En Algérie, un référendum sous tension dimanche

Les Algériens sont appelés aux urnes dimanche pour un référendum sur une nouvelle Constitution. Les opposants du mouvement Hirak, contre lesquels la répression du régime ne faiblit pas, prônent le boycott.

 Abdelmadjid Tebboune (ici en décembre 2019) a été élu à la tête de l’Etat après le départ de Bouteflika, mais avec seulement 40 % de participation.
Abdelmadjid Tebboune (ici en décembre 2019) a été élu à la tête de l’Etat après le départ de Bouteflika, mais avec seulement 40 % de participation. REUTERS/Ramzi Boudina

    Alors que le mouvement populaire Hirak est interdit par les autorités pour cause – officiellement – de coronavirus, les Algériens sont appelés à voter ce dimanche 1er novembre pour un référendum constitutionnel. Objectif de cette réforme, projet phare du président Tebboune? « Traduire la volonté de changement radical en articles constitutionnels » afin d'« édifier la nouvelle République », assure ce dernier, actuellement hospitalisé en Allemagne.

    Elu à la tête de l'Etat il y a près d'un an après le départ de Bouteflika, mais avec seulement 40 % de participation, Abdelmadjid Tebboune, soutenu par les militaires (piliers du régime algérien), cherche avec ce vote à légitimer son pouvoir. La date choisie – 1er novembre – est à ce titre symbolique, la « Toussaint rouge » de 1954 marquant le début de la guerre d'indépendance de l'Algérie. Le président prétend prendre en compte les revendications de la rue, parlant du « Hirak béni », et faisant inscrire celui-ci noir sur blanc dans le préambule de la Constitution.