Thèse

Nulle terre sans guerre. Reconquérir un territoire : entre politisation contestataire et réaffirmation de l'ordre étatique (Bure, Meuse), sous la direction de Hélène Combes.

Localisation(s) précise(s) de vos terrain(s) ou de vos lieux de recherche

Bure (55290), France.

Pourquoi le terrain est-il important dans votre travail de thèse ?

Procéder par l'enquête ethnographique permet d'accéder à la vie quotidienne des acteurs contestataires, aux interactions informelles, aux illégalismes, aux dynamiques d'organisation de l'action collective... Autant de relations sociales dont l'élucidation est indispensable pour saisir la fabrique contestataire d'espaces habités, ce qui est l'objet de ma thèse.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées sur votre terrain ou dans vos recherches ? Quelles techniques avez vous développées pour les surmonter ?

La culture de l'anonymat et de l'opacité en général qui règne au sein des milieux dits "autonomes" rend difficiles les processus d'objectivation scientifique, notamment des trajectoires individuelles des acteurs militants. Vivre au quotidien sur place, participer à la reproduction matérielle de la mobilisation autant qu'aux tâches élémentaires d'entretien sont autant de conditions minimales pour réaliser un travail scientifique utile, malgré cette opacité.

Qu'est-ce qui vous a amené à choisir ce terrain ou ce sujet de thèse ? Qu'est-ce qui vous lie à ce terrain ou/et ce sujet ?

La mobilisation de Bure est liée à celle de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (circulations d'imaginaires, de pratiques, d'acteurs) qui était l'objet de mon mémoire de Master. Je suis entré sur ces terrains non seulement par intérêt scientifique mais aussi dans le cadre d'une trajectoire militante.

Quel souvenir le plus marquant gardez-vous de cette recherche ?

Le fait d'avoir assisté à des moments très intenses en termes d'action collective et d'affrontement avec les forces de l'ordre.