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Analyse

« Draghi bis » et la revanche des modérés en Italie 

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Derrière le faux « statu quo » de la réélection de Sergio Mattarella au Quirinal, le rapport de force entre Mario Draghi et les principaux partis italiens a profondément changé. Même si l'année 2022 promet d'être rude pour l'ancien patron de la BCE, la crise des partis lui donne un an pour accélérer la mise en oeuvre du plan européen.

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(Pascal Garnier pour Les Echos)

Par Pierre de Gasquet

Publié le 9 févr. 2022 à 07:49Mis à jour le 9 févr. 2022 à 09:35
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« Il faut que rien ne change pour que tout change. » Avec la réélection, le 29 janvier, de Sergio Mattarella, 80 ans, pour un second mandat à la présidence de la République italienne, certains observateurs affûtés ont justement vu une sorte de version à rebours de la fameuse formule du « Guépard » de Giuseppe Tomasi di Lampedusa sur l'effondrement de l'aristocratie sicilienne. Certes, à première vue rien ne change. Mais le rapport de force avec les partis a tellement évolué qu'on peut parler d'un gouvernement « Draghi bis ». Car derrière ce « plan B » en forme de statu quo, il y a de vrais vainqueurs et de vrais perdants.

Les grands perdants sont les forces populistes et le parti Forza Italia qui se sont déconsidérés par leurs manoeuvres erratiques. Les leaders des partis ont été pris à rebours par les parlementaires redoutant la perte de leurs mandats pour cause de dissolution anticipée. Les gagnants sont le président sortant, réélu, presque à son corps défendant, après avoir résisté jusqu'au bout à l'idée du second mandat, mais aussi le camp des « modérés » et les héritiers de la vieille démocratie chrétienne qui militent pour un passage à la proportionnelle. C'est surtout un soulagement pour l'Europe et les tenants d'une réforme du pacte de stabilité qui voient dans le tandem Mattarella-Draghi le meilleur gage de mise en oeuvre du plan de relance européen, au moins jusqu'au printemps 2023, date des prochaines élections italiennes.

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