L'histoire du PSU

Dossiers de presse numérisés

De la création de l'UGS à celle du PSU | Le PSU de 1960 à 1990 | Le PSU et la gauche française

Tous les dossiers de presse de la Bibliothèque de Sciences Po sur le PSU, de sa création le 03 avril 1960 à sa dissolution le 24 novembre 1989, ont été numérisés ; ils sont maintenant accessibles en texte intégral. Les dossiers sur l'Union de la gauche socialiste et le Parti socialiste autonome, organisations dont la fusion en 1960 a donné naissance au PSU, sont également accessibles en ligne, ainsi que ceux sur les relations entre les partis de la gauche française de 1957 à 1967.

Attention ! Ces dossiers sont consultables en ligne uniquement par les lecteurs inscrits à la Bibliothèque, sur les campus de Sciences Po
 

De la création de l'Union de la gauche socialiste à celle du Parti socialiste unifié, 1958-1960

L'Union de la gauche socialiste (UGS)
Tome 1 : 1957-1960. Congrès de fusion de la Nouvelle gauche, du Mouvement de libération du peuple (MLP), d'Action socialiste, d'Unité socialiste et de la Jeune République, qui donne naissance à l'UGS ; en mai 1958, l'UGS s'élève contre les comités de salut public et l'arrivée au pouvoir de de Gaulle ; sept. 1958 : 1er congrès et appel à voter "non" au référendum sur le projet de Constitution; Gilles Martinet secrétaire général, Claude Bourdet membre du bureau ; 1959 : décision de fusionner avec le Parti socialiste autonome (PSA) et Tribune du communisme pour créer le Parti socialiste unifié (PSU).

Le Parti socialiste autonome (PSA)
Tome 1 : 1958-1960. Création du "Parti socialiste SFIO autonome" (par la suite "Parti socialiste autonome", PSA) par E. Depreux, A. Savary, R. Verdier,... après une rupture avec la SFIO de Guy Mollet ; mai 1959 : 1er congrès, le parti se montre favorable à une fusion avec l'Union de la gauche socialiste (UGS) ; le Centre d'action démocratique (CAD), qui regroupe P. Mendès-France et ses amis, décide d'adhérer au PSA ; adhésion de Tanguy-Prigent ; mars 1960 : meeting commun du PSA, de l'UGS (Gilles Martinet) et de Tribune du communisme à la Mutualité.

 

