 2050 as a target for the decarbonization of European economies (European Commission, 2019). As ecological issues have gained salience, it is also becoming increasingly evident that both climate change and climate policies will generate a new wave of social risks for European welfare states to address, disproportionally impacting not only low-income households but also the lower middle class (Beaussier, Chevalier, Palier 2024). Since the publication of the EGD, a just transition policy framework – meant to “leave no one behind” in the green transition – has been gradually emerging at the EU level, with notable instruments including the Just Transition Fund and the Social Climate Fund (Zimmermann and Gengnagel, 2023; Graziano, 2023). Nevertheless, the EU’s weak interpretation of just transition is likely to be insufficient to meet the huge challenges ahead, since EU efforts only target the most urgent social impacts of the green transition (Sabato et al. 2023; Crespy and Munta, 2023). Furthermore, just transition policies should always be in line with the EU growth imperative, which problematically remains unquestioned, as the EU strives to make growth “green” through technological modernization (Laurent, 2021). To make matters worse, consensus around the European Green Deal seems to be fading in many parts of the political spectrum and sectors of society, with new “eco-social divides” on the rise, potentially pitting environmentalists against welfare enthusiasts (Otto and Gugushvili, 2020).

With the EU elections just around the corner and in the face of growing support for far-right parties and anti-green “countermovements”, it is more necessary than ever to reflect upon how to strengthen the EU just transition agenda, and how to redesign the European Green Deal towards a truly social-ecological model. In this respect, in the past few years, a growing academic interest in the interconnections between social and ecological challenges and policies has surfaced, bringing various scholars to build a Sustainable Welfare and Eco-social Policy Network (Mandelli et al, 2022). The aim of scholars in this network is precisely to study eco-social policies, which should allow us to address the new social risks related to climate change, by building a sustainable welfare that guarantees human needs within planetary boundaries (Bohnenberger, 2023; Gough, 2017). This objective often goes hand to hand with the promotion of a post-growth approach, seeking to reduce the ecological footprint of the welfare state, which is rooted in its growth dependence (Büchs and Koch, 2017).

The seminar aims to discuss the political challenges and perspectives for a social-ecological European Green Deal. Renowned scholars from the Sustainable Welfare and Eco-social Policy Network are invited to present their works in the framework of SciencesPo’s Socio-Ecological Transition Initiative (SET), which is coordinated by Anne-Laure Beaussier (CSO), Éloi Laurent (OFCE), Matteo Mandelli (LIEPP) and Bruno Palier (CEE). The seminar is sponsored by the To Be Project, funded by the European Union, and it is co-organized by CSO, CEE, LIEPP, OFCE in partnership with SciencesPo’s Atelier interdisciplinaire de recherches sur l'environnement and Institut pour les transformations environnementales. The ultimate goals of the seminar are to encourage exchanges between international academics and SciencesPo’s researchers interested in these interdisciplinary issues, as well as to inform the current political debate about the future of the European Green Deal. In this spirit, EU policymakers from the European Commission, the European Parliament and European trade unions will be invited to discuss the academic presentations.

The seminar is structured in three parts. In the first session, speakers will provide theoretical and normative perspectives about sustainable welfare and eco-social policies beyond growth. The second part will shed light on the political conflicts and coalitions connected to environmental and social policies. Third, and finally, we will discuss the social-ecological dimension of the European Green Deal, highlighting its potential and shortfalls.

PROGRAMME

9.30 - 10.00

Welcome & Coffee

10.00 - 11.30

Session 1: Theoretical-empirical perspectives on Sustainable Welfare and Eco-social policies

 

Chair: Matteo Mandelli, SciencesPo Paris

Speakers:

· Katharina Bohnenberger, German Institute for Interdisciplinary Social Policy Research & University of Bremen

· Ian Gough, London School of Economics

· Max Koch, University of Lund


Discussant: Anaïs De Munck, Cabinet of the Belgian Minister of Climate, Environment, SD and Green Deal

11.30 – 11.45

Coffee break

11.45 – 13.15

Session 2: The politics of environmental and social policies in Europe: conflicts or consensus?

 

Chair: Pierre Charbonnier, SciencesPo Paris

Speakers:

· Anne-Laure Beaussier, Tom Chevalier and Bruno Palier, Sciences Po Paris

· Adeline Otto, K.U. Leuven

· Katharina Zimmermann, University of Hamburg


Discussant: Ludovic Voet, ETUC

13.15 – 14.30

Lunch break

14.30 – 16.00

Session 3: Towards a socio-ecological European Green Deal

 

Chair: Yamina Saheb, OpenExp & IPCC

Speakers:

· Amandine Crespy, Université libre de Bruxelles

· Eloi Laurent, Sciences Po Paris

· Ekaterina Domorenok & Benedetta Cotta, University of Padua


Discussant: Frank Siebern-Thomas, European Commission

16.00 – 16.45

Wrap-up & future perspectives

REFERENCES

Beaussier AL, Chevalier T, Palier B. (2024). ‘Qui supporte le coût de la transition environnementale ? Penser les inégalités face aux risques sociaux liés au changement climatique. Revue Française des Affaires Sociales (forthcoming). 

Bohnenberger K. (2023) Peaks and gaps in eco-social policy and sustainable welfare: A systematic literature map of the research landscape. European Journal of Social Security 25(4): 328-346.

Büchs M. and Koch M. (2017) Postgrowth and Wellbeing: Challenges to Sustainable Welfare, Basingstoke: Palgrave Macmillan.

Crespy A. and Munta M. (2023) Lost in transition? Social justice and the politics of the EU green transition. Transfer (Brussels, Belgium) 29 (2): 235 251.

European Commission (2019) The European Green Deal, COM (2019) 640 final, 11 December 2019, Brussels.

Gough I. (2017) Heat, Greed and Human Need: Climate Change, Capitalism and Sustainable Wellbeing. Cheltenham: Edward Elgar.

Graziano, P. (2023). The politics of the EU eco-social policies. European Political Science. https://doi.org/10.1057/s41304-023-00455-4.

Laurent E. (2021) The European Green Deal: from growth strategy to social-ecological transition? In: Vanhercke B. et al. (eds.) Social policy in the European Union: state of the play 2020. Facing the pandemic. Brussels: European Social Observatory and European Trade Union Institute, pp. 97–111.

Mandelli M., Bohnenberger K., Hirvilammi T. and Zimmermann K. (2022) The Sustainable Welfare and Eco-Social Policy Network. Culture, Practice & Europeanization 7(2): 304-308.

Otto, A. and Gugushvili, D. (2020) Eco-Social Divides in Europe: Public Attitudes towards Welfare and Climate Change Policies. Sustainability 12(1): 404.

Sabato S., Büchs M. and Vanhille, J. (2023) A just transition towards climate neutrality for the EU Debates, key issues and ways forward. OSE Paper Series, Research Paper No. 52, May 2023, 52p.

Zimmermann, K. and Gengnagel, V. (2023) Mapping the social dimension of the European Green Deal. European Journal of Social Security 25(4): 523-544. 

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Everyday legality: an empirical analysis of legal consciousness in India

Anwita Dinkar, doctorant at the CSO
Doctoral seminar on April 5, 2024
  • balajisrinivasan/ shutterstockbalajisrinivasan/ shutterstock

The doctoral seminar on April 5 will welcome CSO doctoral student Anwita Dinkar with a presentation entitled: Everyday legality: an empirical analysis of legal consciousness in India.

The session takes place from 10am to 12pm, both face-to-face at Sciences Po, in room K.011, and remotely on zoom. If you wish to attend, please contact Samia Ben.

Summary:

To understand the significance of law in society, it is important to empirically study the social foundations of law. How do ordinary people use and understand legality? What are their experiences with the law? How do people develop everyday legality? These questions become important in exploring the relationship of law with society, a fundamental of Legal Consciousness Studies, which is the theoretical foundation of this research. Reflecting on qualitative research conducted with three groups of cleaning workers: private domestic workers, cleaning workers in formal organizations, and public street cleaners, and carried out in different cities of India, the seminar presentation will highlight how workers perceive, experience, build, and shape legality in their everyday lives.

Within the intersections of sociology of law, work, and organizations, this presentation will outline how workers’ diverse socio-economic conditions become significant in their relationship with the law. We will look at conditions of employment, gender, class, caste, and affiliation with a legal intermediary as substantial structures in understanding this socio-legal relationship. The discussion will further highlight the role played by legal intermediaries in shaping and framing the legal consciousness of cleaning workers in India.

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CONFÉRENCE JAMES K. BOYCE

Co-lauréat du GiRA - Global Inequality Research Awards
Vendredi 5 avril 2024, 19h15
  • Bina Agarwal & James K. BoyceBina Agarwal & James K. Boyce

L’étude des inégalités globales a connu ces dernières décennies un essor remarquable : inégalités économiques, sociales et environnementales ont fait l’objet de travaux théoriques et empiriques de plus en plus nombreux, visibles et influents partout dans le monde. Le Laboratoire sur les inégalités mondiales (World Inequality Lab) et le Centre de Recherche sur les Inégalités Sociales (CRIS) s’associent pour la première édition du Global Inequality Research Award (GiRA). Remis tous les 2 ans, il distingue des chercheuses et chercheurs de toutes disciplines, ayant contribué de manière décisive à la compréhension des inégalités globales.

Le GiRA valorise des travaux majeurs dans le domaine des inégalités mondiales comprenant deux dimensions clés : des recherches sur les inégalités menées aux quatre coins du monde ; et le traitement de l’inégalité en tant qu’objet complexe qu'il convient d'aborder sous tous les angles pour être pleinement appréhendé, compris et finalement atténué.

Pour cette première édition, le prix GiRA est décerné conjointement à Bina Argawal et James K. Boyce pour leurs travaux essentiels dans le champ des inégalités sociales et environnementales.

Bina Agarwal
Bina Agarwal
 (Professeure en développement économique et environnement, Université de Manchester), est l’auteure de travaux pionniers sur les inégalités de genre, la gouvernance environnementale, l’écoféminisme et les inégalités environnementales.

James K. BoyceJames K. Boyce (Professeur émérite en économie, Université du Massachusetts à Amherst) est l’auteur de travaux fondateurs sur les relations entre inégalités sociales et dégradations environnementales et a largement contribué à structurer le champ de l’économie politique de l’environnement.

Les deux lauréats sont invités à recevoir leur prix et à donner un aperçu de la portée de leurs travaux lors d’une conférence à Paris, respectivement à l’automne et au printemps 2024, organisée en lien avec l’initiative Social-Ecological Transitions (SET) de Sciences Po.

James Boyce recevra le prix GiRA le vendredi 5 avril 2024 à Sciences Po en Amphithéâtre Claude Erignac à 19h15 et dressera un panorama de ses travaux, 30 ans après la parution de "Inequality as a cause of environmental degradation (pdf, 159 ko)".
La conférence sera introduite par Lucas Chancel et Éloi Laurent.
L’entrée est libre dans la limite des places disponibles. Inscription obligatoire pour les publics externes à Sciences Po.

