Thèse

L’autodétermination comme principe d’autonomie politique : histoire et appropriation d’un droit équivoque en Bolivie et au Chili depuis les années 1970, sous la direction de Thierry Balzacq.

Localisation(s) précise(s) de vos terrain(s) ou de vos lieux de recherche

La Paz, Bolivie ; Santiago, Chili ; Temuco, Chili ; Genève, Suisse.

Pourquoi le terrain est-il important dans votre travail de thèse ?

Le terrain est, pour moi, le moyen essentiel d'accéder à des entretiens et à des archives qui me permettent de réaliser ma recherche sans m'appuyer uniquement sur des sources secondaires. Les sources primaires sont donc celles qui donnent à "ressentir" une diversité de problématiques sociales et sont en cela indispensables au travail de recherche mené dans le cadre d'une thèse. L'imprégnation par le terrain, comme le formule Jean-Pierre Olivier de Sardan, est ainsi un mécanisme central de la recherche en sciences sociales.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées sur votre terrain ou dans vos recherches ? Quelles techniques avez vous développées pour les surmonter ?

Certain-e-s acteur-trice-s sont parfois difficiles d'accès. Un temps long est alors nécessaire afin de pouvoir les approcher, ce que ne permettent pas toujours les financements de thèse sur trois ans, une difficulté accrue dans le contexte de pandémie que nous avons connu.

Qu'est-ce qui vous a amené à choisir ce terrain ou ce sujet de thèse ? Qu'est-ce qui vous lie à ce terrain ou/et ce sujet ?

Ce sont des cours sur la Bolivie et le Chili qui m'ont amené à choisir ce terrain, mais c'est également le fait d'avoir vécu et voyagé auparavant dans ces deux pays. Grâce à cela, j'avais déjà l'intuition d'une problématique de recherche, ce qui aurait été beaucoup plus difficile pour un pays avec lequel je n'avais jamais eu de contact direct. Des attaches personnelles et un certain intérêt pour ces pays motivent également mon choix.

Quel souvenir le plus marquant gardez-vous de cette recherche ?

C'est un souvenir qui n'est pas spécifique à une personne en particulier, mais qui a plutôt trait au fait de se retrouver invité dans des lieux intimes aux personnes enquêtées afin qu'elles nous parlent de leur vécu. Sachant que notre rétribution est en général bien moindre à un entretien d'une heure portant sur une trajectoire personnelle, je suis souvent surpris de la grande disposition avec laquelle certaines personnes se confient. Ce sont des moments d'une grande richesse pour les sciences sociales en général, selon moi.

Que souhaiteriez-vous dire de plus sur votre thèse au CERI ?

Le CERI offre un espace de travail et une aide à la réalisation de terrains que je trouve très confortables. Bien que les doctorant-e-s pourraient être mieux intégré-e-s à la vie du laboratoire, la diversité des recherches qui y sont menées a grandement nourri  mon doctorat.