Hong Kong : l’histoire d’une (re)mise au pas

Un homme passe devant une bannière publique d’avis du gouvernement sur la loi de sécurité nationale, le 15 juillet 2020 à à Hong Kong.

Un homme passe devant une bannière publique d’avis du gouvernement sur la loi de sécurité nationale, le 15 juillet 2020 à à Hong Kong. ANTHONY WALLACE/AFP

Récit  La nouvelle loi de sécurité nationale imposée par Pékin concrétise une politique autoritaire de reprise en main qui s’est accélérée depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping.

Si l’avenir démocratique de Hong Kong se jouait sur une partie d’échecs, la Chine aurait probablement 27 coups d’avance. Quand, le 1er juillet 1997, le territoire lui avait été rétrocédé par le Royaume-Uni, le régime communiste promettait que l’ex-colonie britannique garderait son autonomie jusqu’en 2047. Une promesse officialisée par la déclaration conjointe sino-britannique, signée en 1984 et déposée à l’ONU. Ce traité international garantissait aux Hongkongais le maintien de nombreuses libertés publiques héritées de l’époque coloniale, et soumettait les relations entre Hong Kong et Pékin au principe « un pays, deux systèmes » pendant un demi-siècle.

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Mais à peine vingt-trois années après le transfert de souveraineté, la célèbre formule vient de voler en éclats. Le 30 juin, l’adoption par l’Assemblée nationale populaire, le pseudo-Parlement de Pékin, d’une loi de sécurité nationale, et son entrée en vigueur dès le lendemain sur le territoire de Hong Kong, rompt en effet avec les engagements de la Chine. « Il s’agit clairement d’une violation de la déclaration sino-britannique et de la Basic L…

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