Le PSU de 1960 à 1990

Tome 2 : 1960-1963. Avr. 1960 : congrès d'unification, à Issy-les-Moulineaux, du PSA, de l'UGS et de Tribune du communisme : naissance du PSU, Edouard Depreux secrétaire national ; Appel pour la paix en Algérie ; au premier congrès en mars 1961, division entre les mendésistes et les marxistes ; 28 septembre 1961 : P. Mendès-France préconise la formation d'un gouvernement provisoire ; la question des alliances avec la SFIO et le PC, la politique de Front socialiste ; les relations avec les syndicats ; 1962 : meeting PSU à la Mutualité ; propositions de lutte contre l'OAS.
Tome 3 : 1963-1967. Le 2e congrès du PSU à Alfortville révèle une extrême confusion dans les rangs du parti ; la polémique entre G. Martinet et Cl. Bourdet provoque une crise au Nouvel Observateur ; le PSU et les élections présidentielles : après avoir proposé plusieurs candidats, il se rallie à la candidature Mitterrand mais sans participer à la campagne ; le PSU et l'Union de la gauche ; les rapports avec la FGDS ; le retour de Mendès-France, candidat à Grenoble aux élections législatives de 1967 ; le programme du PSU.
Tome 4 : 1967-1968. Juin 1967 : le 5e congrès oppose partisans et adversaires de l'Union de la gauche et se prononce contre l'union ; Michel Rocard nouveau secrétaire général ; tous les fondateurs se retirent de la direction du parti ; P. Mendès-France en faveur de la renaissance de la construction européenne ; exclusion de Jean Poperen ; Mai 68 et les déclarations de Mendès-France ; élections législatives de juin 1968 ; polémique avec le PCF ; Mendès-France quitte le PSU.
Tome 5 : 1968-1969. Critique de l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie ; le PSU à la recherche d'un nouveau socialisme ; se prononce pour le non au référendum d'avril 1969 ; 6e congrès, où le courant gauchiste a plus de faveur que la thèse de l'Union de la gauche ; Michel Rocard candidat à l'élection présidentielle.
Tome 6 : 1969-1971. Oct. 1969 : Michel Rocard, élu député des Yvelines, fait son entrée au parlement ; polémique entre la CGT et le PSU sur les relations partis/syndicats et sur le rôle des militants dans les entreprises ; le PSU dans la lutte contre la guerre du Vietnam ; les relations avec le PCF ; le PSU affirme sa volonté d’agir avec tous les mouvements révolutionnaires et dénonce les contradictions et la répression organisée par le régime ; en juin 1970 lors de son conseil national, 10 ans après sa création, il aborde la question de ses alliances avec les mouvements issus de Mai 68 et de la construction d’un parti révolutionnaire ; janvier 1971 : les intellectuels du parti votent en faveur de sa «prolétarisation».
Tome 7 : 1971-1972. Le 7e congrès se tient en juin 1971, à Lille, dans une atmosphère de crise mais M. Rocard parvient à nouveau à endiguer le courant gauchiste ; le parti se veut toujours révolutionnaire mais reste ambigu sur sa stratégie ainsi que sur ses relations avec le nouveau parti socialiste de François Mitterrand ; après la publication le 10 nov. 1971 du manifeste «Socialisme pour aujourd’hui» favorable à l’Union de la Gauche, à l'initiative de Gilles Martinet et avec L. Schwartz, C. Bourdet et P. Vidal-Naquet, M. Rocard est écartelé entre cette tendance et l’aile maoïste du PSU ; en févr.1972, G. Martinet quitte le PSU et plusieurs responsables rejoignent la Ligue communiste ; au conseil national de Juvisy, tentative de reprise en main du parti en crise ; déc. 1972 : lors du 8e congrès le PSU refait son unité autour de M. Rocard, partisan d’un «socialisme autogestionnaire».
Tome 8 : 1973-1974. Avant les élections législatives, la question des relations avec l’Union de la gauche ; mort de Serge Malet ; nov.1973 : Robert Chapuis succède à M. Rocard à la tête du PSU, qui veut promouvoir à la fois l’Union de la gauche et l’autogestion ; le PSU décide de soutenir la candidature de François Mitterrand à l’élection présidentielle.
Tome 9 : 1974-1977. En juin, la direction du PSU décide de participer aux Assises du Socialisme (cf. France 141/2) mais beaucoup craignent le piège de la social-démocratie et l’alliance avec un parti de notables qui serait un renoncement aux luttes ouvrières ; au congrès national d’Orléans, en oct. 1974, le bureau, mis en minorité, démissionne et le parti se dote d’une direction provisoire avec Michel Mousel et Charles Piaget ; M. Rocard et ses amis décident de ne pas participer au 9e congrès à Amiens (déc. 1974), et quittent le PSU pour le PS ; les cinq nouveaux secrétaires généraux (Mousel, Piaget, Barjonet, Leduc, Gollet) ont pour mission de maintenir l’espérance révolutionnaire ; en 1976, la demande de participer à des listes d’Union de la gauche aux municipales suscite un vif débat interne.
Tome 10 : 1977-1981. 28 jan. 1977 : ouverture du 10ème congrès à Strasbourg sur l’autogestion et les négociations avec les partis de l’Union de la gauche pour les élections municipales ; 11-13 nov. 1977 : conseil national à Limoges sur l’analyse de la rupture de la gauche et la confirmation de la stratégie d’ «Unité populaire» ; 6-7 mai 1978 : réunion du Front autogestionnaire ; 12-14 jan. 1978 : 11ème Congrès national à St Etienne où H. Bouchardeau remplace M. Mousel à la tête du PSU ; au Conseil national du Havre, les 17-18 nov. 1979, celle-ci est désignée candidate du PSU à la présidentielle ; 3 avril 1980 : 20ème anniversaire du parti ; 7-8 fév. 1981 : lors de son congrès extraordinaire, à Colombes, le PSU demande qu’un éventuel Président de la République de gauche instaure immédiatement la proportionnelle.
Tome 11 : 1981-1990. 13ème congrès à Nantes, où le parti opte pour un soutien critique au gouvernement et réélit à sa tête H. Bouchardeau ; celle-ci entre au gouvernement comme ministre de l’Environnement et démissionne de son poste de secrétaire nationale le 24 mars 1983 ; 15ème congrès à Bourges, les 14-16 déc. 1984, sur l’avenir du parti : J.-C. Le Scornet, élu à titre provisoire, succède à S. Depaquit à la tête du parti ; crise profonde, départ de nombreux militants ; 16 déc. 1988 : 16 ème congrès, à Angers, sur la fusion avec la "Nouvelle Gauche" de P. Juquin ; le PSU prononce son auto-dissolution lors de son 17ème congrès national, le 24 nov.1989.

