Intervention de Nathan Rivet, doctorant au CSO, le 3 janvier de 10h 30 à 12h 30 au séminaire général du CESDIP, laboratoire de l'UVSQ :
Privatiser la prison, réformer l’administration pénitentiaire : les services de l’État face aux partenariats public-privé .
Évènement en français
Le 6 janvier, le séminaire reprendra avec Madeleine Sallustio, post-doctorante CNRS qui fera une présentation intitulée :
L'écologie temporelle à l'épreuve des rapports de domination. Ethnographie du rapport au travail au sein de collectifs néo-paysans autogérés.
Résumé :
Les initiatives collectives néo-paysannes endossent des enjeux d'émancipation au travail. Pourtant, une ethnographie approfondie du quotidien dans une dizaine de collectifs libertaires en France et en Italie révèle la persistance de rapports de domination sexistes, classistes et validistes.
Ceux-ci prennent racine dans le défaut de formalisation des projets politiques défendus, embrassant le "trouble" comme horizon temporel.
La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Évènement en français
La prochaine séance de l'axe Action publique et transformation de l'Etat est fixée au vendredi 13 janvier avec l'intervention de Renaud Gay, post-doctorant à l’Université de Bourgogne et membre associé du laboratoire Arènes:
Une administration centrale façonnée par l’action publique. La constitution de la direction des hôpitaux au ministère de la Santé dans les années 1970.
Résumé :
Notre intervention s’intéresse aux interactions entre structuration de l’administration centrale et politique publique à partir du cas de la direction des hôpitaux (DH).
Cette dernière est créée au ministère de la Santé en 1970 au moment où est adoptée une réforme d’envergure du système hospitalier qui vise à intervenir sur plusieurs de ses dimensions (financement, gestion des établissements, planification). Notre démarche consiste à analyser les effets retours de la réforme (policy feedbacks) sur l’émergence et la stabilisation de cette organisation administrative au cours des années 1970. Elle met ainsi au jour trois mécanismes étroitement liés (de concentration de bureaux, de constitution de clientèle et d’intégration culturelle) qui éclairent le processus de création organisationnelle et la fragilité de celle-ci.
Ces résultats sont tirés d’une recherche doctorale en science politique, soutenue en 2018, qui étudie les effets des réformes hospitalières successives sur l’administration depuis les années 1960.
La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Évènement en français
Pour cause de grèves, nous sommes malheureusement contraints de reporter la rencontre autour de l'ouvrage La mémoire collective en question(s) et l'œuvre de Marie-Claire Lavabre. Nous reviendrons vers vous ultérieurement pour vous communiquer une nouvelle date ainsi que toute nouvelle information relative à l'évènement.
La référence au passé occupe aujourd’hui une place centrale dans l’affirmation de positions politiques au présent. En 2022, le sens à donner à la Seconde Guerre mondiale a ainsi été en France au cœur des débats de la campagne présidentielle comme de ceux qui ont accompagné l’invasion de l’Ukraine. La question de savoir ce qu’on doit retenir des sociétés coloniales et esclavagistes ou encore de l’absence des femmes du récit national a également continué de nourrir les controverses autour du déboulonnage de statues et des changements de noms de rues. Pour le meilleur comme pour le pire, les sociétés contemporaines se doivent donc de tirer les leçons du passé et sont enjointes de garder des traces, pour le futur, des événements qui s’y sont déroulés. Comment comprendre l’avènement de cette société de la mémoire ? Qui décide des leçons du passé ? Quels coupables sont dénoncés et quelles victimes, consacrées ? Dans le débat public, ces questions sont le plus souvent traitées par des historiens et historiennes. Pourtant, suite aux travaux pionniers de Marie-Claire Lavabre, sociologue et politistes, mais aussi anthropologues et spécialistes des études littéraires, se sont également emparées de ces sujets. La Mémoire collective en question(s) rassemble l’ensemble des sciences sociales pour dresser, de manière clair et accessible, le bilan de ces travaux. À cette occasion, nous organisons une présentation de l’ouvrage sous la forme d’une table ronde qui sera suivie par un hommage à Marie-Claire Lavabre, directrice de recherche émérite CNRS au Centre d’études européennes et de politique comparée, dont les travaux ont fortement inspiré ces approches de la mémoire collective.
Programme
16h- Mots d’accueil
Florence Faucher (Sciences Po, CEE),
16h15 - Pourquoi ce livre ?
Sarah Gensburger (Sciences Po, CSO, CNRS) et Sandrine Lefranc (Sciences Po, CEE, CNRS)
16h30- Nos rencontres avec Marie-Claire Lavabre ou comment en vient-on à étudier la mémoire ?
