Gouvernement Attal : le choix de Macron, l’ombre de Sarkozy ? / Faut-il se préparer au retour de Trump ?

Gabriel Attal est nommé Premier ministre et remplace Elisabeth Borne / Donald Trump au Simpson College d'Indianola, dans l'Iowa ©AFP
Gabriel Attal est nommé Premier ministre et remplace Elisabeth Borne / Donald Trump au Simpson College d'Indianola, dans l'Iowa ©AFP
Gabriel Attal est nommé Premier ministre et remplace Elisabeth Borne / Donald Trump au Simpson College d'Indianola, dans l'Iowa ©AFP
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Sur les 14 ministres, huit sont de droite. Est-ce un gouvernement sarkozyste ? Est-ce la fin du "en-même temps" ? Donald Trump pourrait-il être élu Président des États-Unis en novembre ? À quoi faudrait-il s'attendre pour ce second mandat aussi bien aux États-Unis que pour le monde ?

Avec
  • Sylvie Kauffmann éditorialiste au journal « le monde », spécialiste notamment des questions internationales.
  • Thierry Pech Directeur général de Terra Nova
  • Marc Lazar Professeur émérite d'histoire et de sociologie politique à Sciences po et à l'Université LUISS de Rome
  • Bertrand Badie Professeur des relations internationales

Sur les 14 ministres, huit sont de droite. Est-ce un gouvernement sarkozyste ? Est-ce la fin du "en-même temps" ?

Gouvernement Attal : le choix de Macron, l’ombre de Sarkozy ?

Deux jours après la démission d'Elisabeth Borne et la nomination de Gabriel Attal, le nouveau gouvernement a été dévoilé. À l'heure actuelle, sept hommes et sept femmes ont été nommés. La composition du gouvernement avec les autres ministres, délégués et secrétaires d'État sera connue dans les prochains jours. Sur les 14 ministres, huit sont de droite. Est-ce un gouvernement sarkozyste ? Est-ce la fin du « en-même temps », un peu de gauche et un peu de droite ?

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À 34 ans, Gabriel Attal devient le plus jeune Premier ministre de la Ve République. Pour la première fois depuis 2017, Emmanuel Macron est sorti de son habituel schéma, en choisissant un profil politique pour Matignon. D'ailleurs, le nouveau gouvernement semble plus politique que composée de personnes issues de la société civile...

Pourquoi Gabriel Attal a-t-il été nommé Premier ministre ? Est-ce pour faire barrage à Jordan Bardella en vue des élections européenne ? Est-ce pour préparer l'élection présidentielle de 2027 ?

Enfin, comment gouverner avec qu'on ne dispose toujours pas de la majorité au Parlement ?

Le Billet politique
4 min

Sommes-nous prêts à un second mandat de Donald Trump ?

Il y a huit ans, personne n’imaginait que Trump puisse être élu. L’Amérique comme le monde découvraient le caractère imprévisible de Donald Trump. Aujourd’hui, à 10 mois de la présidentielle américaine, Donald Trump est le favori dans les sondages. L’affiche de l’élection du 5 novembre semble être connue : Joe Biden face à Donald Trump. Mais huit ans après, nous avons vu qui était réellement Donald Trump. Faut-il mieux anticiper la victoire de Donald Trump ? Joe Biden se dit inquiet et l’a d’ailleurs exprimé : "la démocratie est-elle toujours la cause sacrée pour les USA" ? On a vu il y a quatre ans à quel point les fameux checks and balances, ces garde-fous institutionnels américains, pouvaient être ébranlés. Un deuxième mandat, plus méthodique, pourrait déboucher sur un démantèlement en bonne et due forme de l’État de droit, voire sur une crise majeure de la démocratie américaine. En 2017, il s‘était entouré de modérés et son inexpérience retenait ses ardeurs. En 2025, ce ne serait plus le cas.

Autre motif d’inquiétude : l’effet d’une victoire de Trump sur une vague d’extrême droite en Europe. L’Occident, les démocraties libérales… Tout cela ne signifie rien pour lui, pas plus que les grandes institutions internationales. Car Trump dit admirer les régimes autoritaires. Le premier mandat avait déjà vu la concordance transatlantique de Trump, de Boris Johnson au Royaume-Uni et des "démocraties illibérales" de Pologne et de Hongrie…

Une réélection de Donald Trump aurait également des conséquences sur les deux conflits actuels. Car Trump est anti-Ukraine et pourrait arrêter de livrer des armes à l’Ukraine. En Israël, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, aurait toutes les raisons de se réjouir, de même que le dictateur nord-coréen, Kim Jong-un, avec lequel le président Trump avait mené un très amical, mais infructueux dialogue.

Reste un motif d’espérer : instruits par l’expérience, certains partenaires des États-Unis pourraient essayer de prendre des mesures préventives contre la tempête qui se profile.

Si Donald Trump était élu, les États-Unis serait-il encore une démocratie ? Quelle serait l’implication des USA dans les deux conflits actuels ? Quelle relation entretiendrait les USA avec l’Europe ? Quel serait l’impact d’un second mandat de Trump sur les relations internationales ? Comment les pays se préparent-ils à une réélection de Donald Trump ?

Affaires étrangères
58 min

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