En Amérique latine, la crise des fédéralismes ? : épisode • 3/5 du podcast Comment le Coronavirus a changé le monde

Le président brésilien Jair Bolsonaro pose avec Ze Gotinha, le symbole de la campagne brésilienne de vaccination, le 16 décembre 2020. ©AFP - EVARISTO SA /
Le président brésilien Jair Bolsonaro pose avec Ze Gotinha, le symbole de la campagne brésilienne de vaccination, le 16 décembre 2020. ©AFP - EVARISTO SA /
Le président brésilien Jair Bolsonaro pose avec Ze Gotinha, le symbole de la campagne brésilienne de vaccination, le 16 décembre 2020. ©AFP - EVARISTO SA /
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Entretien avec le professeur des universités Olivier Dabène.

Avec

14 millions de personnes infectées par le coronavirus et 478 000 morts : l’Amérique latine est à ce jour la zone géographique la plus touchée par le coronavirus. Elle l’est aussi d’un point de vue social : d’après la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes, la chute du Produit intérieur brut atteindra 7,7% cette année, et le taux de chômage 11% - soit trois points de plus que l’année dernière. Derrière les pourcentages, cela représente en un an, 47 millions d’emplois perdus.

Quel rôle a joué le fédéralisme dans la gestion de la crise ? L’Amérique latine compte quatre Etats fédéraux : le Brésil, l’Argentine, le Mexique et le Venezuela. Les autres sont pour la plupart très décentralisés.

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De la même façon qu’en Europe nous nous sommes demandé si l’Allemagne avait d’abord été plus efficace parce que fédérale… pour ensuite l’être moins parce que fédérale…!, le débat sur la nécessité de réformer le « pacte fédéral » a ressurgi en Amérique latine à l’aune de la crise sanitaire.

Le Brésil, sans doute le cas le plus emblématique d'un fédéralisme très décentralisé dans la région, a aussi le système de santé publique parmi les plus performants. C'est bien là la contradiction et le drame actuels. Pendant toute l'année, ce pays a eu un vrai problème de leadership, il a été totalement déficient face à une urgence, alors même que c'est un pays qui est très préparé. Son système de santé a été paralysé par manque de capacité à prendre des décisions de la part du président de la République Jair Bolsonaro. Mais c'est un pays qui en théorie, est totalement en mesure de faire face à une urgence sanitaire. Et qui sera en mesure, le moment venu, de vacciner massivement sa population parce qu'il a ce réseau assez incroyable de santé publique réparti sur tout le territoire.  Olivier Dabène

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