Derrière les accords arabes avec Israël, l'Iran en ligne de mire?

Donald Trump le 1er septembre dans le Wisconsin / Le président iranien t Hassan Rohani le 2 septembre à Téhéran ©AFP - MANDEL NGAN / Présidence iranienne
Donald Trump le 1er septembre dans le Wisconsin / Le président iranien t Hassan Rohani le 2 septembre à Téhéran ©AFP - MANDEL NGAN / Présidence iranienne
Donald Trump le 1er septembre dans le Wisconsin / Le président iranien t Hassan Rohani le 2 septembre à Téhéran ©AFP - MANDEL NGAN / Présidence iranienne
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Alors que les Etats-Unis n'ont pas réussi à obtenir des Nations Unies de nouvelles sanctions face à l'Iran, ils semblent tenter d'autres moyens pour ériger un rempart contre l'Iran au Moyen-Orient. Rempart à la fois économique et militaire. Entretien avec le chercheur Clément Therme.

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L'Iran plus que jamais en ligne de mire? Ce serait le sens des accords que les Etats-Unis ont convaincu les Emirats arabes unis de signer avec Israël, accords salués par Oman et Bahreïn, et un peu plus discrètement par l’Arabie saoudite…

En tournée dans plusieurs pays du Moyen-orient, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a tenté de convaincre les Etats de se rapprocher d’Israël, ce qui est une chose; pour être plus forts face à l’Iran, ce qui en est une autre.

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Une sorte de coalition économique et militaire prendrait forme contre Téhéran, alors qu’aux Nations unies les Etats-Unis ne parviennent pas à obtenir de plus amples sanctions contre la République islamique.

Pour les Émirats arabes unis, l'objectif premier est en fait de renforcer la coopération bilatérale avec l'allié américain. Et compte tenu de la puissance de lobbying d'Israël à Washington, il y a eu ce choix stratégique de se rapprocher de manière tactique d'Israël pour obtenir des bénéfices à court terme et pour faciliter la campagne électorale de Donald Trump. La question iranienne est en second plan puisque, c'est vrai depuis quelques années, la Ligue arabe se focalise tout autant sur ce qu'elle appelle les ingérences iraniennes au sein des États arabes, notamment depuis la guerre de Syrie de 2011. On voit un rééquilibrage, la focalisation auparavant exclusive sur la question palestinienne a basculé vers ce rejet de l'influence iranienne.     Clément Therme

Abou Dabi a décidé ce rapprochement tactique avec Israël mais en même temps, les Emirats étaient dans une phase d'apaisement avec la République islamique dans le cadre de la crise sanitaire et de la lutte contre la pandémie. Il y a eu une tentative de pas présenter ce rapprochement avec Israël comme une action anti-iranienne, parce que même s'il existe des contentieux notamment territoriaux entre les Émirats arabes unis et l'Iran, leurs relations économiques restent très importantes et perdurent malgré les sanctions américaines.    Clément Therme

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