 

Le PSU et la gauche française

Les relations entre les partis de gauche de 1957 à 1969

Tome 3 : 1957-1962. Les tentatives de rassemblement et d'organisation de la gauche (juillet 1958 : Union des forces démocratiques à l'initiative de Daniel Mayer ; fév. 1960 : projet de charte pour l'unification socialiste ; sept.-oct. 1961 : contacts SFIO-PSU) ; la gauche opposée aux pouvoirs de de Gaulle ; la gauche face au problème algérien : appels pour un règlement pacifique, contre l'OAS ; 28 janv. 1962 : constitution d'un Comité national d'action contre l'OAS ; 2 févr. 1962 : assises de la Ligue d'action pour le rassemblement anti-fasciste.
Tome 4 : 1962-1963. La reconversion des rapports entre communistes et socialistes vers l’établissement d’un programme d’action commun de l'opposition en vue de l’élection présidentielle de 1965 ; 10 juin 1963 : élection dans l’Hérault de M. Balmigère, député communiste, soutenu par les fédérations SFIO et par le PSU ; 15 sept. 1963 : le «Banquet des Mille» à Saint-Honoré-les-Bains réunit tous les opposants à de Gaulle ; 7 déc. 1963 : la «Conférence préparatoire» tenue par 120 représentants de la gauche appartenant à divers partis, clubs et syndicats, met en chantier une charte de l’unité socialiste.
Tome 5 : 1963-1966. 18 déc. 1963 : après l'annonce par Gaston Defferre de sa candidature à la présidence de la République, les problèmes d'entente électorale entre communistes et socialistes ; 25 juin 1965 : G. Defferre retire sa candidature ; juil. 1965 : constitution de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), ses relations avec le PCF et le PSU ; oct. 1965 : la gauche est unie sur la candidature de François Mitterrand à l'Elysée ; déc. 1965 : F. Mitterrand est président de la FGDS.
Tome 6 : 1966-1966. Lors de la 4e session de la Convention des institutions républicaines (CIR), F.Mitterrand propose la création d'un contre-gouvernement ("cabinet fantôme") et d'un programme commun de la gauche ; 15 avr. 1966 : réunion du comité exécutif de la FGDS (divergences entre G. Mollet et F. Mitterrand) ; 19 avr. : le PCF se sépare de la FGDS sur la question de la motion de censure concernant l'OTAN ; 5 mai 1966 : le contre-gouvernement est formé et très critiqué par le PCF ; 9 mai 1966 : F. Mitterrand est invité à l'émission télévisée "Face à face" : il y confirme son désaccord avec le PCF notamment au sujet de l'OTAN ; 11 juin 1966 : 5e session de la CIR : F. Mitterrand donne la priorité au PCF dans les alliances de la FGDS.
Tome 7 : 1966-1966. 24 juin 1966 : F. Mitterrand est confirmé dans ses fonctions de président de la FGDS ; juil. 1966 : le PSU refuse de rejoindre la FGDS ; juil. 1966 : la FGDS rend public son "Programme de législature" ; août 1966 : proposition d'alliance du PC rejetée par la FGDS ; oct. 1966 : dialogue SFIO-PC et tensions FGDS-PC ; 7 nov. 1966 : les 6e assises nationales de la CIR relancent l'union de la gauche. 
Tome 8 : 1966-1967. 3 déc. 1966 : réuni pour faire le bilan des congrès successifs de la SFIO, de la CIR et du Parti radical, le comité exécutif de la FGDS parvient à un accord sur la tactique électorale ; 5 déc. 1966 : contentieux FGDS/PSU sur la candidature de Charles Hernu dans la Loire ; déc. 1966 : accord électoral entre le PC et la FGDS ; janv. 1967 : accord électoral entre le PSU et la FGDS ; févr. 1967 : campagne électorale pour les élections législatives des 5 et 12 mars ; avr. 1967 : débat sur la fusion des "familles" fédérées (SFIO, Parti radical, CIR) ; 15 avr. 1967 : F. Mitterrand est reconduit dans ses fonctions de président de la FGDS. 
Tome 9 : 1967-1967. 29-30 mai 1967 : 8e assises nationales de la CIR à Rennes ; les relations FGDS-PC ; juin 1967 : le congrès du PSU se prononce contre une association avec la FGDS ; juil. 1967 : débats sur la fusion des organisations fédérées ; 16 août 1967 : F. Mitterrand répond à l'allocution radiodiffusée du général de Gaulle en dénonçant les insuffisances de la politique économique et sociale du gouvernement : il s'affirme comme le "leader" de l'opposition ; la politique étrangère au centre des discussions PC/FGDS. 
Tome 10 : 1967-1968. 4 nov. 1967 : 9e session de la convention des institutions républicaines ; nov. 1967 : la FGDS approuve le "texte doctrinal" et une nouvelle organisation des structures de la Fédération ; plusieurs critiques du livre de R. Barillon : "La gauche française en mouvement" ; janv. 1968 : difficultés pour les communistes et les fédérés à s'entendre sur le contenu d'une éventuelle session extraordinaire de l'Assemblée ; janv. 1968 : proposition de G. Defferre visant à la constitution immédiate d'un grand parti socialiste (SFIO et CIR) ; fév. 1968 : le sommet FGDS/PC aboutit à une déclaration commune qui confirme l'entente sur les institutions et la politique économique et sociale. 

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Mis à jour le 23/09/2016

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