Entretien avec Alain Griset, ministre délégué aux PME / Sahel : la stratégie française à bout de souffle ?

Alain Griset, ministre délégué aux PME ©AFP - Ludovic Marin
Alain Griset, ministre délégué aux PME ©AFP - Ludovic Marin
Alain Griset, ministre délégué aux PME ©AFP - Ludovic Marin
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Ce samedi, nous recevons Alain Griset le nouveau ministre délégué aux petites et moyennes entreprises, puis nous porterons notre regard vers le Sahel, alors que le Mali plonge dans la crise politique et qu’une nouvelle « task force » prend pied dans la région.

Avec
  • Niagalé Bagayoko Docteure en science politique, diplômée de l'Institut d'Études Politiques (IEP) de Paris et spécialiste des politiques internationales de sécurité et de la réforme des systèmes de sécurité en Afrique de l’Ouest
  • Léonard Colomba-Petteng Chercheur au CERI - SciencesPo/CNRS.
  • Patrick Youssef Directeur régional adjoint pour l’Afrique au Comité international de la Croix rouge
  • Alain Griset Ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, chargé des petites et moyennes entreprises

Première partie : entretien avec Alain Griset, ministre délégué aux Petites et Moyennes entreprises

Parce qu’on a beaucoup parlé ces dernières semaines, de l’aide massive de l’Etat à destination des grands groupes - Air France, Airbus, Renault entre autres; parce que l’actualité économique retient surtout les plans de restructuration et de licenciements dans les plus grosses entreprises françaises.

Nous voulions ce samedi regarder derrière les grands arbres médiatisés, dans la forêt immense des PME, poumon économique de la France. Qui malgré une légère reprise de l’activité en ce début d’été, disent pour la moitié d’entre elles craindre une faillite dans les prochains mois. La crise sanitaire risque d’être fatale pour nombre d’entre elles.

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Mercredi 15 juillet, la task force constituée de forces spéciales européennes qui devra épauler l’armée malienne face aux groupes djihadistes a officiellement posé le pied au Sahel.
Mercredi 15 juillet, la task force constituée de forces spéciales européennes qui devra épauler l’armée malienne face aux groupes djihadistes a officiellement posé le pied au Sahel.
© Getty - Fred Marie/Art In All Of Us/Corbis

Seconde partie : Sahel : la stratégie française à bout de souffle ?

« La victoire est encore possible au Sahel » disait Emmanuel Macron le 30 juin dernier au sommet du G5 de Nouakchott, en Mauritanie. Que recouvre le mot « victoire » ? Cela reste à définir : dans le cas du Sahel, les groupes djihadistes ne sont pas la seule menace qui pèse sur les population.

Mais alors qu’une force conjointe européenne du nom de Takuba est arrivée cette semaine à Gao dans le nord du Mali, la France et les pays du Sahel ont-ils pris conscience de ce que la réponse militaire et sécuritaire ne suffisait pas ? C’est en tout cas ce qui semblait s’être dessiné à Nouakchott: la promesse d’une meilleure aide au développement, d’un soutien aux structures sociales et politiques locales.

Pas évident d’ailleurs quand ces structures sont contestées comme en témoignent les manifestations récurrentes qui ont lieu au Mali depuis le début du mois de juin.

Avec Niagalé Bagayoko, politologue, présidente de l’African Security Sector Network, Patrick Youssef, directeur régional adjoint pour l’Afrique au Comité international de la Croix rouge, et Léonard Colomba-Petteng, chercheur au CERI - SciencesPo/CNRS.

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