Le comité scientifique de la première édition du Prix GiRA est composé de Lucas Chancel (Sciences Po/CNRS, CRIS and World Inequality Lab, Paris School of Economics), Éloi Laurent (Sciences Po/OFCE), Thomas Piketty (EHESS & World Inequality Lab, Paris School of Economics) et Mirna Safi (Sciences Po/CNRS, CRIS).

Cette conférence est organisée dans le cadre de l’initiative SET (Social-Ecological Transitions) portée par l’OFCE, le CEE et le CSO, qui vise à encourager les collaborations entre chercheur(e)s travaillant à la frontière des questions sociales et environnementales, au-delà des limites disciplinaires ou institutionnelles. En savoir plus sur la SET

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Aux origines de la sociologie, avec Luc Boltanski et Jeanne Lazarus

France Culture
  • Actualité Sciences PoActualité Sciences Po

Aux origines de la sociologie, avec Luc Boltanski et Jeanne Lazarus

Vidéo à voir : https://dai.ly/x8ttwsk

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Deserved: Economic Memories After the Fall of the Iron Curtain

Till Hilmar, University of Vienna
Governance and Economic Organizations Seminar, March 29, 2024
  • People watching to Berlin Wall on June 03, 2012, Berlin, GermanyPeople watching to Berlin Wall on June 03, 2012, Berlin, Germany

The Governance and Economic Organizations seminar on March 29 will welcome Till Hilmar, post-doctoral researcher at the University of Vienna, with a presentation entitled :

Deserved: Economic Memories After the Fall of the Iron Curtain.

The session takes place from 10am to 12pm, both face-to-face at Sciences Po, in room K.011, and remotely on zoom. If you would like to attend, please contact Samia Ben.

Summary :

After the fall of the Iron Curtain, people across the former socialist world saw their lives transformed. In just a few years, labor markets were completely disrupted, and the meanings attached to work were drastically altered. How did people who found themselves living under state socialism one day and capitalist democracy the next adjust to the changing social order and its new system of values? Till Hilmar examines memories of the postsocialist transition in East Germany and the Czech Republic to offer new insights into the power of narratives about economic change. Despite the structural nature of economic shifts, people often interpret life outcomes in individual terms. Many are deeply attached to the belief that success and failure must be deserved.

Emphasizing individual effort, responsibility, and character, they pass moral judgments based on a person’s fortunes in the job market. Hilmar argues that such frameworks represent ways of making sense of the profound economic and social dislocations after 1989. People craft narratives of deservingness about themselves and others to solve the problem of belonging in a new social order. Drawing on in-depth interviews with engineers and care workers as well as historical and comparative analysis of the breakdown of communism in Eastern Europe, Deserved sheds new light on the moral imagination of capitalism and the experience of economic change. This book also offers crucial perspective on present-day politics, showing how notions of deservingness and moral worth have propelled right-wing populism.

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Citizenship, systemic discrimination and access to higher education (in french)

Gaële Goastellec, Université de Lausanne
Webinaire Enseignement Supérieur du 11 avril
  • iamnoonmai/shutterstockiamnoonmai/shutterstock

Le séminaire "Enseignement supérieur et recherche" de Sciences Po est organisé par le CSO sous la co-responsabilité de Jérôme Aust et de Christine Musselin. Il a pour objectif de permettre la présentation et la discussion de recherches menées en France, mais aussi en Europe et dans d'autres régions du monde, sur l'enseignement supérieur et la recherche.

Il s'adresse et est ouvert à tous les experts, praticiens, chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, intéressés par ces questions. Les séances sont configurées autour d'un seul intervenant, français ou étranger, laissant ainsi une large place aux échanges. 

Webinaire jeudi 11 avril 2024 de 12h30 à 14h Lien pour vous inscrire 

Gaële GoastellecProfesseure de sociologie à l'université de Lausanne, Suisse.

Citoyenneté, discrimination systémique et accès à l'enseignement supérieur 

Les inégalités dans l'accès à l'enseignement supérieur ont été analysées à travers une grande variété d'optiques. L'une d'entre elles, en cours de développement, repose sur le concept de discrimination structurelle ou systémique (par exemple, Blassel & al., 2022). Basée sur de multiples études de cas dans le temps et dans l'espace concernant les politiques et pratiques d'accès des universités (Goastellec, 2010, 2020a&b, etc.), cette communication vise à dévoiler ce que l'utilisation de ce concept peut mettre en évidence. Deux processus apparaissent particulièrement significatifs.

Tout d'abord, une telle conceptualisation nous invite à analyser les structures sociales contemporaines des sociétés européennes comme la conséquence d'un processus historique de hiérarchisation multidimensionnelle des individus associé à leur différenciation citoyenne. Les politiques et pratiques d'accès à l'université, en Europe et dans les empires coloniaux européens, ont largement contribué à ce processus. Ensuite, elle saisit l'effet de l'intersection des droits politiques, juridiques et sociaux sur la possibilité et la probabilité d'accès à l'enseignement supérieur. Ce faisant, elle interroge l'effet du cadre structurel sur les inégalités d'accès et permet ainsi d'identifier les processus macro-sociaux sous-jacents à ces discriminations.

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Des « sucres rapides » au tribunal. Le rôle des assistantes des magistrates dans les juridictions françaises

Diane Gattet, doctorante at the CSO
Doctoral seminar 22 march
  • Iryna /shutterstockIryna /shutterstock

Le séminaire doctoral du 22 mars accueillera Diane Gattet, doctorante au CSO avec une présentation intitulée : Des « sucres rapides » au tribunal. Le rôle des assistantes des magistrates dans les juridictions françaises

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Résumé :

Depuis les années 1990, les cours et tribunaux français emploient des assistantes contractuelles pour instruire les affaires aux côtés des magistrates. Pour ces assistantes, souvent de jeunes juristes en début de carrière, cet emploi est envisagé comme un tremplin leur permettant ensuite d’évoluer vers des professions plus prestigieuses et pérennes du monde de la justice, notamment la magistrature. Alors que le discours politique met l’accent sur la crise de la justice – discours ancien, centré ces dernières années autour des conditions de travail en juridiction –, ces assistantes doivent permettre de désengorger les cours et tribunaux et de soulager des professionnelles de la justice surchargées. Aujourd’hui, ces « sucres rapides », comme elles sont appelées par le ministre de la Justice, seraient devenues indispensables au fonctionnement des juridictions.

A la croisée de la sociologie du travail, de l’emploi et des groupes professionnels, du droit et des institutions judiciaires, et de l’action publique, nous chercherons à montrer comment les assistantes des magistrates travaillent (dans) les juridictions en tant que figures temporaires. Nous verrons que les assistantes des magistrates font un travail qui repose essentiellement sur la délégation de tâches jusque-là réalisées par d’autres professionnelles de la justice, et qu’elles contribuent donc à une recomposition des pratiques et des territoires professionnels au sein des juridictions. Nous montrerons que ces assistantes, variable d’ajustement de juridictions mues par un impératif gestionnaire, ont un rapport au travail structuré par leur parcours professionnel futur espéré.

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The social life of hedges. Investigating the greening of mores (in french)

Léo Magnin (LISIS/CNRS)
Sens Ecologique seminar on April 17, 2024
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Formé en janvier 2021, notre collectif de recherche compte actuellement dix doctorant.es du Centre de Sociologie des Organisations (CSO) et du Centre de Recherche sur les Inégalités Sociales (CRIS) qui abordent dans leur travail la question du sens écologique que certain.es acteur.ices donnent à leurs pratiques. L’objet de notre collectif de recherche est de s’interroger sur la pluralité des sens donnés à ces notions, par les acteur.ices comme par les sociologues qui les observent.

Périodicité : Un mercredi par mois, en salle CS16 de 16h à 18h à Sciences Po au 1, place Saint-Thomas 75007 Paris.

Le séminaire est ouvert à tout.e.s sur inscription (obligatoire) en remplissant le lien suivant: https://forms.gle/dxiDy8VeWdC4LvRUA

Intervenant : Léo Magnin (LISIS/CNRS)

Titre : "La vie sociale des haies. Enquête sur l'écologisation des mœurs"

Résumé :

Alors qu’un consensus scientifique mondial ne cesse de documenter la dégradation du monde par les économies les plus « développées », les sciences humaines peuvent-elles rassembler les indices épars d’une écologisation des mœurs ? À l’instar de Norbert Elias qui élaborait sa théorie de la civilisation des mœurs à partir de la valse des crachats et des mouchoirs, il s’agit d’interroger le processus d’écologisation en allant contre la présomption d’insignifiance d’une chose ordinaire : la haie. Car ici aussi, dans les méandres des buissons qui bordent les parcelles agricoles, les dynamiques sociales, économiques et politiques pèsent de tout leur poids. Massivement détruites au lendemain de la Seconde guerre mondiale, les haies autrefois désuètes sont désormais réhabilitées en tant que réservoirs de biodiversité, brise-vents favorables au bien-être du bétail, formes bucoliques d’une campagne d’antan, ressources d’énergie renouvelable, puits de carbone à protéger, freins à l’érosion des sols et filtres régulant les eaux. Faite de requalifications multiples et parfois contradictoires, la vie sociale des haies éclaire les paradoxes et horizons d’une écologisation balbutiante.

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Tribute to François Dupuy

Sociologist and researcher at the CSO from 1976 to 1985
  • François DupuyFrançois Dupuy

Sociologist and researcher at the CSO from 1976 to 1985.

François Dupuy (1947-2024), sociologue et chercheur au CSO de 1976 à 1985

François Dupuy a eu plusieurs vies. La plus connue est certainement celle de consultant en sociologie des organisations : il l’a exercée avec grand succès après qu’il a fondé ASCOM, puis Stratema avec Jean-Claude Thoenig. Après avoir présidé, la filiale française de Mercer Delta, il a continué à accompagner les dirigeants de nombreuses entreprises internationales.

La moins connue est peut-être sa vie d’homme politique, lorsqu’il a parcouru les routes de Dordogne avant les élections législatives de 1978, à la poursuite – finalement infructueuse – d’un mandat parlementaire.

Mais c’est comme enseignant au DEA de sociologie de Sciences Po que dirigeait alors Michel Crozier, et comme chercheur CNRS au Centre de Sociologie des Organisations dont le même Michel Crozier assurait la direction, que beaucoup d’entre nous ont eu la chance de le rencontrer.

Les membres du CSO avaient déjà l’habitude de partager tous ensemble les pauses café et les repas du midi : on se souviendra de son accent du Sud-Ouest, quand il nous proposait l’analyse d’un événement politique, participait à une discussion sur la première loi de décentralisation, mais aussi nous faisait éclater de rire en racontant une anecdote…

François Dupuy était alors en train de rédiger Sociologie de l’administration française avec Jean-Claude Thoenig (1983, Paris, Armand Colin), suivie peu de temps après par L’administration en miettes, des mêmes auteurs (1985, Paris, Fayard). Il est peu de dire que ces deux ouvrages ont été et sont encore des marqueurs pour toutes celles et ceux qui souhaitent comprendre notre système administratif.

