La France prend la présidence du conseil de l'Union Européenne / L'UE face au désordre du monde

L'Union Européenne doit faire face à des menaces extérieures / La tour Eiffel drapée du drapeau de l'UE ©AFP
L'Union Européenne doit faire face à des menaces extérieures / La tour Eiffel drapée du drapeau de l'UE ©AFP
L'Union Européenne doit faire face à des menaces extérieures / La tour Eiffel drapée du drapeau de l'UE ©AFP
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Ce samedi 1er janvier, la France a pris la présidence du conseil de l'Union Européenne pour 6 mois. Quelles priorités s'est t'elle fixée ? Quelle sera sa marge de manœuvre au sein d'une UE à 27 ? A quels conflits mondiaux devra t'elle faire face ?

Avec
  • Bertrand Badie Professeur des relations internationales
  • Brice Couturier Collaborateur à l'hebdomadaire Le Point
  • Hubert Védrine Diplomate, ancien ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Jospin et ancien secrétaire général de la présidence de la République sous François Mitterrand
  • Sylvie Kauffmann éditorialiste au journal « le monde », spécialiste notamment des questions internationales.

Après la Slovénie, c'est au tour de la France d'assurer la présidence du conseil de l'Union Européenne. Pendant 6 mois, elle sera chargée de fixer les objectifs de l'Union Européenne. Mais en réalité, la présidence du conseil de l'UE est assurée par un triplet. Trois États, la France, la Suède et la Tchéquie vont donc gérer de manière coordonnée les présidences des 18 prochains mois.

Une présidence du conseil de l'UE qui tombe en pleine campagne électorale 

La présidence du conseil de l'UE va se retrouver parasitée par la campagne présidentielle d'avril et par les législatives de juin. Cela signifie deux choses. Emmanuel Macron peut dessiner le futur de l’Europe et faire de cette présidence une tribune pour porter un potentiel candidat. En même temps, cela lui laissera t'il le temps de se lancer dans une potentielle campagne ?  Mais le président de la République le clame haut et fort : "Le mandat que m’ont confié les Françaises et Français, je l’exercerai jusqu’au dernier quart d’heure".

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Les priorités fixées par Emmanuel Macron pour cette présidence du conseil de l'UE

"Relance, puissance, appartenance" : c'est la devise que s'est donnée la France pour les 6 mois à la présidence du conseil de l'Union Européenne. Les 6 et 7 janvier 2022, Emmanuel Macron recevra l'ensemble des commissaires européens avant de s'exprimer devant le Parlement européen le 19 janvier pour dévoiler sa feuille de route. Déjà le 9 décembre, le président de la république a dévoilé ses priorités lors d'une conférence de presse. En matière d'immigration, le président a souhaité avancer sur la réforme des accords de Shengen. Elle suivra également la mise en œuvre du plan de relance européen et tentera d'avancer le chantier de l'autonomie européenne en matière de défense. Autres sujets prioritaires : l'harmonisation des salaires minimums en Europe mais aussi mieux réguler les Gafam, les géants du numérique, et faire avancer ce qu'on appelle "le paquet climat" avec une taxe carbone aux frontières qui doit voir le jour en 2023, 

Peser à l'international

Au menu également de ce jeudi 9 décembre, l'annonce de la tenue d'un sommet entre l'Union européenne et l'Afrique le 17-18 février à Bruxelles. Des initiatives seront lancées pour définir une stratégie avec des régions voisines : l'Afrique, avec qui le président souhaite un « new deal économique et financier » et renforcer la coopération dans la santé, le climat et la sécurité, ainsi que les Balkans occidentaux.

L'Union Européenne souhaite retrouver sa grandeur sur la scène internationale et peser dans les conflits mondiaux. L'objectif est donc de parvenir à une Europe plus souveraine. L'une des priorités est le débat de l'autonomie européenne et "le moment est venu pour l'Europe de passer à la vitesse supérieure", a plaidé la cheffe de l'exécutif européen, Ursula Von Der Loyen. Sur ce point, elle est soutenue par l'Allemagne « Nos amis français peuvent compter sur notre soutien du premier au  dernier jour pour poser les bons jalons au sein de l’UE : pour une  reprise économique durable, dans la lutte contre la crise climatique,  dans la numérisation et pour une Europe plus souveraine dans le monde » a assuré vendredi 31 décembre la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock. Un soutien de taille puis cette présidence coïncide avec la  présidence allemande du G7 pour un an.

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