Giorgia Meloni, le postfascisme aux portes du pouvoir en Italie
Décryptage Pour la première fois depuis l’après-guerre, la péninsule risque d’être gouvernée par l’extrême droite. La patronne du parti postfasciste Frères d’Italie, Giorgia Meloni, devrait remporter les élections du 25 septembre. Retour sur trois décennies d’irrésistible ascension.
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« Mussolini, c’était un bon politicien. Tout ce qu’il a fait, il l’a fait pour l’Italie et on ne trouve pas ça chez les politiciens qu’on a eus depuis cinquante ans. » La caméra suit une jeune fille brune, blouson de cuir, en noir de la tête aux pieds. « Giorgia », indique le commentaire, 19 ans, « milite depuis deux ans » pour le parti postfasciste Alliance nationale, héritier du Mouvement social italien (MSI), créé en 1946, par d’anciens dignitaires de la République de Salo. Elle dirige « la section des jeunes de la Garbatella, le quartier populaire de Rome », dont les murs sont ornés d’une vieille affiche du Duce, vêtu de son uniforme militaire, « un homme du peuple », précise la légende. La couleur des images est un peu passée. C’est un reportage diffusé par France 3 en avril 1996 à la veille des élections législatives en Italie. A la fin, la demoiselle prévient : « Ce que je fais pour cette élection, c’est parce que j’y crois […]. Si nous perdons, nous gagnerons une autre fois. »
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Vingt-six ans ont passé. « Giorgia » est devenue blonde, s’habille désormais en blanc et dirige Fratelli d’Italia, Frères d’Italie (FdI), le parti qu’elle a cofondé il y a dix ans, avec d’anciens militants d’Alliance nationale. Sa prédiction est sur le point de se réaliser. A la tête d’une coalition qui réunit la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi, elle devrait remporter les élections législatives du 25 septembre.
Selon …
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