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Hongkong : «L’épidémie a accentué le rejet de Pékin et de ses interventions»

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Hongkong, la révolution des parapluiesdossier
Un an après la première protestation contre le projet de loi d’extradition, le directeur de recherche Jean-Philippe Béja décrit la situation sur l'ex-colonie britannique, deux mois après le déclenchement de la crise sanitaire et en vue des législatives de septembre.
par Valentin Cebron
publié le 17 mars 2020 à 15h48

C’était il y a un an. Devant le siège du gouvernement local pro-Pékin, la toute première protestation contre le projet de loi d’extradition avait rassemblé, lors d’un sit-in le 15 mars 2019, une poignée de manifestants pro-démocratie. A l’époque, rien ne présageait les successifs tsunamis humains qui déferleraient sur l’île dans les semaines et mois suivants. Le 9 juin 2019 marque un tournant : un million de personnes défilent dans les rues de Hongkong. Trois jours plus tard, une manifestation est brutalement réprimée par la police. La colère éclate, les rassemblements massifs se succèdent, les violences policières s’institutionnalisent, et les revendications des protestataires s’élargissent.

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Depuis, la crise a fait 5 morts et plus de 7 000 personnes se sont fait arrêter. Directeur de recherche émérite au CNRS-Ceri-Sciences-Po et spécialiste de la vie politique en Chine et à Hongkong, Jean-Philippe Béja estime que le mouvement pro-démocratie ne faiblit pas – bien au contraire – malgré les tentatives de la Chine et l’establishment pro-Pékin de museler l’opposition.

Un an après les toutes premières protestations, où en est la situation politique à Hongkong ?

L'opposition au gouvernement local pro-Pékin reste très ancrée dans la société. Mise à part

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