En Italie, tous derrière Mario Draghi ?

L'ancien dirigeant de la BCE, Mario Draghi, a été chargé de former un nouveau gouvernement en Italie. Ici lors d'une conférence de presse le 3/02 à Rome. ©AFP - Alessandra TARANTINO
L'ancien dirigeant de la BCE, Mario Draghi, a été chargé de former un nouveau gouvernement en Italie. Ici lors d'une conférence de presse le 3/02 à Rome. ©AFP - Alessandra TARANTINO
L'ancien dirigeant de la BCE, Mario Draghi, a été chargé de former un nouveau gouvernement en Italie. Ici lors d'une conférence de presse le 3/02 à Rome. ©AFP - Alessandra TARANTINO
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De tous les partis politiques que Mario Draghi a consultés jusque-là, tous lui ont apporté leur soutien pour former un gouvernement et ré-écrire le plan de relance permis par les 209 milliards d'euros d'aide européenne. Entretien avec l'historien Marc Lazar.

Avec
  • Marc Lazar Professeur émérite d'histoire et de sociologie politique à Sciences po et à l'Université LUISS de Rome

Mario Draghi rencontre aujourd’hui une série de petites formations politiques, de petits partis parlementaires, ainsi que les partenaires sociaux. Celui que le président Sergio Mattarella a pressenti pour être président du Conseil s’est donné jusqu’au milieu de semaine pour consulter, puis re-consulter, puis établir la liste des membres de son gouvernement… Un exécutif chargé d’affronter les crises que traverse l’Italie : « sanitaire, sociale et économique » selon les mots de Sergio Mattarella. 

La crise politique depuis le départ de Matteo Renzi, elle, est censée être derrière : l’ancien gouverneur de la Banque d’Italie, ancien président de la Banque centrale européenne, ancien vice-président de la branche Europe de Goldman Sachs…. paraît pour l’instant avoir obtenu l’assentiment de presque toute la classe politique italienne

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Au sein du Mouvement 5 étoiles, Beppe Grillo qui tape sur la "caste" s'est rallié à Mario Draghi en disant qu'il n'y a pas d'autre solution pour le moment. Et la grande surprise, c'est du côté de la Ligue de Matteo Salvini, qui s'est ralliée aussi.     Marc Lazar

Mario Monti avait aussi été appelé dans une situation de crise, mais Mario Monti était obligé de faire une politique d'austérité. Là, il s'agit de dépenser. Et ça, les Italiens l'ont compris. Ce n'est plus du tout la même perspective. Dans un discours à Rimini l'été dernier, Mario Draghi disait que la priorité pour l'Italie comme pour l'Europe, c'est la jeunesse. Cela va certainement se retrouver dans le plan de relance qu'il faut réécrire, car Mario Draghi veut réécrire le plan qu'avait commencé à élaborer Giuseppe Conte. Il y aura plusieurs priorités : les jeunes, l'entreprise, le travail et la santé.    Marc Lazar

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