Aucun répit pour les Ouïghours. La Chine a annoncé samedi 26 décembre avoir ratifié un traité d’extradition avec la Turquie. Sur les rails depuis 2017, il doit encore passer devant le Parlement turc pour être définitivement adopté. La date n’a pas encore été rendue publique. La Chine espère utiliser ce traité pour faciliter le rapatriement forcé de Ouïghours, cette minorité de confession musulmane, qu’elle accuse de terrorisme. Sur son compte Twitter, la chercheuse et présidente de l’Institut ouïghour d’Europe, Dilnur Reyhan, appelle à faire pression sur Ankara pour que le pays annule ce «traité de la honte». Elle incite notamment les Turcs à interpeller directement leur président Recep Tayyip Erdogan.
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La chercheuse tente ainsi de mobiliser l'opinion publique du pays, qui a pu se montrer sensible à la situation des Ouïghours, des turcophones musulmans. Mais cette fois, ce ne sera pas aisé, prévient Bayram Balci, directeur de l'Institut français d'études anatoliennes et chercheur à Sciences Po Paris. «Le Parti d'action nationaliste, habituellement défenseur des Ouïghours, est responsable de cet accord», explique-t-il à Libération. Selon lui, il ne faut donc pas attendre de grande mobilisation en faveur de la protection de cette minorité, car la priorité du pays est de maintenir son économie à flot.
J'appelle tous/toutes les Turcs/Turques à interpeller le Président turc @RTErdogan et le Parlement turc @TBMMresmi sous leurs comptes officiels sur tous les réseaux sociaux pour qu'ils annulent ce traité de honte.#TurkeyforUyghurs #CloseTheCamps #StopUyghurGenocide pic.twitter.com/VpSMHfnnHq
— Dr. Dilnur Reyhan 🖋📚🌈 (@DilReyhan) December 27, 2020
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