Les aspirations politiques des Palestiniens à l’épreuve des plans pour la paix

Manifestations lors de l'ouverture du procès pour génocide à la CIJ,  à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 10 janvier 2024 ©AFP - MARCO LONGARI / AFP
Manifestations lors de l'ouverture du procès pour génocide à la CIJ, à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 10 janvier 2024 ©AFP - MARCO LONGARI / AFP
Manifestations lors de l'ouverture du procès pour génocide à la CIJ, à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 10 janvier 2024 ©AFP - MARCO LONGARI / AFP
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Le gouvernement de Netanyahou continue de rejeter frontalement la solution à deux États, bien que Joe Biden le presse de constituer un plan de paix allant en ce sens…

Avec
  • Sarah Daoud Docteure en sciences politiques affiliée au CERI de Sciences-Po

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a également réaffirmé “le droit du peuple palestinien à construire son propre État”. Quelle force politique serait en mesure de représenter la société palestinienne ? Qui gouvernera les territoires palestiniens après la guerre entre le Hamas et Israël ?

Comment l’Autorité palestinienne se prépare-t-elle à l’après-guerre ?

Pour Sarah Daoud, docteure en sciences politiques affiliée au CERI de Sciences-Po, “la solution demandée par les États-Unis est le retour et le renouvellement de l’Autorité palestinienne dans la Bande de Gaza. Il n’est pas question que Mahmoud Abbas reste à la tête de ce mouvement. L’une des conditions est que la personne qui reprendrait l’Autorité palestinienne ne soit pas hostile à l’État d’Israël”. Cela pose néanmoins problème, dans la mesure où l’Autorité palestinienne est relativement disqualifiée par les Palestiniens.

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Le Hamas : un obstacle et des divisions

L’obstacle majeur auquel se heurte un plan de recomposition politique est bien la popularité locale du Hamas : “bien qu’étant sur une ligne de crête aujourd’hui, le Hamas a gagné une popularité non négligeable et se présente aujourd’hui comme le chef de file du mouvement national palestinien”. Au sein du Hamas, il existe pourtant des divisions concernant les solutions de résolution du conflit, ajoute Sarah Daoud. “La branche militaire du Hamas dans la Bande de Gaza se montre pour l’instant assez ferme concernant les négociations. Le leadership en exil, lui, se dit prêt à négocier avec Israël”.

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Des négociations compromises ?

Les divisions internes du Hamas empêchent le bon déroulement des négociations, d’après Sarah Daoud. “Négocier avec les cadres du Hamas en exil ne suffira pas ; les seuls interlocuteurs sont les cadres du Hamas dans la Bande de Gaza aujourd’hui. Par ailleurs, un cessez-le-feu est nécessaire pour le Hamas, qui souhaite se projeter politiquement dans l’après-guerre. L’objectif est de négocier sa place dans un futur gouvernement national”, conclut-elle.

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