Pour les Palestiniens, tout change au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le plan de partage de l'ONU, la création de l'Etat d'Israël et la défaite militaire contre l'État hébreu conduisent à faire des Palestiniens un peuple de réfugiés au sein des autres nations arabes voisines.
- Jean-Pierre Filiu Professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain
Les conséquences du plan de partage et de la fondation d’Israël
Plus de la moitié des réfugiés palestiniens fuient leur foyer avant même la création de l'Etat d'Israël et la première guerre de 1948-1949. Cette expérience traumatisante est désignée depuis par les Palestiniens par le terme de Nakba, soit "la catastrophe", qui traduit le phénomène d’exil qui se généralise après l’adoption du plan de partage de la Palestine par l'ONU en 1947 entre un État juif qui recueillerait 55 % de la Palestine mandataire, un État arabe sur 45 % du territoire. Un plan aussitôt refusé par la partie arabe qui l'assimile à une dépossession et qui débouche, dès le lendemain, sur la guerre civile judéo-arabe, avant même la création d'Israël.
Un peuple de réfugiés en demande d'un Etat au sein d’autres Etats arabes
Les Juifs chassent une partie des Palestiniens pour se conformer au plan de partage préconisé par l’ONU et ainsi disposer d’une continuité territoriale en profitant de la fragilité des milices arabes sans aucune unité de commandement. Les massacres perpétrés contre la population arabe accentuent le flux de réfugiés et ce sont au moins 750 000 Arabes Palestiniens qui sont poussés à l'exode durant l'ensemble de la crise, en direction des pays arabes voisins ( Cisjordanie, Syrie, Liban) ainsi qu’à Gaza qui devient un territoire refuge sous administration égyptienne. Gaza devenant ainsi le foyer le plus important du nationalisme palestinien.
Bien que les réfugiés palestiniens soient répartis dans d'autres Etats arabes frontaliers, et qu’ils disposent d’un statut très différent suivant les pays, tous conservent le sentiment d'appartenir à un même peuple, et chacun continue de négocier son identité dans son pays d'accueil arabe frontalier.
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Arlette Khoury-Tadié, alors âgée de 6 ans, décrit l'arrivée des dizaines de milliers de réfugiés dans la bande de Gaza en 1948
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