Il tient des propos outranciers. Homophobes, misogynes, racistes. Jair Bolsonaro a déjà déclaré la guerre aux activistes de tous poils. En septembre, lors d’un meeting électoral, il parlait de fusiller les « pétistes », les membres du Parti des travailleurs (PT), fondé par Luiz Inácio Lula da Silva, dit Lula. À une députée de gauche, il a un jour lancé : « Je ne te violerai pas, parce que tu ne le mérites pas », avant de préciser : « Elle est trop moche ».
Marié trois fois, il a quatre fils et une fille, qu’il prétend avoir eue « dans un moment de faiblesse ». Celui qui assure être en mesure de lutter efficacement contre la criminalité s’est fait le chantre des bavures, dans un pays qui compte déjà 5000 exécutions attribuées aux forces de l’ordre. « Un policier qui ne tue pas n’est pas un policier », clame-t-il. Admirateur de Pinochet, il s’adonne régulièrement à l’apologie de la dictature.
Selon lui, l’erreur des militaires, qui ont régné sur le plus vaste pays d’Amérique latine de 1964 à 1985, a été « de torturer sans tuer ». Il dit encore : « Pendant la dictature, il aurait fallu fusiller quelque 30.000 corrompus, à commencer par le président Henrique Cardoso (1995-2003), ce qui aurait rendu un grand service à la nation. » Dans son bureau de député, en 2009, il avait exposé une affiche liée aux campagnes
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États-Unis La crise morale
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