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Iran : les accusations d’espionnage tombent contre Fariba Adelkhah

La chercheuse franco-iranienne, en grève de la faim, reste détenue  à Téhéran, mais a été transférée avec les prisonniers de droit commun.

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Publié le 08 janvier 2020 à 11h01, modifié le 08 janvier 2020 à 11h06

Temps de Lecture 3 min.

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La chercheuse iranienne Fariba Adelkhah en 2012.

C’est un rare signal positif dans un dossier particulièrement sensible où se mêlent relations franco-iraniennes et crise régionale. Les autorités judiciaires iraniennes ont levé les accusations d’espionnage qui pesaient sur la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah. L’anthropologue, spécialiste du chiisme au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, est détenue depuis le mois de juin 2019 en Iran. Son arrestation avait eu lieu en même temps que celle de son collègue et ami Roland Marchal, spécialiste de l’Afrique de l’Est au CERI, venu lui rendre visite à Téhéran.

Mme Adelkhah a été transférée de l’aile de la prison d’Evin que contrôlent les gardiens de la révolution iraniens vers l’aile des prisonniers de droit commun, d’après Jean-François Bayart, professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement et membre de son comité de soutien à Paris. « C’est une mesure importante, car elle permet à Mme Adelkhah de recevoir des membres de sa famille », dit-il.

D’après M. Bayart, Mme Adelkhah a ainsi pu bénéficier d’une visite de ses proches, la seule qu’on lui ait consentie depuis le début de sa détention. La chercheuse a toutefois décidé de poursuivre la grève de la faim qu’elle avait entamée à la veille de Noël pour exiger sa libération et « au nom de tous les universitaires et les chercheurs en Iran et au Moyen-Orient que l’on emprisonne injustement ».

Double nationalité non reconnue

L’abandon du chef d’accusation d’espionnage par la justice iranienne évacue le risque de peine de mort. Mme Adelkhah demeure cependant poursuivie pour « propagande contre le système » et « collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale », un chef d’accusation qui pèse aussi sur son collègue français. « Le dossier de Roland Marchal suit un calendrier légèrement décalé de celui de Fariba Adelkhah, une décision le concernant pourrait être rendue rapidement », précise M. Bayart.

En revanche, la chercheuse australienne Kylie Moore-Gilbert, qui s’était déclarée en grève de la faim en même temps que Mme Adelkhah, dans une lettre commune que les deux femmes étaient parvenues à faire sortir de la prison, reste détenue dans l’aile contrôlée par les gardiens de la révolution, selon les informations du comité de soutien de Mme Adelkhah.

Faut-il y voir un traitement de faveur accordé par Téhéran à la ressortissante française dans une volonté d’évacuer un point de friction avec Paris, alors que la République islamique est engagée dans une escalade à l’issue incertaine face aux Etats-Unis depuis l’assassinat du général iranien Ghassem Soleimani le 3 janvier à Bagdad ? Le Quai d’Orsay reste très réservé quant à l’interprétation de ce premier geste positif.

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