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Emmanuel Macron a tenté de faire passer un message ce mardi soir. Sur Twitter, le président français a réclamé la libération « sans délai » de deux chercheurs français détenus en Iran depuis juin, une situation « intolérable » selon le chef de l'État. « En cette Journée internationale des droits de l'homme, je pense à Fariba Adelkhah et Roland Marchal, nos compatriotes détenus en Iran, et à leurs familles. Leur emprisonnement est intolérable. Ils doivent être libérés sans délai. Je l'ai dit au président Rohani, je le répète ici », a tweeté le chef de l'État.
En cette Journée internationale des droits de l’Homme, je pense à Fariba Adelkhah et Roland Marchal, nos compatriotes détenus en Iran, et à leurs familles. Leur emprisonnement est intolérable. Ils doivent être libérés sans délai. Je l’ai dit au Président Rohani, je le répète ici.
— Emmanuel Macron (@Emmanuel Macron) December 10, 2019
Depuis juin, Téhéran détient l'anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah, spécialiste du chiisme et directrice de recherche au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po à Paris, ainsi que le spécialiste de la Corne de l'Afrique Roland Marchal et chercheur au même institut. La première est accusée d'espionnage et le second de « collusion contre la sécurité nationale ».
Lire aussi « Aucun des deux chercheurs français arrêtés en Iran n'est un espion »
Une accusation « grotesque »
Paris a réclamé plusieurs fois à Téhéran, en vain, la libération des deux chercheurs. Jugeant une telle accusation « grotesque », des confrères des deux chercheurs ont appelé en octobre la France à suspendre toute coopération scientifique et universitaire avec l'Iran en signe de protestation.
Lire aussi Iran : ce que cache l'arrestation du chercheur Roland Marchal
La déclaration d'Emmanuel Macron intervient au moment où il reçoit à dîner à l'Élysée ministres et dirigeants de la majorité pour s'accorder une dernière fois sur la réforme des retraites que son Premier ministre Édouard Philippe doit présenter en détail mercredi à midi. L'exécutif espère calmer un mouvement de grève reconductible qui, depuis 6 jours, a largement perturbé les transports et les établissements scolaires et fait descendre dans la rue des centaines de milliers de personnes.
Lire aussi Phébé – Iran : de l'usage politique de la musique
Macron "exige" la libération de ces 2 chercheurs détenus en Iran, mais "refuse" de s'ingérer dans la justice japonaise, en faveur de Carlos Ghosn, retenu à Tokyo dans l'attente d'un procès dénué de fondement et de preuves.
Quelle incohérence !
C'est sans doute pour remercier Macron de les avoir invités au G7 de Biarritz que les Iraniens ne libèrent pas ces deux Français.
Pourquoi il n’a pas fait la même démarche pour C GOSHN ?