La tenniswoman Peng Shuai, Jack Ma, Fan Bingbing... en Chine, la vieille stratégie de la «disparition forcée»

Depuis des décennies, la Chine a pris l’habitude « d’enlever » ou d’astreindre à résidence des personnalités et autres opposants au régime qui n’adhèrent pas à la ligne du parti.

Peng Shuai a disparu depuis le 4 novembre dernier. Le régime chinois utilise les « disparitions forcées » depuis des années.
Peng Shuai a disparu depuis le 4 novembre dernier. Le régime chinois utilise les « disparitions forcées » depuis des années.

    L’actrice Fan Bingbing, l’entrepreneur Jack Ma, le patron d’Interpol Meng Hongwei, des militants d’ONG, et maintenant la tenniswoman Peng Shuai. Tous chinois, tous portés disparus pendant plusieurs jours, semaines voire mois pour certains. En criminologie on appellerait cela un mode opératoire. Mais dans l’empire du Milieu on parle plutôt de « shuanggui » (dispositif secret, échappant à la justice) ou « d’éducation politique » en fonction de la cible de ces « disparitions forcées ».

    La Chine a en effet pris l’habitude, depuis des décennies, « d’enlever » ou d’astreindre à résidence des personnalités et autres opposants au régime qui n’adhèrent pas à la ligne du parti. Une méthode vivement critiquée par les défenseurs des droits de l’Homme, d’Human Rights Watch à Amnesty International. Décryptage d’un système institutionnalisé.