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Un vaste système de vidéosurveillance biométrique à Marseille attaqué en justice

La plainte provient de deux ONG pour qui ce projet censé « prévenir certains événements avant qu’ils se produisent » porte surtout atteinte aux libertés.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 janvier 2020 à 17h52, modifié le 21 janvier 2020 à 18h46

Temps de Lecture 1 min.

Détecter des mouvements de foule, des comportements jugés anormaux ou retrouver automatiquement une personne signalée… Deux associations de défense des droits fondamentaux attaquent la ville de Marseille devant le tribunal administratif pour suspendre la mise en place d’un vaste système de vidéosurveillance qualifié d’« intelligent », qu’elles accusent de porter atteinte aux libertés individuelles.

Dans leur requête en référé, la Ligue des droits de l’homme (LDH) et la Quadrature du Net demandent à la municipalité de suspendre l’installation de ce système de vidéosurveillance qui aurait été « mis en place dans les toutes dernières semaines de l’année 2019 ». Elles estiment que Marseille n’a pas respecté ses obligations légales, puisque ce système pourrait à terme permettre de surveiller de façon automatique « l’ensemble de la population circulant sur la voie publique », avec un recueil et une analyse des données biométriques, selon la requête.

« Technologie intrusive »

La municipalité s’est lancée depuis plusieurs années dans un vaste projet de « big data de la tranquillité publique », qui doit croiser de multiples flux de données pour tenter de « prévenir certains événements avant qu’ils se produisent ». « Ce système ajoute une couche d’automatisation à la vidéosurveillance » pour identifier et tracer des individus en temps réel, s’est inquiété Félix Tréguer, membre de la Quadrature du Net. « Cette technologie intrusive n’est pas légitime dans une démocratie digne de ce nom », a-t-il ajouté, dénonçant l’opacité de plusieurs villes autour de la mise en place de systèmes de ce type.

C’est l’hebdomadaire Télérama qui avait publié une enquête début décembre révélant la mise en place du système à Marseille, sans qu’il y ait eu de communiqué officiel à ce sujet. Interrogée par l’Agence France-Presse (AFP), la municipalité précise que le dispositif de vidéosurveillance attaqué était pour l’instant « en phase de test ».

Selon un document municipal obtenu par l’association, la mairie de Marseille souhaite ainsi que son système vidéo permette d’identifier « de façon autonome (…) des anomalies, incidents, faits remarquables », tels qu’un dépôt sauvage d’ordures, un tag, un attroupement, ou encore des coups de feu, la clameur d’une foule ou du maraudage.

Le Monde avec AFP

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