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Les Français vivent de plus en plus dans les zones urbaines ; les périphéries attirent davantage

Selon l’Insee, en 2020, plus de neuf Français sur dix vivent dans l’une des 699 aires d’attraction d’une ville. L’urbanisation se poursuit, avec ce phénomène notable : les communes de périphérie attirent plus.

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Publié le 27 octobre 2020 à 11h57, modifié le 28 octobre 2020 à 06h59

Temps de Lecture 5 min.

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Les Français sont de plus en plus nombreux à vivre dans une zone urbaine, ou à dépendre de l’attractivité d’une ville, selon l’Insee, qui vient de publier deux enquêtes sur le sujet. Celles-ci varient dans leur approche. Les champs d’étude et les critères retenus ne sont pas les mêmes. Mais leurs conclusions parlent d’une même réalité : l’urbanisation de la France se poursuit. Avec ce phénomène notable : les communes de périphérie attirent aujourd’hui de plus en plus, si ce n’est davantage que les villes-centres.

Prenons le premier critère, celui de l’unité urbaine. Les statisticiens de l’Insee la définissent comme un ensemble de plusieurs communes partageant une zone de bâti continu et comptant au moins 2 000 habitants. En dix ans, entre 2007 et 2017, 2,8 millions de personnes supplémentaires ont été recensées dans l’une des 2 467 unités urbaines du territoire.

L’ensemble de ces zones rassemblent aujourd’hui 52,9 millions d’habitants. Ils étaient 50,1 millions en 2007. Aujourd’hui, cela représente huit Français sur dix. Et cinq Français sur dix si l’on prend les seules unités urbaines de plus de 100 000 habitants.

La France a terminé sa transition urbaine

La seconde étude réalisée par l’Institut national de la statistique concerne les aires d’attraction d’une ville. Autrement dit, il s’agit de mesurer l’influence qu’exerce une ville sur les communes environnantes. Une aire est composée d’un pôle, défini à partir de critères de population et d’emploi, et d’une couronne, constituée des communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle.

Eh bien, en 2020, plus de neuf Français sur dix, soit 93 % de la population, vivent dans l’une des 699 aires d’attraction d’une ville. Plus de la moitié des habitants (51 %) se trouve dans les pôles, et 43 % dans les couronnes. « Avec 13 millions d’habitants, l’aire d’attraction de Paris concentre, à elle seule, près d’un habitant sur cinq », constatent Marie Pierre Bellefon, la responsable du pôle analyse territoriale de l’Insee, et ses coauteurs, dans leurs travaux.

La croissance de la population dans ces aires est principalement liée à une dynamique démographique. La France a terminé sa transition urbaine. La migration des campagnes vers la ville s’est arrêtée dans les années 1970, 1980. La hausse du nombre d’habitants repose donc essentiellement sur la natalité. L’évolution n’est toutefois pas identique d’un territoire à l’autre. Dans les aires d’attraction de plus de 700 000 habitants, la dynamique est beaucoup plus forte qu’ailleurs. Les habitants sont plus jeunes, le solde naturel (la différence entre les naissances et les décès) est donc très positif.

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