Antonia García Castro (EHESS)
Valérie Rosoux (FNRS-Université Catholique de Louvain)
Marina Chauliac (Ministère de la Culture-CNRS)
17h- Table ronde autour de la mémoire collective dans les sociétés contemporaines, animée par André Loez, historien, professeur en classes préparatoires et créateur du podcast Paroles d’histoire avec :
- Sylvain Antichan , (Université de Rouen-Normandie)
- Audrey Célestine , (Université de Lille)
- Fabien Jobard , (CNRS-Université Paris-Saclay)
- Cécile Jouhanneau , (Université Paul Valéry-Montpellier)
- Philippe Mesnard , (Université Clermont-Auvergne)
- Alexandra Oeser , (Université Paris-Nanterre)
- Henry Rousso , (CNRS – MMT)
Suivi d’un échange avec la salle jusqu’à 19h
Rencontre en présence de plusieurs contributrices et contributeurs de l’ouvrage que sont :
Sylvain Antichan, Malena Bastias Sekulovic, Michèle Baussant, Florent Brayard, Audrey Célestine, Marion Charpenel, Marina Chauliac, Anemona Constantin, Sarah Daynes, Irène Dos Santos, Sophie Duchesne, Thibault Ducloux, Claudia Feld, Antonia García Castro, Carol Gluck, Anne-Marie Granet, Emmanuelle Hébert, Jean-Philippe Heurtin, Paolo Jedlowski, Elizabeth Jelin, Fabien Jobard, Cécile Jouhanneau, Pascale Laborier, Marie-Claire Lavabre, Julie Lavielle, Marc Lazar, Patrick Le Galès, Nina Leonhard, Jie-Hyun Lim, Julien Mary, Françoise Mayer, Nonna Mayer, Dominique Memmi, Philippe Mesnard, Patrick Michel, Alexandra Oeser, Denis Peschanski, Bernard Pudal, Pierre Rouillard, Valérie Rosoux, Henry Rousso, Peter Schöttler, Anne Simonin, Sélim Smaoui, Jean-Charles Szurek, Ewa Tartakowsky, Antony Todorov, Gérôme Truc, Michael Werner.
Évènement en français
Pour la prochaine séance du séminaire doctoral, nous accueillons Irene Ondarcuhu, doctorante au CSO dont l'intervention a pour titre :Former (et se former) à et par la recherche : une analyse de la socialisation des doctorants en sciences humaines et sociales.
Résumé :
Le doctorat est historiquement pensé comme un temps d’apprentissage des normes et des méthodes scientifiques nécessaires aux futurs chercheurs pour être ensuite intégrés et qualifiés par leurs pairs. Il constitue aujourd’hui un prérequis règlementaire pour prétendre à la qualification de maître de conférences ou pour candidater au concours des chercheurs du CNRS.
Pourtant, ce n’est même pas la moitié des docteurs qui exercent dans le secteur académique trois ans après avoir soutenu leur thèse. Autrement dit, on forme des futurs chercheurs … qui ne deviendront pas nécessairement chercheurs.
La thèse propose donc l’analyse d’une socialisation professionnelle, celle des doctorants en sciences humaines et sociales. En comparant deux disciplines, l’histoire et les sciences de gestion, elle vise à comprendre comment les doctorants se positionnent au sein de la profession académique et comment ils s’approprient les savoirs et techniques scientifiques. Plus largement, l’enjeu de cette recherche est de préciser ce que signifie et implique une formation doctorale en sciences humaines et sociales, tant du point de vue de ceux qui forment que de ceux qui sont formés.
La séance se tient le 20 janvier de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Évènement en français
Séminaire doctoral avec Suzanne Quintin, Doctorante à Arènes / Université de Rennes 2 / CSO
En quête de respectabilité. Une ethnographie du travail des agent·e·s municipaux du bas de l’échelle au croisement des rapports sociaux de classe et de genre
Le séminaire présentera l’état d’avancement d’une thèse qui prend pour objet la respectabilité des agent·e·s municipaux du bas de l’échelle. Ces dernier·ère·s se rejoignent sur leur position d’exécutant·e et leur appartenance aux fractions stables-modestes des classes populaires. Mais ils/elles sont aussi faiblement doté·e·s en capitaux et constamment exposé·e·s à des interactions et des jugements de classe. Cette recherche entend ainsi montrer comment la scène professionnelle est investie par les agent·e·s comme un espace de négociation et de redéfinition de leur valeur.
À partir d’une sociologie du travail, elle s’appuie sur une enquête ethnographique doublement comparative : entre trois services municipaux – les jardins, l’État civil, les sports – et deux grandes municipalités françaises (opposées politiquement et géographiquement). Une attention particulière est portée sur l’articulation des rapports de classe et de genre qui conditionnent le déploiement des conduites « respectables » ; et sur la manière dont elles sont façonnées par les organisations de travail.
La séance se tient le 27 janvier de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.
Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.
Évènement en français