Mixité sociale et scolaire au Printemps de l'Economie 2017

Mixité sociale et scolaire au Printemps de l'Economie 2017

Arnaud Riegert, Marco Oberti et Julien Grenet
  • Actualité Sciences PoActualité Sciences Po

Le Printemps de l'Economie 2017 (20-23 mars) proposait une session "Mixité sociale et mixité scolaire : un enjeu de cohésion sociale".


Participants de la session 23 (23 mars, lycée Turgot) :

- Arnaud RIEGERT, Chargé de cours à la Paris School of Economics
- Julien GRENET, Directeur adjoint de l’Institut des politiques publiques, Professeur associé à la Paris School of Economics
- Marco OBERTI, Directeur de l'Observatoire Sociologique du Changement
Modérateur : Jean-Marc Vittori.

Voir la vidéo intégrale de la session (1 h 30)

Image Printemps de l'Economie, via You Tube (2017)Image Printemps de l'Economie, via You Tube (2017)Printemps de l'Economie 2017 ay lycée Turgot - session 23

 

 

 

 

La mixité sociale et scolaire est bien évidemment un enjeu majeur de cohésion sociale. Or la ségrégation scolaire est une réalité aux multiples formes, aussi bien inter établissements qu’intra établissements.
Cette réalité est mesurable et a des effets dévastateurs en terme d’inégalités. La ségrégation urbaine en est l’un des facteurs.
Quelles solutions sont possibles ? Lesquelles ont été mises en œuvre, en France et à l’étranger, et pour quelle efficacité ?

Une de ces solutions a consisté, en France, à instaurer des procédures de sectorisation et d’affectation dans les établissements scolaires. Quelle est leur logique ? Quel bilan peut-on en faire ? Quelles sont les pistes d’amélioration de ces procédures ?

Marco Oberti (sociologue, directeur de l'OSC) présente dans cette session une carte situant tous les collèges publics et privés sous contrat de Paris et des départements de la petite couronne. Deux axes d'analyse sont privilégiés : la réussite au Brevet des collèges (mentions très bien ou bien) et la composition sociale des collèges établie à partir de la catégorie socioprofessionnelle du chef de famille.

Des évidences apparaissent à la lecture de la carte :

  • un collège public favorisé socialement (CSP supérieures) obtient d'excellent résultats en terme de réussite au Brevet.
  • quelques collèges populaires, assez rares (4) connaissent de bons taux de réussite malgré un profil social défavorisé .
  • la Seine Saint-Denis apparait très homogène : on y observe très majoritairement des collèges publics populaires dans lesquels les taux de réussite avec mentions TB/B sont faibles.
  • à l'est de Paris, très peu de collèges publics ont un profil social supérieur...

On peut voir en filigranne de ces cartes les effets d'évitement de certains établissement ou la durabilité des effets de stigmatisation ou d'attractivité de certains territoires...

Marco Oberti présente également une étude comparant le profil social des secteurs scolaires (portions de territoire sur lesquelles un collège est implanté) et profil social des élèves du collège. Un graphique très explicite indique pour chaque établissement la différence entre le nombre de fils d'ouvriers attendu si la carte scolaire était respectée et celui mesuré. Certains établissements qui devraient ainsi accueillir 25% de fils d'ouvriers en ont en réalité plus de 60 %...

 

Tags :
Back to top