S'appuyer sur les instituts français à l'étranger

Chers lecteurs,

Nous avons le plaisir de vous présenter ce huitième bulletin de l’observatoire. Tout comme le mois dernier, nous affirmons l’intérêt d’une analyse fouillée, à partir d’un ancrage régional. Le dossier porte en effet sur les attentats commis en 2017 par des ressortissants d’Asie centrale : Istanbul, Stockholm, Saint-Pétersbourg…

Les quatre contributions au dossier proposent des analyses complémentaires, sur la dimension historique, géographique, sociologique et politique du phénomène djihadiste en provenance de cette région du monde. Dans cette perspective, nous avons fait appel aux meilleurs spécialistes, qui ont tous un lien avec l’Institut Français d’Etudes sur l’Asie Centrale (IFEAC), longtemps basé à Tachkent, en Ouzbékistan, et désormais localisé à Bichkek, au Kirghizstan. Ce centre de recherche, soutenu conjointement par le CNRS et le MEAE, s’avère une plateforme dynamique et irremplaçable pour les travaux sur cette zone, située au carrefour des mondes russe, turco-iranien et chinois. Comme de coutume, nous avons tâché de varier les profils d’auteurs, afin de vous faire découvrir des spécialistes compétents et fins connaisseurs du terrain.

Thierry Zarcone, membre de notre comité de pilotage, connaît l’islam radical d’Ouzbékistan depuis les années 1990 ; il nous permet ici d’en saisir l’évolution.
Catherine Poujol, qui étudie les sociétés d’Asie centrale depuis le début des années 1980, dirige désormais l’IFEAC, ce qui lui permet de dresser un tableau synthétique de la manière dont la radicalisation s’opère sur  place. Elle décrit aussi les dispositifs mis en œuvre par les Etats pour y faire face.
Didier Chaudet, qui observe les djihadistes de la zone depuis dix ans, nous propose un détour par l’Af-Pak dont il parcourt les vallées de façon régulière.
Enfin, Akhmed Rahmanov, formé à la géopolitique par Yves Lacoste et Béatrice Giblin, nous propose son regard d’expert francophone, depuis l’intérieur.

A toutes et à tous, bonne lecture!