En 1848 déjà, le « printemps des peuples » secouait l'Europe

De Varsovie à Rome, un axe nationaliste se reconstitue. Les « vaincus de l'Histoire » font à nouveau entendre leur voix. Troublantes analogies.

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Révolution. La proclamation de la république de Saint-Marc, à Venise, en 1848, immortalisée par Luigi Querena.

Révolution. La proclamation de la république de Saint-Marc, à Venise, en 1848, immortalisée par Luigi Querena.

© DeAgostini/Leemage

Temps de lecture : 4 min

Cinquantenaire de Mai 68 oblige, on a oublié un anniversaire plus ancien et pourtant plus actuel : le « printemps des peuples », qui avait secoué l'Europe voici cent soixante-dix ans. En mai 1848, Vienne, Prague, Cracovie, Budapest, Palerme, Rome s'étaient embrasés, le temps d'affirmer des revendications nationalistes, avant que des grandes puissances droites dans leurs bottes - Prusse, Empire russe, Empire austro-hongrois - n'étouffent ces fausses notes dans un bain de sang, au nom d'un concert européen orchestré lors du congrès de Vienne. La similitude du casting et de la distribution des rôles est troublante, maintenant que l'Italie a rejoint l'arc populiste et europhobe qui court désormais sans interruption de la Baltique à la Méditerranée. Ce n'est pas le rideau de fer dénoncé jadi...

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Commentaires (11)

  • Aveltan

    OK pour la précision historique sur la place exacte du licteur dans la société romaine.
    Laissons à Wikipédia le rôle de juge de paix.

    Ceci étant, le lien avec le pouvoir romain est bien évident, même si ça passe par les magistrats... : Le symbole du faisceau est bien celui de rassembler les différentes tribus italiques, en les enserrant dans un lien, quitte à les écraser. Ce qui est une parfaite description des fascistes, depuis les romains jusqu'à... Mussolini !

    Pour ce qui est de la tolérance romaine à l'égard des population, je rappelle à Justinien que druides gaulois ont été intégralement MASSACRES. C'est là un fait historique bien connu, et gênant pour les latinistes.
    "Lavabo manus meam" ?

    Pour ce qui est de Jésus, je rappelle que Ponce Pilate lui a dit :
    "Sais-tu que j'ai le pouvoir de te crucifier ou de te libérer ? "
    Il ne l'a crucifié que parce qu'il souhaitait lécher les bottes du Sanhédrin.
    Qui lui même, d'après le Nouveau Testament, cirait les pompes de César.
    "Nous n'avons pas d'autre Roi que César". (Cf. La Johannes Passion... )

    Pour ce qui est de la''tolérance romaine''en général, rappelons les massacres en Grèce, l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, les 6000 spartaquistes crucifiés, les massacres en Grande Bretagne, Carthage qui, (... Au supin), devait être détruite, etc. ...
    Il ne toléraient les religieux que si, (... Tel le Sanhédrin) ils se mettaient à plat ventre devant les représentants de l'empereur.

  • guy bernard

    Bonjour
    il n'y a pas de non, et effectivement il y a des causes lointaines qui sont le refus de l'inflation : les coûts évoluent, les prix restent stables, ce qui veut dire que la vente se faisait à perte, et qu'à chaque objet vendu, il fallait un financement.
    tout le monde avait de quoi s'acheter une Trabant, mai 10 ans d'attente, dans une destruction de l’économie et de la production.
    nous avons tous subi une crise mondiale au milieu des années 70, parce que ce que vous appelez la hausse des matières premières, mais qui est une ponction sur les pays, concentrée chez les producteurs de pétrole, et recyclée dans le déficit américain.
    La période de prospérité de l'URSS est celle où l'or suffisait à les financer : dès la fin du GES, ils étaient morts.
    PS : ayez un autre ton, si vous voulez garder des amis.
    cdt

  • justinien10

    L'économie de l'Union soviétique dépendait déjà principalement de ses exportations de pétrole et de gaz, or leurs prix se sont effondrés en 1987, ce qui a causé un désastre en URSS, à l'économie déjà stagnante depuis 1975.
    L'URSS était écrasée sous le poids des dépenses militaires, qui absorbaient près des deux tiers du PIB, ce que Gorbatchev a voulu réformer.
    Dès 1990, l'URSS recevait une aide alimentaire de l'Europe, et si Gorbatchev n'est pas intervenu en RDA à la chute du mur de Berlin, en 1989, c'est aussi parce qu'il avait un besoin vital des prêts occidentaux.
    Enfin, n'oublions pas que les baltes, les azéris, les géorgiens ne voulaient plus faire partie de l'URSS, et que même les russes voulaient ne voulaient plus supporter ces républiques (surtout du Caucase et d'Asie centrale) qui leurs coûtaient cher...
    C'est pour cela que toutes ces républiques, y compris la Russie, ont proclamé leurs indépendances en 1991, après des référendums locaux.
    Il suffit de visiter Samarcande, Boukhara Tallin ou Riga pour comprendre que ces villes ne sont pas russes.