S’agit-il d’une nouvelle stratégie pour faire plier les militaires ? Ou d’un retournement de situation qui plongerait un peu plus le Soudan dans l’incertitude ? Incapable de s’extirper de l’emprise de l’armée, le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, a affirmé à des proches conseillers qu’il envisageait de démissionner, selon Reuters mardi. Cet ancien économiste onusien de 65 ans avait été rétabli dans ses fonctions le 21 novembre après la signature d’un accord controversé avec le général Abdel Fattah al-Burhane, à l’origine du coup d’Etat ayant mis fin le 25 octobre à une transition démocratique chancelante. Les deux hommes avaient convenu de mettre en place un cabinet intérimaire, composé en grande partie de technocrates, en attendant les élections libres promises par la junte en juillet 2023.
En réintégrant un Premier ministre civil, l’armée cherchait notamment à rassurer la communauté