Guerre Israël-Hamas, état des lieux

Commémoration pour les victimes du Hamas en Israël, à Berlin le 12 octobre 2023. ©Getty - Annette Riedl - Picture alliance
Commémoration pour les victimes du Hamas en Israël, à Berlin le 12 octobre 2023. ©Getty - Annette Riedl - Picture alliance
Commémoration pour les victimes du Hamas en Israël, à Berlin le 12 octobre 2023. ©Getty - Annette Riedl - Picture alliance
Publicité

État des lieux moral et politique après le pogrom du Hamas le 7 octobre dernier et tandis que la riposte israélienne se poursuit.

Avec
  • Bruno Tertrais Directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique et conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne
  • Vincent Lemire Historien, maître de conférences en histoire contemporaine, spécialiste de l'histoire du conflit israélo-palestinien, et de la ville de Jérusalem
  • Simone Rodan-Benzaquen Directrice de l’American Jewish Committee en Europe et géopolitologue
  • Ariel Colonomos Directeur de recherches au CNRS, spécialiste des relations internationales.

Le plus grand pogrom depuis la Seconde Guerre mondial commis par le Hamas le 7 octobre dernier dans le sud d’Israël met le Moyen-Orient au bord de l’abîme. Un abîme qui se creuse chaque jour un peu plus avec la riposte israélienne. Si l’on en croit Elisabeth Borne et Gérarld Darmanin, cette crise a débordé jusqu’en France, vendredi 13 octobre, avec le meurtre du professeur de français Dominique Bernard, le second enseignant à se faire assassiner par un islamiste radicalisé après Samuel Paty, il y a trois ans presque jour pour jour. Pendant ce temps, dans un contexte géopolitique global déjà extraordinairement tendu, l’Iran a estimé hier soir qu’il ne restait que quelques heures pour éviter que cette crise n’embrase la région, la Chine estime qu’Israël dépasse les bornes et à l’ONU, après que Poutine a comparé Gaza à Stalingrad, l’envoyé russe profite du conflit pour lancer une offensive diplomatique. Tentative d'explication, alors que l’inanité du débat politique français empêche de saisir les enjeux.

Les invités du jour

Marc Weitzmann reçoit :

Publicité

Le Moyen-Orient au bord de l'abîme

Vincent Lemire expose une tentative de définition : "replacer ces événements dans un récit pour faire en sorte que ceux qui nous écoutent puissent sortir de la sidération (…) c'est un acte terroriste, c'est un acte de guerre et un acte politique (…). L'historien poursuit : "le terrorisme ne doit pas être le point d'arrivée de la discussion, mais son point de départ ; on doit essayer de savoir ce que le Hamas voulait faire en transperçant nos consciences."
Ariel Colonomos envisage le dilemme de la réponse israélienne : "il y a la sécurité, la possible mort des otages, la mort de civils tués non intentionnellement. C'est cela le défi politique dans cette guerre ; Israël doit tenir compte de cette question du dilemme."
Bruno Tertrais analyse les répercussions géopolitiques sur la région et sur l'ordre mondial ; il met en relation les différents conflits en cours, en Ukraine, au Haut-Karabakh. Simone Rodan-Benzaquen évoque cette déshumanisation et rappelle : "les trois populations aujourd'hui attaquées, les Juifs, les Arméniens et les Ukrainiens, sont également celles qui ont été victimes du génocide au XXe siècle."

Pour en savoir plus

Le Temps du débat
39 min

L'équipe