CERI
/lab.

Paroles de thèse, avec Benjamin Puybareau

Benjamin Puybareau est doctorant au CERI depuis 2017.

Lire

 

Thèse

Disclosure and exposure in International Relations: The Reconfigurations of the Norm of Secrecy in Western Democracies, sous la direction de Thierry Balzacq et Ariel Colonomos.

Localisation(s) précise(s) de vos terrain(s) ou de vos lieux de recherche

Je n'ai pas à proprement parler un seul terrain. Je travaille principalement sur trois démocraties : États-Unis, France et Royaume-Uni. J'ai conduit des entretiens à Paris et à Londres. Je devais me rendre à Washington pour un séjour de recherche de six mois qui aurait également constitué une sorte de terrain (pour conduire des entretiens), mais ce séjour a été rendu impossible par la pandémie. Je me suis également rendu à Berlin en 2019 afin de conduire des entretiens avec les membres de l'ONG Transparency International.

Pourquoi le terrain est-il important dans votre travail de thèse ?

Travaillant sur un sujet par nature difficile d'accès (le secret), il est presque inenvisageable de conduire des entretiens uniquement à distance. Ceux que je dois conduire nécessitent l'établissement d'un certain lien de confiance qui est incompatible avec le format "distanciel".

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées sur votre terrain ou dans vos recherches ? Quelles techniques avez vous développées pour les surmonter ?

Les personnes que j'ai interviewées (principalement d'anciens officiers des services de renseignement des démocraties sur lesquelles je travaille) sont des professionnels du secret : ils savent parfaitement ce qu'ils peuvent dire et ne pas dire. Il en a résulté des entretiens très calibrés dont je n'ai pas forcément tiré beaucoup d'informations intéressantes. Par ailleurs, la pandémie m'ayant empêché d'effectuer mon séjour de recherche à Washington, j'ai été obligé de revoir ma méthodologie et de diversifier mes sources. Au fur et à mesure de mes avancées, ma thèse s'est un peu transformée au point qu'il s'agit maintenant pour moi principalement d'analyser des sources médiatiques au moyen d'outils d'analyse de discours. Le terrain a donc perdu de son importance.

Qu'est-ce qui vous a amené à choisir ce terrain ou ce sujet de thèse ? Qu'est-ce qui vous lie à ce terrain ou/et ce sujet ?

J'ai choisi ce sujet de thèse dans la continuité de mon mémoire de master. La question du secret m'a très vite intéressé. Les événements de dévoilement à grande échelle comme WikiLeaks en 2010 m'ont marqué par leur valeur symbolique. Il me semblait intéressant de se pencher sur ces répertoires d'action de contestation à l'échelle transnationale et sur leurs conséquences. Depuis, les "secrecy studies" se sont énormément développées. Mais quand j'ai commencé ma thèse, il s'agissait d'un champ d'étude relativement inexploré.

Quel souvenir le plus marquant gardez-vous de cette recherche ?

L'aide et le soutien d'un chercheur qui travaille sur des thématiques similaires et qui m'a permis d'avancer considérablement dans ma réflexion: Damien Van Puyvelde.

Bibliographie/Référence

Publications de Benjamin Puybareau référencées sur SPIRE (portail de Sciences Po sur l’archive ouverte HAL)

Mots clés
©Image : Chokniti-Studio pour Shutterstock