Mais à peine ces deux ouvrages sortis des presses, les deux auteurs décident de quitter l’étude de la bureaucratie française sur laquelle le CSO s’était constitué et développé pour s’intéresser à un tout autre domaine, soi-disant réservé aux économistes : le marché ! Arguant que tout « marché est une forme de vie collective » et qu’il n’y a pas de marché sans relation, Dupuy et Thoenig partent du principe que l’on peut étudier un marché en recourant à l’analyse stratégique des organisations. Et ils le prouvent en réalisant une comparaison du marché de l’électro-ménager en France, aux Etats-Unis et au Japon, qu’ils publient en 1986 chez L’Harmattan. Cet ouvrage, peut-être moins connu que les deux premiers, constitue pourtant une incursion précurseure du côté de la sociologie économique.

Quatre ans plus tard, François Dupuy quitte le CNRS pour se consacrer au conseil mais les très nombreux livres qu’il a publiés depuis montrent qu’il n’a jamais perdu le goût de l’écriture. Pas plus qu’il n’a abandonné celui de la transmission puisqu’il enseignait régulièrement à l’insead, à l’université d’Indiana, dans de nombreuses autres business schools mais aussi à Sciences Po.

Les membres du CSO

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The company: a training environment. The role of companies in training apprentices with fewer qualifications (fr)

Meryl Merran, doctorante au CSO
Séminaire doctoral du 8 mars 2024
  • industryviews-shutterstockindustryviews-shutterstock

Le séminaire doctoral du 8 mars accueillera Meryl Merran, doctorante au CSO avec une présentation intitulée : L’entreprise : milieu de formation. Le rôle des entreprises dans la formation des apprentis les moins diplômés

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Résumé :

Depuis 2017, le développement des formations en apprentissage est devenu un objectif prioritaire du gouvernement (objectif 1 million d’apprentis par an d’ici 2027). Si la loi du 5 septembre 2018 a profondément modifié le système de formation professionnelle et d'apprentissage, cette réforme s’inscrit dans l’esprit des précédentes, reposant sur une politique intense de communication, divers types de déréglementations et une intensification des aides financières accordées aux entreprises qui recrutent des apprentis. Dans une formation en apprentissage, l’apprenant a en effet deux lieux de formation : l’organisme de formation et l’entreprise. L’entreprise a donc non seulement un rôle d’employeur, mais également de formateur des apprentis.

À la croisée des sociologies de l’éducation et de la formation, du travail et de l’action publique, cette recherche doctorale se fonde sur une enquête qualitative par entretiens et observations participantes en entreprises.

À partir de l’étude des conditions, des modalités et des effets de l’exercice par l’entreprise d’un rôle dans la formation des apprentis, nous chercherons à montrer comment l’apprentissage institue l’entreprise en tant que lieu de formation. Nous verrons en quoi l’élaboration, la transmission et l’évaluation des savoirs professionnels ne se réalisent pas seulement dans, mais aussi par et pour l’activité productive.

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How can illegal transnational markets be regulated? Ethnography of the cocaine value chain to Europe

Gabriel Feltran, CEE Sciences Po
Doctoral seminar, March 1, 2024
  • Peru - Seizure of drug or cocaine cargo in a truck- David Huamani Bedoya shutterPeru - Seizure of drug or cocaine cargo in a truck- David Huamani Bedoya shutter

Le séminaire doctoral du 1er mars accueillera Gabriel Feltran (Sociologue, directeur de Recherche au CNRS rattaché au CEE Sciences Po) avec une présentation intitulée :

Comment réguler les marchés transnationaux illégaux ? Ethnographie de la chaîne de valeur de la cocaïne vers l'Europe.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Résumé :

En dix ans, les saisies de cocaïne en Europe ont été multipliées par cinq. La pureté de la drogue a augmenté, le crack s'est généralisé et les prix ont chuté de 40 % dans certains pays. Qu'est-ce qui peut expliquer ces changements ? Sur la base d'un travail de terrain en cours à différents points de la chaîne de valeur, je présente deux hypothèses : i) la dynamique criminelle en Amérique latine a directement interféré avec ce qui se passe en Europe ; ii) les groupes criminels transnationaux, les marchés de protection et l'action publique locale coexistent dans la régulation de la chaîne de valeur. Ces hypothèses nous amènent à discuter de certains effets théoriques et politiques de ces transformations.

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Fraudeurs, Welfare Queens, Furbetti... Controversial Figures of the Welfare State. International Perspectives

Workshop - March 22 at Sciences Po
  • Le Tricheur à l'as de carreau, Peinture de Georges de La TourLe Tricheur à l'as de carreau, Peinture de Georges de La Tour

Workshop

Fraudeurs, Welfare Queens, Furbetti... Controversial Figures of the Welfare State. International Perspectives

Friday, March 22, 9 a.m. to 6:30 p.m.

At Sciences Po Salle François Goguel, entrance by 27 Rue Saint-Guillaume, 75007 Paris

  • Organizers :

H. BOUHIRED-LACHERAF (GEMASS-Sorbonne Université)
F. GRAZIANO (Dispes - Università della Calabria)
J. OUDOT (CSO - Sciences Po)

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Recruitment : AN ASSISTANT PROFESSOR (TENURE TRACK) IN SOCIOLOGY – ORGANISATIONS AND INEQUALITIES

Application to be submitted by September 2, 2024
  • OneSideProFoto/shutterstockOneSideProFoto/shutterstock

SCIENCES PO IS RECRUITING AN ASSISTANT PROFESSOR (TENURE TRACK) IN SOCIOLOGY – ORGANISATIONS AND INEQUALITIES

GENERAL PROFILE

The contemporary increase in inequalities requires studying the organisational fabric of classification, hierarchies, and subordination. The recruitment of an assistant professor specialising in organisational approaches to inequalities is intended to strengthen the CSO's capacity to address these issues, which lie at the crossroads of economic, organisational, public action, social movement, labour, legal and expert sociology.

RESPONSIBILITIES

Research

The new recruit will conduct in-depth empirical research based on the production of original data.
- Candidates may specialise in a particular social relationship (class, gender, race, sexuality, age, disability), while addressing its interdependence with other social relationships.
- They may work on different dimensions of inequality (economic, symbolic, cultural, etc.), and in different fields. Candidates working in one of the following fields are particularly welcome: health; higher education; environment; social movements; digital; law and courts.
- Their work could focus on the distribution of power within work organisations (public or private), on the contribution of organisations to inequalities concerning their recipients (clientele, patients, beneficiaries, users, etc.), or on inequalities between organisations (pertaining to the division of labour between administrations and/or associations, pertaining to systems of subcontracting between companies, etc.).
- They may also examine the processes of legitimacy and controversy surrounding inequalities, in the light of the knowledge and expertise that they give rise to.
- They could study the role of norms and public action in the institutionalisation and transformation of inequality dynamics, with particular reference to gender equality, the fight against discrimination, the promotion of 'diversity' and changes in social, fiscal and penal policies.
- Lastly, they may propose a historical analysis of the processes studied, or a comparison between several national contexts, so as not to overestimate the specificity of what is being observed here and now.

The new recruit's work will be able to contribute to the various collective initiatives at Sciences Po, in particular:
- LIEPP (Laboratory for interdisciplinary evaluation of public policies), in particular its Discrimination and Categorical Policies division,
- Sciences Po’s Gender studies programme (The Programme de Recherche et d'Enseignement des Savoirs sur le Genre - PRESAGE).
A sustained commitment to the collective life of the laboratory is also expected.

Teaching

The teaching service is 128 hours per year, i.e. 3 lectures of 24 hours and 56 hours of complementary pedagogical services, at both levels of teaching offered by Sciences Po: college and schools (including the PhD track). The service is reduced to 88 hours/year during the first three years of the tenure track (2 courses of 24 hours and 48 hours of complementary pedagogical service). The future recruit is expected to teach college courses at one of the seven Sciences Po campuses, as well as master courses in one or several of the Sciences Po schools. Candidates are expected to teach general sociology as well as organizational approaches to inequlities. Candidates' ability to teach in both English and French, and to teach in areas and on topics that go beyond the strict limits of their research interests, will be particularly appreciated.

PROFILE

Candidates should hold a PhD in sociology and have an excellent knowledge of one or more of the fields in which the CSO's research is conducted. Their research should be characterized by a strong empirical foundation, using a combination of: qualitative methods (interviews, observation, documentary analysis); quantitative methods (general statistical methods, longitudinal analysis, dynamic network analysis or textual analysis); and digital methods. The research must also demonstrate their ability to take part in more general debates in the sociology of capitalism, the state, markets, social movements, public policy, science and technology, or regulation. Candidates must demonstrate a strong level of internationalization through their publications and their insertion in international scientific networks. An excellent level in English is required, a good level in French is expected. Sciences Po is an equal opportunity employer, and is committed to balanced gender, geographical, and minority representation. We particularly welcome applications from women.

PROCEDURE DE RECRUTEMENT

Candidates must have defended their PhD by the time they apply. They should submit their application in electronic form to recruitment.cso@sciencespo.fr, before September 2nd, 2024 with:
- a cover letter, which includes future research projects;
- CV and a list of publications;
- 3 major writing samples;
- a syllabus of a course for college or masters’ level, and if available, evaluations of past courses.

Evaluation of Applications

The selection committee will examine applications in September 2024 and establish a short list of candidates who will be interviewed. See the composition of the committee members

Interviews

Interviews will be held in Paris in October 2024. They will be organized in two stages. The first part, open to the public, will include a presentation of the work of the candidate, followed by an open discussion with the audience. The second part will consist of an interview with the selection committee.

Decision and start date

The final decision will be made by November 2024 at the latest. Expected starting date of employment at Sciences Po: September 1st 2025.

Contacts

Emilie Biland-Curinier, president of the selection committee. recruitment.cso@sciencespo.fr

See the job description [PDF]

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Poisoned agriculture (in french)

Debate on March 26 at 9 a.m. at Sciences Po
  • Canetti-shutterstockCanetti-shutterstock

L'agriculture empoisonnée

Débat autour de l'ouvrage : L'agriculture empoisonnée. Le long combat des victimes des pesticides (Presses de Sciences Po)

Mardi 26 mars de 9h à 10h30 en salle K.011, à Sciences Po, 1 Place Saint-Thomas d'Aquin 75007 Paris.

