Wadj Beshara est  doctorante en science politique au CEVIPOF à Sciences Po. Elle est titulaire d’une licence en sociologie obtenue à Durham University et d’un master en sociologie numérique de l’Université d’Édimbourg. S

on mémoire de master portait sur l’expression numérique des griefs politiques durant les soulèvements arabes de 2011, en mettant en évidence l’évolution des revendications en Tunisie et en Égypte, passées de demandes essentiellement économiques à des revendications politiques plus larges.

Elle a ensuite travaillé comme assistante de recherche au Arab Center for Research and Policy Studies à Doha, au sein de l’équipe de l’Arab Opinion Index, chargée de mener des enquêtes d’opinion comparatives à l’échelle régionale dans le monde arabe.

Son projet doctoral explore la manière dont les positions de politique étrangère influencent les processus de construction des identités collectives, d’appartenance à un groupe, de réflexion sur les valeurs partagées et de différenciation symbolique. Il s’intéresse en particulier à l’impact des politiques étrangères des pays occidentaux à l’égard du conflit israélo-palestinien sur la façon dont les sociétés arabes construisent leur représentation du « monde occidental » et, simultanément, leur propre identité en relation à celui-ci, perçu comme un adversaire politique et potentiellement moral.

Son approche méthodologique repose sur un design multiméthode combinant une enquête expérimentale, une analyse de contenu des discours populaires portant sur les positions de politique étrangère liées à la guerre de Gaza, ainsi que des entretiens avec des acteurs influents de l’opinion publique dans la région arabe.

Le titre provisoire de la thèse est « Positionner l’Occident, positionner le soi après la guerre de Gaza : politique étrangère, identité et trahison des valeurs ». Elle est dirigée par Kevin Arceneaux.