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Inquiétudes après la condamnation à cinq ans de prison en Iran de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah

La chercheuse a été arrêtée en Iran en juin 2019. Son compagnon, le chercheur français Roland Marchal, arrêté en même temps qu’elle, avait été libéré en mars.

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Publié le 18 mai 2020 à 00h13, modifié le 18 mai 2020 à 08h19

Temps de Lecture 4 min.

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Des manifestants demandent la libération de Fariba Abdelkhah et Roland Marchal, place du Trocadéro à Paris, le 11 février.

Après presque un an de détention « provisoire » dans la prison d’Evin à Téhéran, la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, 61 ans, a été condamnée à cinq ans de prison, a annoncé samedi 16 avril son avocat, Saeid Dehghan. La justice iranienne a retenu contre l’anthropologue les charges de « rassemblements et collusion en vue d’agir contre la sécurité nationale » et « propagande » contre la République islamique. Pour cette dernière accusation, la Franco-Iranienne a été condamnée à un an d’emprisonnement mais, si la sentence est confirmée en appel, elle purgera la peine la plus longue.

La France a condamné cette décision de justice, réclamant la libération immédiate de la chercheuse. Samedi, dans un communiqué, le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a dénoncé une condamnation « politique », qui n’était « fondée sur aucun élément sérieux ou fait établi ». Téhéran ne reconnaît pas la double nationalité de ses citoyens. De ce fait, cette spécialiste du chiisme et chercheuse au Centre de recherches internationales de Sciences Po Paris n’a pas pu, pour l’instant, bénéficier de l’assistance consulaire de l’ambassade de France à Téhéran.

« Cette condamnation est illégale »

Son avocat, Saeid Dehghan, espérait une libération conditionnelle. Pour lui, la condamnation de Fariba Adelkhah est « une déception ». MDehghan, qui compte faire appel, avait réussi à prouver l’innocence de sa cliente concernant deux autres accusations, « espionnage » et « trouble à l’opinion publique ». « Pour nous, cette condamnation est illégale, explique-t-il. Dans le texte du verdict, il n’y a même pas une ligne de mon plaidoyer. »

La chercheuse Fariba Adelkhah, en 2012.

Fariba Adelkhah a été arrêtée en Iran en juin 2019 alors qu’elle menait des études sur le clergé dans la ville religieuse de Qom. Son compagnon, le chercheur français Roland Marchal, spécialiste de l’Afrique de l’Est, avait été interpellé au même moment qu’elle, à l’aéroport de Téhéran-Imam Khomeini, alors qu’il s’apprêtait à passer des vacances en Iran avec Mme Adelkhah. Accusé de vouloir « porter atteinte à la sécurité nationale » et de « collusion avec un Etat étranger », Roland Marchal a été finalement libéré en mars, sans qu’aucun verdict ne soit prononcé à son encontre.

Dans les cercles d’analystes des affaires iraniennes, l’hypothèse la plus répandue est que l’Iran cherche à utiliser Fariba Adelkhah pour faire libérer un de ses diplomates, Assadollah Assadi, incarcéré en Belgique. L’homme est accusé d’avoir été impliqué dans l’attentat déjoué contre un rassemblement en juin 2018 à Villepinte de l’organisation des Moudjahidin du peuple, ennemis jurés de Téhéran.

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