Lien pour vous inscrire

Ce livre, fruit d'une enquête menée pendant plus de dix ans, raconte le difficile cheminement des exploitants agricoles pour se dire victime et obtenir réparation. Il pointe le rôle décisif joué par les proches familiaux mais aussi l’importance des alliés objectifs dans la mobilisation, médecins, syndicalistes, militants environnementalistes, avocats, journalistes, scientifiques, issus de mondes parfois très distants les uns des autres.
À travers cette histoire à la fois intime et politique, il montre les effets sur le long terme d’une agriculture intensive toujours dominante aujourd’hui.

Nos invités :

Paul François, président fondateur Phyto-victimes,

Jean-Noël Jouzel, directeur de recherches CNRS, sociologue au CSO et co-auteur du livre,

Anne Marchand, sociologue et historienne sur la santé au travail et la santé environnementale à l'IRIS.

Giovanni Prête, maître de conférences à l'Université Sorbonne Paris Nord, l'IRIS et LISIS, sociologue et co-auteur du livre,

Borhan Slama, hématologue à l'Hôpital Henri Duffaut à Avignon.

La discussion est modérée par Henri Bergeron, directeur de recherches CNRS et sociologue au CSO.

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Interview with Manisha Anantharaman, a new Assistant Professor in Sociology of the Environment and Ecological Transition

  • Manisha AnantharamanManisha Anantharaman

Manisha Anantharaman has been recruited to the position of Assistant Professor in Sociology of the Environment and Ecological Transition at Sciences Po and joined the CSO teams in January 2024. Her research focuses on how economic and political ideologies, socio-cultural identities and inequalities affect the realization and implementation of ecological transitions. 

“I combine theoretical frameworks from cultural sociology, feminist political economy, and urban political ecology to link middle-class, sustainable consumption with the environmental labor of the working poor and offer a situated, relational, and intersectional analysis of urban sustainability politics and practice. “ 

 

You are interested in everyday sustainability practices and political mobilizations. After 10 years of observations in the field, you have published a book entitled "Recycling Class", just out from MIT Press. What are the results of your work?

For the past several years, my research has focused on two questions: how do the emerging middle classes in Asia think about and act on the environment through their everyday practices and political mobilizations, and with what consequences for urban spaces, ecologies, and for other social groups? And in turn, how do marginalized and peripheralized communities navigate the “performative environmentalism” of urban cultural elites while asserting their right to the city and to well-being? I have investigated these questions through empirical studies of urban green mobility, the circular economy, informal work, and green spaces. Writing Recycling Class was an opportunity for me to synthesize my thinking on the linkages between justice and sustainability, and offer some new theoretical frameworks to study how inequality is reproduced and challenged in ecological transitions. 

Grounded in ethnographic fieldwork in Bengaluru, India, the book analyzes urban waste livelihoods, infrastructures, and social movements in relation to the flows and discourses of global “clean and green” neoliberal sustainability and circular economy agendas. I combine theoretical frameworks from cultural sociology, feminist political economy, and urban political ecology to link middle-class, sustainable consumption with the environmental labor of the working poor and offer a situated, relational, and intersectional analysis of urban sustainability politics and practice.

Empirically, I traced garbage politics in the city for over a decade and looked at how middle-class actors, the state, waste pickers (who make a living reclaiming value from waste), and business actors navigated each other. I found that middle-class “communal sustainability” efforts which emphasize decentralization and low-tech solutions, create new avenues for waste picker organizations to make claims for infrastructural inclusion.

Fieldwork in Bengaluru

Coproduced “DIY infrastructures” serve as sites of citizenship and political negotiation, challenging the technocratic and growth-based logics of dominant sustainability policies. Yet, these configurations reproduce class, caste, and gender-based divisions of labor, demonstrating that inclusion without social reform can reproduce unjust distributions of risk and responsibility. 

Ultimately, the work is a critique of the “inclusion agenda”. Inclusion in of itself is not a panacea for injustice and “win-win” fallacies undermine the transformative potential of ecological transitions. 

Since 2021 you have been an Associate Fellow at Chatham House, and you are currently collaborating with UNEP, the United Nations Environment Program, leading global authority on the environment. A report will be submitted shortly. What is your involvement in this program?

The public policy debate on the ecological transition needs the theories and tools of sociology. My Associate Fellowship at Chatham House’s Environment and Society Center gives me a platform to communicate research for the public and policymakers. Right now, I am working on a policy report for UNEP linking consumption and circularity for which we are synthesizing a large body of academic literature, reviewing policy implementation in cities across the world, and developing a methodology to create context-specific policy packages to reshape food, mobility and housing consumption. We facilitated workshops with stakeholders representing various sectors, geographical regions, and expertise areas to ensure that the findings encapsulate a global perspective. The report also emphasizes the perspectives of marginalized groups in planning the ecological transition and offers some tangible actions to accomplish this.

UNEP website https://www.unep.org/

I want to emphasize that doing this type of policy work is not straightforward, by many means. As a critical scholar who studies power relations, I am attuned to the difficulties of pursuing transformative solutions for sustainability within the incumbent order. At the same time, I recognize the importance of elevating critical research and Global South perspectives in milieus where these are underrepresented. This is why, and despite frequent misgivings and a constant awareness of the contradictions of trying to do critical and action-oriented work simultaneously, I have accepted opportunities to address a broader policy audience through my work. Conversely, these experiences inform my scholarship and teaching, enabling me to make theory-to-praxis links in my research publications and in the classroom.

What motivated you to join Sciences Po and the CSO?

Many reasons! First, discussions and debates about the ecological transition are really front and center here in France. There are many opportunities to do interesting research, particularly around themes of inequality, inclusion and the “just transition”. Sciences Po as an institution is also clearly committed to research and teaching on the ecological transition, as evidenced by the numerous programs and initiatives dedicated to this. I am excited to join these efforts and contribute to these conversations with my global and intersectional perspectives.

Sciences Po- Creative Climate Action

Regarding the CSO, I feel an affinity with the researchers here and think that my work is at the intersection of the themes that the laboratory is focused on: how (formal and informal) work/workers are engaged in the ecological transition, the interplay between social movements, markets, and public policy, amongst others. I look forward to discussions and building collaborations with CSO colleagues. 

 

I was also attracted by the opportunity to work at an institution with a global profile and a global commitment. Sciences Po hosts students from all over the world. I think these global perspectives enhance our understanding of contemporary social issues, and particularly ecological issues which have an inescapable global dimension. The opportunity to teach at top-notch Masters programs at Sciences Po was also an added bonus. 

On a personal note: I do not know how to drive! I somehow survived the United States for 13 years as a non-driver, but it is really nice to be in a city and country with excellent public transportation. 

What courses do you teach and what messages do you want to get across to students?

At Sciences Po, I will teach courses on Environmental Justice, and Environmental Sociology. I love teaching. The classroom is my home on any campus. 

My teaching philosophy is inspired by humanists like Paulo Freire, bell hooks, Ella Baker and others. I am to create a humanizing and energizing classroom where students integrate conceptual frameworks, historicized understandings, and careful observation to think critically about their social and environmental contexts. My goal is to equip students to evaluate and respond to socio-ecological questions through critical thinking, shared inquiry, and engaged citizenship. 

I am also particularly happy to work with Masters and PhD students who are interested in participatory and community-based research approaches, a type of pedagogy and research method in which I have a lot of experience. 

What are your upcoming projects?

I have two projects that are launching right now:

The first of these looks at the relationship between digitalization and ecological transitions. Along with researchers from Sweden, Norway, Turkey, and Japan, I am co-Principal Investigator of a successful funding bid to the Belmont Forum’s Collaborative Research Activity on Systems of Sustainable Consumption and Production, funded by the US National Science Foundation. Our team was awarded 1.3 million Euros over three years to study the digitalization of household consumption and its environmental outcomes in five countries. In this mixed-methods project, we combine theories of practice with ethnographic methods to understand everyday life and apply lifecycle analyses to quantify the impacts of digital interventions for sustainability in the domains of food and mobility. It will culminate with a series of design workshops with municipal governments, digital app designers, and civil society groups. 

Second, I am embarking on a multi-year study on informal work in the circular economy from a comparative perspective. This project will systematically explore how multinational corporations, intergovernmental organizations, and the EU frame and engage informal waste economies in their circular economy transition plans. In turn, it will explore how waste pickers and informal recyclers in Asian and African cities are co-opting, resisting, and modifying schemes to incorporate them into global recycled-value chains. Of particular interest will be the role of intermediary market and civil society actors such as global development organizations, venture capitalists, and nonprofits in mediating these evolving economic and social relations. 

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Prix des jeunes auteurs 2023 de Sociologie du Travail awarded to Charlotte Glinel (1st prize) and Noémie Morize (2nd prize ex-aequo)

  • Prix des jeunes auteurices 2023 de Sociologie du Travail Prix des jeunes auteurices 2023 de Sociologie du Travail

In french

La Revue Sociologie du Travail a décerné les Prix jeunes autrices 2023.

Le premier prix est attribué à Charlotte Glinel, en thèse à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po) sous la direction de Sylvain Brunier et Jean-Noël Jouzel (Centre de sociologie des organisations), pour son article intitulé « Marteler à coups de peinture. Une analyse des mutations du travail forestier public ». 

 

Un second prix ex-aequo est également attribué à Noémie Morize, en thèse à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po) sous la direction de Patrick Castel (Centre de sociologie des organisations) et de Cécile Fournier (Institut de recherche et de documentation en économie de la santé), pour son article intitulé « Les bons comptes ne font pas l’égalité. Le partage des rémunérations en Maison de santé ». 

 

Les deux articles seront publiés dans le numéro de avril-juin 2024 de la revue. Pour en savoir plus

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Economic conduct

New episode of the Objets Trouvés podcast with Sophie Dubuisson-Quellier (in fr)
  • podcast "Objets trouvés"podcast "Objets trouvés"

#10 Les conduites économiques

L'objet de recherche de Sophie Dubuisson-Quellier, directrice de recherche au CNRS, sociologue et actuelle directrice du CSO, porte sur les conduites économiques. Elle montre comment les conduites des consommateurs sont façonnées par les entreprises qui conçoivent et mettent les produits sur le marché. Elle s'intéresse aux mobilisations portées par le monde militant et met en lumière leur utilisation d'outils empruntés au monde marchand. Elle regarde également du côté des politiques publiques qui orientent les conduites individuelles par des outils de régulation économique. Sophie détaille avec précision le cercle vicieux dans lequel nous sommes : surproduction industrielle pour baisser les coûts, nécessitant d'encourager une sur-consommation et produisant beaucoup de gaspillage : les solutions sont du côté de nouveaux modèles économiques.

Sophie revient sur son mandat au Haut Conseil pour le Climat et insiste sur la place centrale des sciences sociales sur la transition écologique, peu présentes dans les structures de l'Etat.

