Drogues d'Orient, une longue passion

Agriculteur au milieu de ses plantes de pavot en fleurs, Afghanistan, 1990. ©Getty - Photo by Robert Nickelsberg/Getty Images
Agriculteur au milieu de ses plantes de pavot en fleurs, Afghanistan, 1990. ©Getty - Photo by Robert Nickelsberg/Getty Images
Agriculteur au milieu de ses plantes de pavot en fleurs, Afghanistan, 1990. ©Getty - Photo by Robert Nickelsberg/Getty Images
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Jean-Pierre Filiu revient sur l'histoire de la production et de la consommation des stupéfiants au Moyen-Orient. Un voyage, depuis l'Antiquité, qui offre une porte d’entrée vers une meilleure appréciation de bien des enjeux de pouvoirs, dans l’ordre international comme au cœur des États.

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En arrière-fond de notre émission, ce matin, vont régner de puissants effluves, accompagnant la quête éperdue de ces paradis artificiels où Baudelaire, avant et après bien d’autres, cherchait des inspirations inédites et des bonheurs fragiles.

C’est de drogues que nous allons parler. Ce ne sera point tant pour évoquer leur présence dans la littérature, que pour jeter sur elles un regard politique, un regard social, un regard économique.

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Jean-Pierre Filiu, professeur des universités à Sciences Po, nous en donne l’occasion et nous en inspire le goût en publiant ces jours-ci un livre qu’il a choisi d’intituler, selon un jeu de mots bienvenu, Stupéfiant Moyen-Orient. Avec lui nous allons concentrer notre attention sur cette région du monde, sur laquelle notre auteur a pris, au fil des ans, la figure d’un spécialiste hors de pair.

Ce sera pour découvrir que l’histoire des drogues, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, y offre une porte d’entrée vers une meilleure appréciation de bien des enjeux de pouvoirs, dans l’ordre international comme au cœur des États. Tels, hier et aujourd’hui, la Turquie, l’Afghanistan, la Perse devenue l’Iran, la Syrie, le Liban, le Yémen, tous plus ou moins producteurs et consommateurs de drogues diverses, qu’elles soient tirées de plantes naturelles ou le fruit de procédés chimiques.

Partout et toujours ont alterné des périodes de répression et des périodes d’exploitation, sans frein et sans vergogne. Partout les organisations internationales ont prouvé leur impuissance. Partout les gouvernements de ces pays se sont montrés incapables, même quand ils en avaient l’envie, de brider la production, de fermer les frontières comme de réduire des acteurs maléfiques que cimentaient le commerce et la consommation du cannabis, de la cocaïne, de l’héroïne, de l’opium ou encore du récent captagon. Un monde, en somme, de lucre, de haines et de compromissions.

ARCHIVES DIFFUSÉES

  • Pastille dans notre générique : archive d'Henry de Monfreid en 1971.
  • Reportage sur la récolte du hachich au Liban, dans un village de la Bekaa, dans "Planète est ouest - nord sud", sur France Inter, le 9 octobre 2001.
  • Lecture d'un extrait de la nouvelle "Le club des Haschichins" de Théophile Gautier, publié en 1843 dans La Revue des Deux-Mondes, lu par
  • "Istanbul blues", bande-son du film Midnight Express d'Alan Parker, sorti en 1978.
  • Reportage de Nicolas Ropert dans la province de Nagahar en Afghanistan, sur la lutte contre la production du pavot, diffusé dans l'émission "Ailleurs" sur France Inter, le 15 avril 2014.
  • Générique de fin : chanson "La Mosquée" du groupe français Imago, 1976.

BIBLIOGRAPHIE

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