CERI
/lab.

Paroles de thèse, avec Alix Chaplain

Alix Chaplain est doctorante au CERI depuis 2018.

Lire

 

Thèse

La diversification des configurations de fourniture d’électricité au Liban : vers une différenciation sociopolitique et territoriale des pratiques d’accès, sous la direction d'Eric Verdeil.

Localisation(s) précise(s) de vos terrain(s) ou de vos lieux de recherche

Liban.

Pourquoi le terrain est-il important dans votre travail de thèse ?

Je mobilise dans ma thèse une approche inductive et comparative. Je pars de la diversité observée sur le terrain dans les pratiques d'accès à l'électricité pour tenter d'y déceler des variables sociopolitiques et sectorielles. Le terrain est d'autant plus important qu'il y a relativement peu de données accessibles à distance (démographie, statistiques, configuration politique locale), l'immersion est donc une condition sine qua none de ma recherche.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées sur votre terrain ou dans vos recherches ? Quelles techniques avez vous développées pour les surmonter ?

Au cours des quatre dernières années, la plus grande difficulté a été l'impossibilité de voyager avec la pandémie de la COVID. J'ai dû adapter ma recherche en mobilisant la méthode de l'ethnographie en ligne, suivant nombreux de mes enquêtés sur les réseaux sociaux, mais cela a de grandes limites.

Qu'est-ce qui vous a amenée à choisir ce terrain ou ce sujet de thèse ? Qu'est-ce qui vous lie à ce terrain ou/et ce sujet ?

Je me suis intéressée, dans le cadre de mes études de master, aux politiques urbaines environnementales (transport, énergie, déchets, habitat, etc.), et aux diverses formes d'action collective qui s'organisent à l'échelle locale face aux enjeux du changement climatique. Ce n'est que plus tard, dans le cadre du projet ANR Hybridelec consacré aux formes émergentes de transitions énergétique dans les villes des pays du Sud, que mon projet de thèse s'est orienté vers la question énergétique au Liban. Le Liban est un cas d'étude passionnant pour travailler sur les enjeux d'accès à l'électricité et sur les formes décentralisées d'accès à l'énergie (renouvelables ou non), avec une très forte différenciation territoriale et une politisation de la question.

Quel souvenir le plus marquant gardez-vous de cette recherche ?

Ce qui m'a le plus marquée est avant tout le travail de terrain, la diversité des acteurs rencontrés pour poursuivre ma recherche, mais aussi leur grande accessibilité et disponibilité pour discuter de la question électrique. À la fois diversité dans le type d'acteurs (élus politiques locaux et nationaux, bailleurs de fonds, grandes entreprises industrielles et commerciales, fournisseurs d'électricité, ménages, etc.), mais aussi diversité des terrains au sein même du Liban (petit village isolé ou centre urbain secondaire).

Que souhaiteriez-vous dire de plus sur votre thèse au CERI ?

Nous sommes relativement peu nombreux-ses à réaliser une thèse en études urbaines au CERI, pour autant l'échange avec les autres doctorant·e·s et chercheur·se·s a toujours été très enrichissant. La grande diversité des terrains et des approches, avec des discussions informelles, mais aussi l'organisation de séminaires m'ont beaucoup aidée à prendre du recul sur mon cas d'étude, ainsi que sur ma méthode.

Bibliographie/Référence

Publications d’Alix Chaplain référencées sur SPIRE (portail de Sciences Po sur l’archive ouverte HAL)

Mots clés
©Image : diplomedia pour Shutterstock