Colloque 2014

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Colloque Silicosis 2014: "Le rôle des particules minérales dans les infections pulmonaires, systémiques et auto-immunes"

14-15 novembre 2014, à Sciences Po Paris

Le colloque a réuni historiens, sociologues, chercheurs dans diverses spécialités médicales, spécialistes de différentes maladies, autour de la question du lien éventuel entre l'exposition aux poussières inorganiques et le déclenchement d'une série de maladies systémiques, auto-immunes, et de pneumoconioses.

Il ne s'agissait pas seulement de développer un savoir nouveau, mais de stabiliser les découvertes existantes, anciennes ou plus récentes. Dans le cas de plusieurs maladies (sarcoïdose, lupus systémique, sclérodernie systémique, entre autres), le rôle probable des poussières minérales a été pointé ici et là dans le passé, et dans les travaux de recherche contemporains. Il fait parfois l'objet d'une reconnaissance dans le cadre des législations nationales sur les maladies professionnelles.

Dans le même temps, ces conclusions sont régulièrement considérées comme fragiles, partiales et controversées.  Elles restent de plus inconnues d'une partie du monde médical qui, dans sa pratique quotidienne, ne pense pas nécessairement à interroger les patients sur leurs expositions éventuelles. 

Cette conférence repose sur la conviction qu'une part de l'incertitude et de l'instabilité du savoir médical vient du caractère transversal des risques liées aux poussières inorganiques et de l'hétérogénéité de leurs effets pathogènes. Les maladies professionnelles et les maladies environnementales sont dissociées dans les législations nationales et dans la formation médicale. De nombreuses spécialités médicales sont concernées, bien au-delà de la pneumologie.La diversité des expositions rend la preuve épidémiologique difficile à établir.

Tous ces éléments tendent à diviser la nosologie, du même coup la recherche des facteurs étiologiques ou des mécanismes immunopathogéniques, alors que la poussière minérale, en particulier la silice, est presque omniprésente dans la croûte terrestre. Quelques cas cliniques ont également brouillé les frontières entre différents diagnostics comme la sarcoïdose, le lupus systémique, la polyarthrite rhumatoïde et la sclérodermie. Chez certains patients, un diagnostic différentiel entre ces pathologies est difficile à établir; chez d'autres patients, plusieurs pathologies ont été successivement diagnostiquées au cours de la vie du patient.

La conférence de Paris a réussi à engager une discussion entre différents types d'experts, pouvant entraîner de futures collaborations sur une base modulable, et potentiellement aider à identifier et définir des points importants d'accord sur l'origine de ces maladies "idiopathiques". Les communications de la conférence seront soumises à la revue Sarcoidosis, Vasculitis and Diffuse Lung Diseases.

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