Lire la transcription (162 ko - PDF)

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From Infrastructural Labor to Entrepreneurial Environmentalisms

Manisha Anantharaman
Séminaire Sens Écologique(s) - 14 février
  • Shutterstock/PowerUpShutterstock/PowerUp

Formé en janvier 2021, notre collectif de recherche compte actuellement dix doctorant.es du Centre de Sociologie des Organisations (CSO) et du Centre de Recherche sur les Inégalités Sociales (CRIS) qui abordent dans leur travail la question du sens écologique que certain.es acteur.ices donnent à leurs pratiques. L’objet de notre collectif de recherche est de s’interroger sur la pluralité des sens donnés à ces notions, par les acteur.ices comme par les sociologues qui les observent.

Périodicité

Un mercredi par mois, en salle CS16 de 16h à 18h à Sciences Po au 1, place Saint-Thomas 75007 Paris.

Le séminaire est ouvert à tout.e.s sur inscription (obligatoire) en remplissant le lien suivant: https://forms.gle/dxiDy8VeWdC4LvRUA

Manisha Anantharaman, Assistant professor at Sciences Po.

Titre de l’intervention :

“From Infrastructural Labor to Entrepreneurial Environmentalisms”

Résumé :

In the context of elite-dominated environmental “neoliberal sustainability” agendas that deny ecological legitimacy to the poor and favor privatization and marketization as solutions to environmental problems, how do groups who are threatened by elite-driven sustainability initiatives protect their livelihoods and interests? And what does an examination of the claims-making strategies utilized by excluded constituencies tell us about the ways in which dominant urban sustainability discourses constrain or encourage possibilities for involvement and action by highly marginalized groups? In this talk, Manisha Anantharaman will draw on her recent book Recycling Class: The Contradictions of Inclusion in Urban Sustainability, to juxtapose elite “performative environmentalism” (often (mis)labeled as sustainable consumption) with the environmental labor of the working poor to offer some reflections on the class politics of urban ecological transitions. Drawing on a long-term study in Bengaluru, she will discuss how groups representing waste pickers created a new mode of entrepreneurial environmentalism that put a spin on the environmentalism of the poor— a term usually used to describe the struggles of working-class, rural peasants and forest-dependent communities in the Global South against development and infrastructural projects that threaten their livelihoods and survival in the moment—to instead focus on how their livelihoods sustain urban environments, and discuss what we can learn more broadly about the intersections between work, mobilizations and inequality from this case.

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La recherche interdisciplinaire contre les disciplines ? L'institutionnalisation de la nanomédecine en France et aux États-Unis dans les années 2010

Séverine Louvel, Pacte
Séminaire "Enseignement supérieur et recherche" - 14 mars
  • Les nanobots réparent l'ADN endommagé. Es sarawuth/shutterstockLes nanobots réparent l'ADN endommagé. Es sarawuth/shutterstock

Le séminaire "Enseignement supérieur et recherche" de Sciences Po est organisé par le CSO sous la co-responsabilité de Jérôme Aust et de Christine Musselin. Il a pour objectif de permettre la présentation et la discussion de recherches menées en France, mais aussi en Europe et dans d'autres régions du monde, sur l'enseignement supérieur et la recherche. Il s'adresse et est ouvert à tous les experts, praticiens, chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, intéressés par ces questions.

Les séances sont configurées autour d'un seul intervenant, français ou étranger, laissant ainsi une large place aux échanges. Cette année, le séminaire prendra la forme d'un webinaire mensuel.

Jeudi 14 mars 2024 de 12h30 à 14h.

Séverine Louvel, Maîtresse de conférences, Pacte, Sciences Po Grenoble

La recherche interdisciplinaire contre les disciplines ? L'institutionnalisation de la nanomédecine en France et aux États-Unis dans les années 2010

Lien pour s'inscrire et recevoir le lien de connexion

La place des disciplines dans la formation et l'institutionnalisation de communautés scientifiques interdisciplinaires, à partir du cas de la nanomédecine. Présentation et discussion de la critique des "silos" disciplinaires à partir du rôle que les identités et les organisations disciplinaires ont joué dans la structuration de la nanomédecine en France et aux Etats-Unis, dans les années 2000 et 2010.

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Résister ou s’adapter ? L’autonomie menacée des radiologues et des biologistes médicaux

Antoine Leymarie, doctorant au CSO
Séminaire doctoral du 9 février 2024
  • Kenny CMK/shutterstockKenny CMK/shutterstock

Le séminaire doctoral du 9 février accueillera Antoine Leymarie, doctorant du CSO avec une présentation intitulée : Résister ou s’adapter ? L’autonomie menacée des radiologues et des biologistes médicaux : sociologie comparée de deux professions qui se comparent.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle du Conseil et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Résumé:

Au début des années 2000, un mouvement de financiarisation des laboratoires privés de biologie médicale se déclenchent, provoquant de vives réactions chez les biologistes et leurs représentants. Malgré une mobilisation d’une partie de la profession et du soutien affiché d’une majorité gouvernementale, les 4000 laboratoires de ville détenus jusqu’alors exclusivement par des biologistes, sont aujourd’hui majoritairement la propriété d’un oligopole de six groupes. Le développement de ces grandes organisations, centralisées autour de plateaux techniques, doit beaucoup à l’action des fonds de Private Equity, qui ont vu dans les brèches juridiques d’une profession réglementée, l’occasion de réaliser des opérations financières à fort « effet-de-levier ». Cette histoire se prolonge désormais au- delà des frontières de la biologie : depuis quelques années, les mêmes mécanismes se montrent à l’œuvre dans la radiologie libérale. Si la logique institutionnelle semble très similaire, des différences surprenantes se font jour : la mobilisation des radiologues est plus massive, plus unitaire et se montre à plusieurs égards plus efficace. Notre approche empruntera à la sociologie des professions et des mouvements sociaux afin de comprendre les ressorts et les modalités de ces actions collectives. Aussi, nous verrons dans quelle mesure ces conflits se structurent autour d’enjeux techniques, organisationnels et d’identité professionnelle, qui participent à redéfinir les contours de l’autonomie de ces professions au sein des organisations.

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What is the FNSEA, the union that carries the anger of farmers? (in french)

Jean-Noël Jouzel explains with Franceinfo
  • Actualité GERARD BOTTINO/SHUTTERSTOCKActualité GERARD BOTTINO/SHUTTERSTOCK

Qu'est-ce que la FNSEA, le syndicat qui porte la colère des agriculteurs ?

Le mouvement des agriculteurs prend de l'ampleur en France et mobilise l'exécutif. Lundi, Gabriel Attal reçoit les principaux syndicats agricoles, que sont la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs.

Par Camille Laurent - Radio France

La FNSEA, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, porte-voix des agriculteurs. Le principal syndicat agricole est en première ligne pour exprimer la colère de la profession. Il est reçu, avec les Jeunes Agriculteurs (JA), par le Premier ministre, lundi 22 janvier. Plus tôt, son président, Arnaud Rousseau, a promis sur France Inter que "dès aujourd'hui et toute la semaine et aussi longtemps qu'il sera nécessaire, un certain nombre d'actions vont être menées". Que représente ce syndicat agricole, souvent qualifié de "puissant", qui inquiète l'exécutif ? Éléments de réponse avec Jean-Noël Jouzel, sociologue, spécialiste du monde agricole. Il est directeur de recherche au CNRS, rattaché au Centre de sociologie des organisations à Sciences Po Paris, et auteur du livre L'Agriculture empoisonnée, Le long combat des victimes des pesticides.

Lire la suite : https://www.francetvinfo.fr/economie/crise/blocus-des-agriculteurs/qu-est-ce-que-la-fnsea-le-syndicat-qui-porte-la-colere-des-agriculteurs_6319698.html

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HIV-contaminated blood case: (in fr)

how and why the disease became a crisis in France and not in the U.S.
Debate February 6 at 5:30 pm at Sciences Po
  • ktsdesign/SHUTTERSTOCKktsdesign/SHUTTERSTOCK

Affaire du sang contaminé par le VIH : comment et pourquoi la maladie s'est transformée en crise en France et non aux États-Unis.

Débat autour de l'ouvrage : The Social Production of Crisis. Blood, Politics, and Death in France and the United States de Constance A. Nathanson et Henri Bergeron.

Date : 6 février de 17h30 à 19h à Sciences Po, salle Goguel, 27 rue Saint-Guillaume 75007 Paris.

Lien vers le formulaire d'inscription : https://forms.gle/aPPy8cQrBmADJCUXA

Evènement en partenariat avec le Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po

When does epidemic disease disrupt society to the point where it becomes a political crisis? In the early 1980s, almost unnoticed in the larger drama that was AIDS, over half of hemophiliacs and a large number of blood transfusion recipients were infected with toxic blood contaminated with HIV. The French public's "discovery" of this catastrophe in the early 1990s created a transformative political crisis; this same discovery in the United States went largely unnoticed.

In The Social Production of Crisis, Constance A. Nathanson and Henri Bergeron focus on a profoundly troubling story to present a detailed case comparative analysis not only of the catastrophe itself and its multiple retrospective interpretations but also of its intimate connection to the history and organization of blood as a consumer product in each country.

Nos invités :

Sophie Chauveau, Professeure en histoire des sciences et des techniques et secrétaire générale adjointe auprès du préfet de la Martinique

Emmanuel Henry, Professeur des Universités à l'Université Paris Dauphine - PSL

Didier Tabuteau, fondateur et responsable de la chaire santé de Sciences Po de 2006 à 2018.

En présence des auteurs, Constance A. Nathanson et Henri Bergeron.

L'échange est animé par Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS rattaché au CSO et co-fondateur de CrisisLab.

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Instruments and democratization: analysis of the choice of public participation instruments and their effects (in fr)

Charlotte Halpern, CEE Sciences Po
Séminaire axe Action publique et transformations de l'Etat - 26/01
  • Peter Adams Photography/shutterstockPeter Adams Photography/shutterstock

La prochaine séance du séminaire de l'axe Action publique et transformations de l'Etat est fixée au vendredi 26 janvier et aura pour invitée, Charlotte Halpern, chercheuse en science politique au Centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle Goguel et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Titre

Instrumentation et démocratisation : que nous apporte l'analyse des choix d'instruments de participation du public et de leurs effets?

Résumé

Cette présentation contribue aux travaux sur le lien entre choix des instruments d'action publique et démocratie du public à partir de la notion d'instrumentation. Celle-ci permet de dépasser une analyse en termes d'efficacité ou de démocratisation, et de faire sens des effets observés sur les processus de politiques publiques en termes d'inertie et de restructuration. Différents exemples issus d'enquêtes empiriques portant sur le lien entre mobilisations et politiques publiques, principalement dans le domaine des politiques d'environnement et d'infrastructures seront mobilisés.

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Thinking through permafrost

Conference on January 25
  • By ElberlingBy Elberling

THINKING THROUGH PERMAFROST

Sciences Po Conference organized by: Sabine Dullin (Sciences Po CHSP) and Anastasiya Halauniova (Sciences Po CSO, Bruno Latour Fund).

