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Aux Etats-Unis, la croisade des sionistes chrétiens contre le « mal » palestinien

La droite évangélique apporte aux Etats-Unis son soutien sans faille à la destruction de Gaza, au nom de la lutte contre ce qu’elle nomme les forces du « mal » dans l’enclave palestinienne.

Publié le 28 janvier 2024 à 07h00, modifié le 29 janvier 2024 à 19h13 Temps de Lecture 3 min. Read in English

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Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, prononce un discours au pied des marches de la Chambre des représentants, lors d’une veillée aux chandelles en hommage aux otages détenus par le Hamas, à Washington, le 17 janvier 2024.

Benyamin Nétanyahou s’est jeté tête baissée dans le piège que lui tendait le Hamas dans la bande de Gaza. Mais au moins espère-t-il que la catastrophe en cours, si elle se prolonge, même au détriment d’Israël, lui permettra d’éviter de rendre des comptes à la justice de son pays.

Quant à Joe Biden, il s’est précipité avec le même aveuglement dans un piège comparable en accordant, au moins dans un premier temps, un soutien inconditionnel à la campagne israélienne dans la bande de Gaza.

Mais le président américain, loin d’œuvrer à ses propres intérêts, a fait le jeu de ses ennemis les plus acharnés, ces sionistes chrétiens qui ont pris le contrôle du Parti républicain et préparent avec ardeur le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Pour ces fondamentalistes ultraconservateurs, une guerre totale doit être menée contre l’incarnation du « mal absolu » que représenterait le « terrorisme palestinien ».

Un speaker fanatisé

Mike Johnson, qui siège depuis 2017 à la Chambre des représentants pour la Louisiane, est une des figures les plus radicales du sionisme chrétien au Congrès. Fervent évangélique, il est convaincu que le « retour » du peuple juif sur « sa » terre d’Israël participe de l’accomplissement des prophéties, quitte à ce que deux tiers des juifs soient massacrés au cours de ces « tribulations », le tiers restant ne devant sa survie qu’à sa conversion au Christ.

Johnson professe des thèses créationnistes, au point de défendre comme avocat le groupe « Réponses dans la Genèse » et son parc à thème, dans le Kentucky, où les groupes scolaires apprennent que la Terre a été créée il y a six millénaires, « reconstruction » de l’Arche de Noé à l’appui.

Militant antiavortement et climatosceptique, Johnson prône les « pactes conjugaux », en vigueur en Louisiane comme en Arizona et dans l’Arkansas, bien plus contraignants que les mariages courants en cas de divorce. Il fait en outre partie de l’aile la plus dure du Parti républicain, qui conteste l’élection, en novembre 2020, de Joe Biden et se mobilise activement pour le retour de son champion, Donald Trump, à la Maison Blanche.

Johnson a été invité en Israël, en février 2020, par des partisans de la construction d’un troisième temple à Jérusalem, en lieu et place de l’esplanade des Mosquées, le lieu saint musulman qu’il a visité en compagnie de ces fanatiques israéliens. Lorsqu’il est élu président (speaker) de la Chambre des représentants, en octobre dernier, après trois semaines d’imbroglio au sein du Parti républicain, son premier geste est de faire voter une résolution de soutien inconditionnel à Israël, « qui se défend contre la guerre barbare déclenchée par le Hamas ».

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