Au Soudan, arrestation du Premier ministre de transition et prise du pouvoir par les militaires

Protestation d'un manifestant soudanais contre la tentative de coup d'Etat de l'armée ©AFP - AFP
Protestation d'un manifestant soudanais contre la tentative de coup d'Etat de l'armée ©AFP - AFP
Protestation d'un manifestant soudanais contre la tentative de coup d'Etat de l'armée ©AFP - AFP
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Les premières informations font état de coup de feu tirés ce matin par les forces armées sur des manifestants descendues dans les rues de la capitale pour protester contre cette tentative de putsch.

Avec
  • Laurent Bonnefoy Politologue spécialiste de la péninsule arabique. Chargé de recherche au CNRS, au CERI et au centre français d’archéologie et de sciences sociales de Sanaa (CEFAS), auteur notamment de Le Yémen, de l’Arabie heureuse à la guerre (Fayard)

Un mois après une tentative de putsch ratée, les tensions persistantes de ces derniers jours nées de la cassure entre les militaires d'un côté et le pouvoir civil de l'autre auront donc eu raison d'une situation particulièrement incertaine au Soudan. Ce matin, avant l'aube, des hommes armés non identifiés ont arrêté plusieurs dirigeants à leurs domiciles, en l'occurrence la plupart des ministres et membres civils du Conseil de souveraineté qui chapeautait, tant bien que mal, la transition. Le chef du gouvernement lui-même, Abdallah Hamdok, a été placé en résidence surveillée. Le siège de la radiotélévision d'État a également été pris d'assaut et l'accès à l'internet a semble-t-il été coupé dans la capitale. Enfin, en ce moment même, des affrontements ont lieu dans les rues de Khartoum entre la population et les militaires.

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