On 25 january from 14:00 to 19:00pm at Sciences Po, 27 rue Saint-Guillaume 75007 Paris


Today, permafrost undergoes a remarkable revival. Journalists, scientists, citizens, and politicians­everyone appears to be invested in preventing the deterioration of this Arctic ground.

What unites these emerging accounts of permafrost is an acknowledgement of its 'sudden' global visibility. One gets the impression that permafrost has not been a matter of concern up until very recently. But where was permafrost before?

ln this hybrid workshop, we will explore alternative ways to think through permafrost that engage with its multiple essences-an environ mental object, a livelihood, an infrastructure, a scientific matter-that have been evident and meaningful for some peoples for centuries.

Our goal is to contribute to an understanding of permafrost that moves beyond recognizing it as a mere surface or a hazard. Indeed, what is permafrost in the actual practices of living, dwelling, building, moving, monitoring, researching, and policy-making?

Program

■ 14:00-14:15
Opening Remarks by Sabine DULLIN (CHSP) and Anastasiya HALAUNIOVA (CSO Bruno Latour Fund)

■ 14:15-15:00
Susanna GARTLER (University of Vienna, anthropologist)
What does Permafrost Mean to You? lnuvialuit and Gwich'in First Nation Knowledge Holders' Perceptions of a Thawing Relation
Discussants: Ruslan SHAKHMATOV (Hokkaido University, geoscientist), Hiroki TAKAKURA (Tohoku University, anthropologist)

■ 15:00-15:45
Charlotte WRIGLEY (University of Stavanger, geographer)
Microbial Matters: Permafrost Worldmaking with Unwanted Others
Discussants: Sandrine REVET (Sciences Po CERI, anthropologist); Aleksandr NOGOVITCYN (Hokkaido University, oiogeochemist)

■ 15:45-16:30
Anastasiya HALAUNIOVA (Sciences Po CSO, Bruno Latour Fund, sociologist)
Embracing Degradation: Monitoring Thermal State(s) of Permafrost(s) in Practice
Discussants: Katja DOOSE (University of Freiburg, historian), Florence MAGNIN (Université Savoie Mont-Blanc, geomorphologist)

[30mn Coffee and tea break]

■17:00-17:45
Sabine DULLIN (Sciences Po CHSP, historian)
Sakha, the Land of the Permafrost: Taiga Ecosystem and Sovereignty of the Republic
Discussants: Go IWAHANA (University of Fairbanks (Alaska), geocryologist), Natalia DOLOISIO (Utrecht University, anthropologist)

■ 17:45-18:30
Pey YI CHU (Pomona College (USA), historian)
Confronting the Coloniality of Permafrost
Discussants: Giacomo PARRINELLO (Sciences Po CHSP, historian), Florence MAGNIN (Université Savoie Mont-Blanc, geomorphologist)

■ 18:30
Concluding discussion with Jérôme GAILLARDET (IPGP) and Charlotte HALPERN (Sciences Po, LIEPP)

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Globalisation, Competition, and the Transformation of German Universities since the 1970s

Alexander Mayer, University of the Bundeswehr
Higher education and research" seminar - February 1, 2024
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Le séminaire "Enseignement supérieur et recherche" accueille le jeudi 1er février 2024, Alexander Mayer, University of the Bundeswehr (PI of a DFG research project on 'A cultural history of meritocracy and social mobility, 1850-1975'). Le titre de son intervention :

Globalisation, Competition, and the Transformation of German Universities since the 1970s

Résumé :

Starting in 2005, the ‚Exzellenzinitiative‘, a government programme that aimed at creating a few globally competitive elite universities, marked a radical shift in the history of German universities. This presentation will analyse the causes of this shift, which can be traced back to the 1970s, and show how German universities have responded to new forms of competition by transforming themselves - not without conflict - into organisational actors.

Le séminaire prend la forme d'un webinaire de 12h30 à 14h.

Lien d'inscription

Contacts : Jérôme Aust ; Christine Musselin.

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The making of social surveys. Crossed readings (in french)

Round table organized by the magazine Le Mouvement social with M-E. Chessel
February 13 at Sciences Po
  • Actualité Mouvement socialActualité Mouvement social

La fabrique des enquêtes sociales. Lectures croisées

Table ronde organisée par la revue Le Mouvement social

Mardi 13 février, 14h45-16h45

À Sciences Po, 9 rue de la chaise, salle 907 et à distance sur zoom

 

Les enquêtes sociales, sources de première importance pour les historiens des sociétés européennes et mondiales, sont aussi des objets d’études en soi. L’ouvrage collectif dirigé par Éric Geerkens, Nicolas Hatzfeld, Isabelle Lespinet-Moret et Xavier Vigna, autour des enquêtes ouvrières en Europe (2019), et le numéro 283 du Mouvement social, consacré aux enquêtes sur la consommation et les conditions de vie (2023), en sont deux récentes illustrations.

Ces volumes questionnent tous deux les enquêtes dans leurs conditions intellectuelles et matérielles de production, leurs fins politiques ou administratives ; ils interrogent enfin le perfectionnement de leurs méthodes, notamment au XXe siècle. Cette table ronde propose de faire dialoguer ces deux publications en insistant sur la variété des contextes de l’enquête, en Europe et dans le monde, et sur les modalités concrètes de leur fabrique. Elle rassemblera plusieurs auteurs et autrices de ces volumes.

Intervenants :

Marie-Emmanuelle Chessel (CNRS, CSO, Sciences Po)

Eric Geerkens (Université de Liège)

Morgane Labbé (EHESS, CRH)

Ariane Mak (Université Paris Cité, LARCA)

Xavier Vigna (Université Paris Nanterre, IDHES)

Modération :
Antoine Perrier (CNRS, Centre Jacques Berque)

Références bibliographiques :

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Elite and Sustainable? Community Initiative for Sustainable Consumption among the Urban Rich in China

Mallory Zhan, post-doctorante au CSO
Séminaire “Sens écologique(s)” - 24/01 à Sciences Po
  • Actualité Sciences PoActualité Sciences Po

Pour la prochaine séance du séminaire Sens écologique(s), nous accueillons Mallory Zhan (Université de Genève) et post-doctorante au CSO le mercredi 24 janvier 2024 de 16h à 18h, en salle K.008.

Le séminaire est ouvert à tout.e.s sur inscription (obligatoire) en remplissant le lien suivant: https://forms.gle/dxiDy8VeWdC4LvRUA

Titre de l’intervention :

Elite and Sustainable? Community Initiative for Sustainable Consumption among the Urban Rich in China

Résumé :

In this seminar, Mallory Xinyu Zhan will introduce her postdoctoral research project targeting the issue of elite consumption in China. Through partnership with local environmental groups in selected Chinese cities, this research will engage with affluent Chinese citizen-consumers in co-designing a community initiative for sustainable consumption, which will target the disruption of a set of collectively-identified high-emitting consumption practices (e.g., frequent air travel, intensive energy usage, meat-based diet, etc.), toward the promotion of sufficiency-oriented lifestyles at the local level.

Présentation et texte en anglais, échanges en anglais et français.

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Social-ecological transitions: Analysis and policies

CSO-OFCE-CEE seminar - 07/02 at Sciences Po
  • BOY ANTHONY/ shutterstockBOY ANTHONY/ shutterstock

Séminaire inaugural Social–Ecological Transitions

Les transitions sociales-écologiques : Analyses et politiques

Anne-Laure Beaussier (CSO), Éloi Laurent (OFCE), Bruno Palier (CEE)

7 février 2024 de 9h30 à 13h, à Sciences Po, Salle K.011, 1 Place Saint-Thomas d'Aquin 75007

Les enjeux sociaux des transitions écologiques (climat, biodiversité, écosystèmes, ressources) apparaissent de plus en plus centraux dans les publications académiques comme dans les politiques publiques à tous les niveaux de gouvernements. Du côté académique, un nombre croissant de publications et projets croisent les enjeux d’inégalités et de dégradations environnementales (Chancel, 2022 ; Laurent, 2022) mettent en lumière les possibles conflits distributifs pouvant naitre des politiques de réduction des émissions de CO2 (Palier, 2024), tout comme les inégalités produites par les politiques climatiques (Boyce, 2018). Le potentiel régressif des politiques d’atténuation, telles que les taxes sur le carbone (Zachmann et al., 2018) fait notamment l’objet d’une attention croissante à mesure que se matérialisent les risques sociaux associés à de telles politiques, pour les ménages à faible revenu mais aussi pour ceux « juste au-dessus » (Beaussier, Chevalier, Palier 2024).

Ces travaux ont récemment alimenté des débats universitaires nourris sur les politiques de « transition juste » (Garcia-Garcia et al., 2022 ; Bauler et al. 2021) susceptibles de concilier protection de l’environnement et bien-être social, soulignant la nécessité d’aligner politiques climatiques et sociales (Duit, Feindt et Meadowcroft, 2016 ; Gough, 2016), s'efforçant de définir un « État-providence soutenable » (Büchs, 2021 ; Hirvilammi et al., 2023) voire un « État social-écologique » (Laurent, 2024) au sein duquel se déploieraient des « politiques éco-sociales » (Mandelli, 2022).

Rassemblant des chercheur(e)s de plusieurs laboratoires de Sciences po de disciplines diverses (science politique, économie, humanités environnementales, sociologie, etc.), ce workshop constitue le premier acte d’une série d’évènements qui se dérouleront à Sciences Po à partir du premier semestre 2024 sur la question des transitions sociales-écologiques dans le cadre de l’initiative SET (social-ecological transitions) portée par l’OFCE, le CEE et le CSO. Il vise à encourager les collaborations entre chercheur(e)s intéressé(e)s par ces questions, au-delà des frontières disciplinaires ou institutionnelles et proposera un tour d’horizon des travaux menés en interne et en externe.

Cette première session sera ainsi l’occasion de discuter deux présentations proposant un état des lieux de la recherche sur les politiques éco-sociales (M. Mandelli) et un retour sur les travaux du Haut Comité pour la transition juste mis en place par le gouvernement fédéral belge (A. Fransolet). Ces interventions seront discutées et prolongées par une table ronde consacrée aux recherches en cours sur les enjeux sociaux des transitions environnementales en vue de mettre en valeur les différentes approches en présence et les possibles synergies auxquelles elles pourraient aboutir. 

