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Inquiétudes après le report du procès de deux universitaires français en Iran

L’état de santé de Fariba Adelkhah et de Roland Marchal, arrêtés en juin 2019 et qui devaient être jugés mardi 3 mars, préoccupe leurs proches.

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Publié le 05 mars 2020 à 11h14, modifié le 05 mars 2020 à 11h15

Temps de Lecture 3 min.

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L’année avait commencé avec une légère note d’espoir pour les proches de Fariba Adelkhah. Début janvier, la chercheuse française spécialiste de l’Iran voyait tomber les poursuites pour espionnage, lancées à son encontre par la justice iranienne, tout en restant visée par des accusations moins graves. Deux mois plus tard, l’inquiétude est plus forte que jamais.

L’horizon judiciaire de Mme Adelkhah, 60 ans, et de son compagnon, Roland Marchal, arrêté en même temps qu’elle, en juin 2019, à Téhéran, semble s’être obscurci, mardi 3 mars, à l’occasion d’un début de procès qui s’est déroulé dans des circonstances incertaines. Les deux Français devaient être jugés pour « propagande contre le système » et « collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale ».

D’après un message que Le Monde a pu consulter, mercredi, rendant compte d’informations en provenance de la prison d’Evin, à Téhéran, où la chercheuse est détenue, un conseil de Mme Adelkhah et de M. Marchal, présent au tribunal, n’a pas été autorisé à assister au procès. L’avocat principal des deux Français, MSaïd Dehghan, a quant à lui précisé qu’une requête demandant la présence de deux avocats supplémentaires avait été rejetée par le juge et que M. Marchal n’avait même pas été transféré au tribunal, ce pour des raisons inconnues.

D’après les informations du Monde, Mme Adelkhah a gardé le silence, avant d’être ramenée en prison. Le procès, qui devait commencer le jour même malgré l’absence inexpliquée d’un des deux accusés, a été reporté à une date inconnue.

Selon Jean-François Bayart, professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève, et membre du comité de soutien aux deux chercheurs emprisonnés, M. Marchal n’a pu être autorisé à avoir une visite consulaire depuis la fin du mois de janvier, tandis que Mme Adelkhah, franco-iranienne, n’en a jamais bénéficié. La République islamique ne reconnaît pas la double nationalité, tout en utilisant de manière récurrente des citoyens iraniens porteurs de passeports étrangers pour faire pression sur les pays dont ils sont ressortissants.

Détresse morale

L’arrestation de Mme Adelkhah et de M. Marchal est intervenue après l’interpellation, en France, d’un ingénieur iranien recherché par la justice américaine, Jalal Rouhollah Nejad, toujours détenu et faisant l’objet d’une demande de libération de Téhéran. La République islamique réclame par ailleurs la libération d’un diplomate iranien, Assadollah Assadi, détenu en Belgique, accusé d’être impliqué dans un projet d’attentat contre un rassemblement d’un groupe iranien hostile au régime de Téhéran, les Moudjahidin du peuple. Si le sort des deux chercheurs est lié à un échange de prisonniers, il demeure en suspens.

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