PROGRAMME

9h30-9h45 

Accueil et café

9h45-10h

Introduction : l’initiative SET, intention et programme 2024


Anne-Laure Beaussier, Éloi Laurent, Bruno Palier

10h – 10h30

State of the art of the research on eco-social policies


Matteo Mandelli (LIEPP)

10h30 – 11h00

Retour sur les travaux du Haut Comité pour une transition juste


Aurore Fransolet (ULB)

11h – 11h15 

Coffee break

11h15 – 12h15

Roundtable

Les enjeux sociaux des transitions environnementales: vers un agenda de recherche interdisciplinaire

Pierre Charbonnier (CEE) 

Sophie Dubuisson Quellier (CSO)

Charlotte Halpern (CEE)

Joost De Moor (CEE)

Mattieu Saujot (IDDRI)

Eloi Laurent (OFCE)

Bruno Palier (CEE)

Modération : Anne-Laure Beaussier (CSO)

12h15-12h30

Conclusion et pistes pour la suite

12h30

Déjeuner

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Delegating to go green? Subcontracting and ecological transition in the agricultural world (in fr)

Paule Yacoub, doctoral student at the CSO
January 19, 2024 doctoral seminar
  • Gornostai/ShutterstockGornostai/Shutterstock

Le séminaire doctoral du 19 janvier accueillera Paule Yacoub, doctorante du CSO dont l'intervention a pour titre : Déléguer pour verdir ? Sous-traitance et transition écologique dans les mondes agricoles.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle Goguel et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Résumé :

Phénomène ancien mais peu étudié, la délégation du travail en agriculture prend aujourd’hui de l’ampleur et concerne autant les tâches administratives que les travaux dans les champs. Cette délégation s’accompagne d’un transfert d’un certain nombre de risques et occasionne une reconfiguration des pratiques productives autour de machines toujours plus sophistiquées. En parallèle de cette dynamique, les réglementations sanitaires et environnementales ciblant le secteur agricole se multiplient depuis les années 1990s. Mais ces normes, ainsi que les politiques publiques de transformation des pratiques agricoles prennent peu en compte les enjeux de sous-traitance. Pourtant la délégation du travail occasionne une reconfiguration des prises de décision dans les exploitations, et impose d’adapter le contrôle des pratiques. Dans ce contexte, nous chercherons à montrer comment les acteurs de la sous-traitance agricole se font travailleurs de l’environnement. La conception de ce terme est ici volontairement large, car les acteurs étudiés ne se cantonnent pas aux activités agricoles et sont impliqués dans la gestion des espaces ruraux.

En nous intéressant au travail politique des représentants institutionnels de ces acteurs et à leur relation avec les services de l’Etat à différentes échelles, nous verrons comment la mise en œuvre des politiques de transition agroécologique en fait des intermédiaires plus ou moins voulus de l’action publique. A travers l’étude du travail mécanisé quotidien, nous montrerons comment les réglementations environnementales et sanitaires ciblant les agriculteur.ices reconfigurent par la même occasion les pratiques des organisations sous-traitantes

Parution : L'agriculture empoisonnée. Le long combat des victimes des pesticides

Jean-Noël Jouzel, Giovanni Prete (Presses de Sciences Po)
  •  L'agriculture empoisonnée L'agriculture empoisonnée

L'agriculture empoisonnée. Le long combat des victimes des pesticides

Jean-Noël Jouzel et Giovanni Prete, Maître de conférences en sociologie à l'Université Paris 13, IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux) et chercheur associé au CSO.

Ce livre, fruit d'une enquête menée pendant plus de dix ans, raconte le difficile cheminement des exploitants agricoles pour se dire victime et obtenir réparation.

Le 19 mars 2011, une dizaine d'agriculteurs se retrouvent à Ruffec. Ils sont accueillis sur l’exploitation céréalière de Paul François, atteint de troubles neurologiques à la suite d’une intoxication par un herbicide sept ans plus tôt. Les autres agriculteurs présents souffrent également de pathologies chroniques lourdes. Ce jour-là est créée Phyto-victimes, première association française d’agriculteurs victimes des pesticides. Rien ne prédisposait ces exploitants, partie prenante d’un système agricole fondé sur l’utilisation massive de produits phytosanitaires, à s’engager dans une telle action collective. Ce livre pointe le rôle décisif joué par les proches familiaux mais aussi l’importance des alliés objectifs dans la mobilisation, médecins, syndicalistes, militants environnementalistes, avocats, journalistes, scientifiques, issus de mondes parfois très distants les uns des autres.

À travers cette histoire à la fois intime et politique, il montre les effets sur le long terme d’une agriculture intensive toujours dominante aujourd’hui.

Site des Presses de Sciences Po 

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MARKETING: SUPPORTING OR HINDERING THE ENVIRONMENTAL TRANSITION? (in french)

Debate on February 1st at 7:15pm at Sciences Po
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Le marketing, soutien ou entrave à la transition environnementale ? Apport de la sociologie au débat.

Débat autour de l'ouvrage : Sociologie du marketing de Kevin Mellet (La découverte, collection repères, 2023).

Jeudi 1er février de 19h15 à 21h15, à Sciences Po, Amphithéatre Erignac, 13 rue de l'Université 75007 Paris

Lien pour vous inscrire

Evènement dans le cadre des Jeudis de l'EMI - École du management et de l'innovation de Sciences Po.

Le marketing regroupe un vaste ensemble de métiers, de savoirs et d'outils, qui étend son emprise sur nous. Mais qu'est-ce que le marketing ? Comment s'est-il construit, diffusé, imposé ? Qui sont ses professionnels, ses spécialistes ? Comment influencent-ils l'économie et la société ? Depuis une quarantaine d'années, des sociologues se sont intéressés au marketing qui, comme discipline et ensemble de techniques et savoir-faire opérationnels, a continué de se développer et de se spécialiser au fil des décennies. L'objectif de cet ouvrage est de présenter les principaux apports de ces travaux et de les associer aux concepts voisins de la sociologie (la consommation, le marché, l'entreprise, la culture).

Nos invités :

Franck Aggeri, professeur de gestion à l’Ecole des Mines, Centre de Gestion Scientifique 

Elisabeth Laville, fondatrice du cabinet de conseil UTOPIES

Kevin Mellet, Assistant professor à Sciences Po et affilié au CSO & à l'EMI (auteur)

Laetitia Vasseur, cofondatrice et déléguée générale de l’association Halte à l'Obsolescence programmée (HOP)

Le débat est animé par Florent Bonaventure, Directeur exécutif de l'École du management et de l'impact

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Prix doctoriales RT12-Revue Française de Socio-Economie 2022-2023 awarded to Nathan Rivet

Privatizing prisons: A challenge for the state
  • Actualité CSOActualité CSO

The Revue Française de Socio-Economie awards the Prix doctoriales RT12-RFSE 2022-2023 to Nathan Rivet for his french article :

In search of competition. Privatizing prisons: A challenge for the state

Abstract :

This article is based on a study of the relationship between the French prison administration and its private service providers within the public-private partnerships introduced in prisons during the 1990s. It sheds light on the unexpected effects of the privatization process of a public service. While many studies have highlighted the expansion of the market within the public sector, the case of the Ministry of Justice reveals the ambivalent dynamics of a hoped-for but not fully realized commodification. On the one hand, the state co-constructed the market system with private companies in order to perpetuate their presence in this strategic sector and to ensure a minimum of competition. On the other hand, despite increased dependence on the oligopoly of service providers that has developed over the years, the state is trying to maintain its position as regulator and decision-maker within its prisons by increasing its control over its service providers. This tension between dependence and control results in a regulatory policy that is partly contrary to the economic beliefs that motivated the privatization of prisons in the first place. It reflects the contradictions and divergent interests within the administration which, as it puts public policy into action, draws on the myth of the market and its virtues.

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Recycling Class: the Contradictions of Inclusion in Urban Sustainability

Habilitation to direct research defense by Manisha Anantharaman
December 21, 2023
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Manisha Anantharaman, qui rejoint le CSO en tant qu'assistant professor, soutient uen Habilitation à diriger des recherches en sociologie.

Sujet :

Recycling Class: the Contradictions of Inclusion in Urban Sustainability

Jury :

Hervé CORVELLEC, Sophie DUBUISSON‑QUELLIER (Directrice de recherche), Francesca FORNO, Matthew PATERSON, Marlyne SAHAKIAN, Tommaso VITALE

La soutenance publique aura lieu le 21/12/2023 à 14h30 en salle K.011, IEP de Paris, 1 place Saint‑Thomas d'Aquin, Paris 7e

Summary :

The monograph Recycling Class studies the ideas, flows, and relationships around unmanaged discards in Bengaluru, India, itself a massive environmental problem of planetary proportions, to critically examine what types of coalitions pursue social justice within urban sustainability initiatives. The monograph traces the flows of both waste materials and sustainability discourses, to link an examination of middle-class (sustainable) consumption with the (environmental) labor of the working poor, offering a relational analysis of urban sustainability politics and practice. It is well past time to move beyond simplistic accounts of sustainability that frame the expanding Indian middle class as rapacious, environmentally unconscious consumers, or the urban poor in Global South cities as passive recipients of environmental injustice. Recycling Class offers an alternative perspective that instead analyzes consumers’ and waste-pickers’ interactions within urban waste metabolisms. Doing so, it shows how diverse social groups adopt, contest, and modify neoliberal sustainability’s emphasis on market-based solutions, behavior change, and aesthetic conflation of clean with green.

Based on ethnographic and community-based research conducted with middle-class civil society groups and waste picker organizations, and combining qualitative interviews, ethnography, and discourse analysis, this study traces garbage politics in Bengaluru for over a decade. It finds that middle-class “performative environmentalism” and “communal sustainability” efforts create new avenues for waste picker organizations to make claims for infrastructural inclusion as “entrepreneurial environmentalists.” Coproduced “DIY infrastructures” serve as sites of citizenship and political negotiation, challenging the technocratic and growth-based logics of dominant sustainability policies. Yet, these configurations reproduce class, caste, and gender-based divisions of labor, demonstrating that inclusion without social reform can reproduce unjust distributions of risk and responsibility. Revealing the “win-win fallacy” of sustainability and foregrounding the agency of communities excluded from environmental policy, Recycling Class asserts that achieving just and ecologically safe cities ultimately requires resisting the seduction of neoliberal logics of growth, efficiency, and “clean and green” aesthetics, to reclaim the city from the detritus of a consumerist and casteist society.

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Bilan de santé économique: l'OCDE et la quantification internationale du 'trou de la Sécu', 1972-2019

Constantin Brissaud, associated research to SAGE
Knowledge, science and expertise seminar - December 8, 2023
  • Gerard Bottino/ShutterstockGerard Bottino/Shutterstock

Le séminaire de l'Axe savoir, sciences et expertise reçoit Constantin Brissaud, chercheur associé au SAGE (Sociéte, Acteurs, Gouvernement en Europe) le vendredi 15 décembre :

Bilan de santé économique: l'OCDE et la quantification internationale du 'trou de la Sécu', 1972-2019.

Résumé :

L'Organisation de Coopération et de Développement Économiques a produit, au début des années 1970, la nomenclature aujourd'hui mondialement utilisée pour évaluer le "trou de la Sécu" dans les pays du monde. Comment se fait-il que la nomenclature dominante pour évaluer un objet social -- comme la santé --, ait été produite dans une organisation internationale économique, et qui plus est une organisation internationale limitée aux pays du Nord économique -- comme l'OCDE --, au lieu de la plus attendue Organisation Mondiale de la Santé ?

La communication propose une réponse agonistique et structurale aux questions du pouvoir des savoirs, des sciences ou de l'expertise, notamment économiques. Elle croise analyse d'archives de l'OCDE et de l'OMS, entretiens, observations de réunions, et données quantitatives pour saisir l'enrôlement d'acteurs puissants dans le programme réformateur mené par un petit groupe d'agents de l'OCDE au début des années 1970. Elle éclaire ce faisant les ressorts de la convergence libérale des systèmes de protection maladie.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Resisting the obsolescence of household goods (in french)

New episode of the Objets Trouvés podcast with Julie Madon
  • podcast "Objets trouvés"podcast "Objets trouvés"

#8 Résister contre l’obsolescence des biens domestiques

Julie Madon, jeune chercheuse, présente sa thèse de sociologie consacrée à l'obsolescence programmée des biens domestiques (équipements électriques et électroménagers, meubles, vêtements…). Elle définit ce qu'elle appelle les pratiques de longévité des objets et se concentre sur les individus et leur manière de faire durer leurs biens. Elle nous livre le parcours d'une enquêtée qui découvre de nouvelles pratiques de consommation bien loin de son milieu social d'origine. Lire la transcription (PDF -144 Ko)

Écoutez le podcast sur votre plateforme d'écoute préférée (Apple podcast, Spotify, Deezer, Podcast Addict, Amazon,...)

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The State, its publics and their vaccines. Sociohistory of sexual vaccinations (1990-2023) (in fr)

Cécile Lavier, doctorant at the CSO
Doctoral seminar - 08/12/ 2023
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Le 8 décembre, Cécile Lavier, doctorante au CSO, fait une présentation au séminaire doctoral :

L'Etat, ses publics et leurs vaccins. Sociohistoire des vaccinations sexuelles (1990-2023)

Résumé :

La pandémie de Covid-19 a remis au centre du débat public la politique vaccinale française. Source de nombreuses controverses sociales, scientifiques et politiques, la question de la vaccination met en jeu le rapport des citoyen-ne-s aux institutions sanitaires et aux pouvoirs publics, et la capacité de l'Etat de mener à bien des politiques de santé publique de grande ampleur en s'appuyant sur des professions libérales . Cette recherche vise à analyser dans une perspective socio-historique les trajectoires particulières des vaccinations contre l'hépatite B et les papillomavirus. A la croisée des sociologies de la santé, des sexualités et de l'action publique, elle s'intéresse aux acteur-ice-s qui se sont mobilisés pour l'élaboration et la mise en œuvre de ces politiques, et aux évolutions de leur compréhension de ces enjeux.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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The coming university. A new school selection system (in fr)

Cédric Hugrée (Cresppa-CSU) & Tristan Poullaouec ( CENS)
Higher education and research seminar - 19/12/2023
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Le séminaire "Enseignement supérieur et recherche" de Sciences Po, lancé en 2001, est organisé par le CSO sous la co-responsabilité de Jérôme Aust et de Christine Musselin. Il a pour objectif de permettre la présentation et la discussion de recherches menées en France, mais aussi en Europe et dans d'autres régions du monde, sur l'enseignement supérieur et la recherche. Il s'adresse et est ouvert à tous les experts, praticiens, chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, intéressés par ces questions.

Le séminaire prend la forme d'un webinaire et se tient une fois par mois, un mardi ou un jeudi de 12h30 à 14h.

Mardi 19 décembre 2023

Cédric Hugrée (Chargé de recherche CNRS au Cresppa-CSU) et Tristan Poullaouec (Maître de conférences au CENS, Université de Nantes).

L’université qui vient. Un nouveau régime de sélection scolaire (livre paru chez Raisons d’agir en 2022)

Jamais la France et son système scolaire n'ont autant diplômé et pourtant jamais les savoirs n'ont été aussi inégalement transmis. Comment comprendre cette profonde contradiction ? En prenant appui sur une série d'enquêtes quantitatives, cet ouvrage envisage ces deux tendances comme l'expression d'un nouveau régime de sélection scolaire apparu au tournant des années 2000. Il se concentre sur les étudiants des premiers cycles universitaires pour comprendre les ressorts de la prolongation des études dans les familles des classes populaires, pour étudier les processus de ruptures universitaires auxquelles ils restent les plus exposés mais aussi les différents parcours par lesquels une large part d'entre eux parviennent à obtenir une licence. Il aborde enfin la dégradation des conditions d'embauche et de rémunération des diplômés de l'université depuis une quinzaine d'années. Replaçant la transmission des savoirs au centre de la question étudiante, les résultats de ces investigations invitent à redéfinir les termes du débat sur l'université. Pour dépasser l'opposition embarrassante entre la liberté pour tous les bacheliers de choisir l'université et le maintien de la sélection scolaire dans leurs parcours d'études, il faut bien nommer les obstacles qui les empêchent d'étudier correctement. En érigeant les ratés du système scolaire en principe d'organisation des études supérieures, Parcoursup apparaît ainsi comme une réponse des pouvoirs publics entérinant le renoncement à la démocratisation de l'enseignement supérieur tout en maintenant les objectifs formels de la politique éducative.

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Language training for immigrants. Sociology of associative integration work (in french)

Ulysse Bical, doctorant at the CSO
Doctoral seminar on 1 December 2023
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Le 1er décembre, Ulysse Bical, doctorant au CSO, fait une présentation au séminaire doctoral :

La formation linguistique des immigrant·es. Sociologie du travail associatif de l’intégration.

Résumé :

L’apprentissage de la langue française s’est imposé, depuis le début des années 2000, comme étalon de mesure de « l’intégration » des personnes étrangères en France : des exigences linguistiques croissantes régissent désormais leurs « carrières de papier » (Spire 2005). Dans le même temps, l’État participe à mettre à leur disposition des formations (quasi-) gratuites, dont la mise en œuvre est déléguée au secteur associatif par marchés publics et subventions. En mobilisant des méthodes d’enquête mixtes (sociohistorique, ethnographique, quantitative), cette recherche interroge le « travail de l’intégration » tel qu’il est prescrit par l’État et mis en œuvre par les associations, et la place de l’apprentissage du français dans les trajectoires administratives et professionnelles des immigrant·es récemment arrivé·es en France.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Juvenile justice: criminological-managerial standardization and reconfiguration of professional practices

Nicolas Sallée, University of Montreal
Standards and regulation law seminar - 24/11/2023
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Le prochain séminaire de l'axe Droit normes et régulation reçoit Nicolas Sallée, professeur du département de sociologie de l'Université de Montréal :

Une jeunesse cotée en risque : standardisation criminologico-gestionnaire et reconfiguration des pratiques professionnelles dans le champ de la justice des mineurs (regards croisés Québec / France).

Résumé :

Dans une majeure partie des pays occidentaux, et avec une intensité particulière en Amérique du Nord et dans les pays anglo-saxons, les systèmes de justice pénale et, parmi eux, les systèmes de justice des mineurs se convertissent à un modèle de justice actuarielle. Ce modèle repose sur la diffusion croissante, aux différents stades de la procédure pénale, d’outils standardisés d’évaluation des risques de récidive. Parfois décrit sous l’angle d’une « nouvelle pénologie » (Feeley & Simon, 1992), d’un « ordre post-disciplinaire » (Castel, 1981) ou d’une « culture du contrôle » (Garland, 2001), ce modèle réactualise un vieux « désir de prédire » (Harcourt, 2007 : 174), omniprésent dès les prémisses de la criminologie à la fin du 19e et au début du 20e siècles. À partir d’une enquête (mobilisant archives, observations et entretiens) menée sur les institutions, les savoirs et les pratiques du traitement des jeunes délinquants à Montréal (Québec, Canada), Nicolas Sallée décryptera d’abord, dans un horizon comparatif avec la France, la genèse de ce modèle et ce qu’il nous dit des mutations du traitement des déviances juvéniles au tournant du 21e siècle. Il analysera ensuite les usages et les modalités d’appropriation (institutionnelle, gestionnaire et professionnelle) de l’outil d’évaluation des risques utilisé par les agents chargés de l’accompagnement des jeunes condamnés à des peines exécutées dans la collectivité (libération conditionnelle, probation, sursis). Il montrera alors comment l’outil pèse sur le sens politique de la justice des mineurs en réorientant les finalités du travail d’accompagnement vers une logique de contrôle de la minorité des jeunes les plus précarisés, et les plus stigmatisés.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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Political Science and the Algerian War (in french)

Workshop, Friday, December 15, 2023 at Sciences Po
  • Jacques Villeglé, Carrefour-Algérie-Evian, 1961Jacques Villeglé, Carrefour-Algérie-Evian, 1961

La science politique et la guerre d’Algérie

La journée d’étude « La guerre d’Algérie et la science politique » entend mobiliser les méthodes des sciences sociales pour étudier les effets socio-politiques de la colonisation et de la guerre d’indépendance algérienne (1830 – 1962) sur la vie politique et la société françaises contemporaines. Elle réunit des chercheuses et chercheurs de plusieurs disciplines pour penser les effets de ces évènements historiques sur la politisation, le système partisan français et les politiques publiques déployées pour gérer le passé.

Vendredi 15 décembre 2023 de 9h à 18h à Sciences Po, 9 rue de la Chaise 75007 Paris - Salle 931

Voir le programme (182Ko)

Sur inscription : formulaire à remplir

  • Membres du comité scientifique :
    Michèle Baussant, CEFRES - CNRS Raphaëlle Branche, ISP, Université Paris Nanterre - CNRS Marie Claire Lavabre, CEE - Sciences Po - CNRS Sébastien Ledoux, CHS, Université Panthéon-Sorbonne-CNRS Sandrine Lefranc, CEE-Sciences Po-CNRS Vincent Martigny, CEVIPOF - Sciences Po - Université Côte-d’Azur Anne Muxel, CEVIPOF - Sciences Po-CNRS Valérie Rosoux, FNRS - Université Catholique de Louvain Éric Savarese, CEPEL - Université de Montpellier-CNRS Todd Shepard, Département d’histoire, John Hopkins University Sylvie Thénault, CHS, CNRS - Université Panthéon Sorbonne
  • Organisation :
    Sarah Gensburger, Centre de sociologie des organisations (Sciences Po-CNRS) et Paul Max Morin, Cevipof (Sciences Po) - Université Nice Côte - d’Azur
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Alexandra Bahary-Dionne, invited doctorant, University Ottawa

  • Alexandra Bahary-DionneAlexandra Bahary-Dionne

Alexandra Bahary-Dionneis a doctoral student in law at the University of Ottawa, where she is preparing a thesis on "Poverty in the era of financialization: analysis of a contemporary contractual relationship", under the supervision of Pascale Cornut St-Pierre.

She will be at the CSO in early November for 6 months, and will have the opportunity to work with Jeanne Lazarus, the CSO's Law, Standards and Regulation, Law Department of Sciences Po .

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