Entreprise, management, conseil

  • D. Segrestin, S. Billows, S. Dubuisson-Quellier et M-L DjelicD. Segrestin, S. Billows, S. Dubuisson-Quellier et M-L Djelic
  • D. Segrestin, S. Billows, S. Dubuisson-Quellier et M-L DjelicD. Segrestin, S. Billows, S. Dubuisson-Quellier et M-L Djelic

Modérateurs : Sophie Dubuisson-Quellier et Sebastian Billows

Intervenants :

  • Marie-Laure Djelic, ESSEC : "Crozier, l'entreprise et les Etats-Unis"
  • Denis Segrestin, Sciences Po : "L'entreprise au CSO, 1980-2015 : des débats aux chantiers"

Cette session a permis d’aborder la question de la place accordée à l’entreprise dans les recherches du Centre de sociologie des organisations. L’exposé de Marie-Laure Djelic rappelle que l’entreprise fut très tôt au cœur des travaux de Michel Crozier. Le jeune homme, parti en 1947 étudier les syndicats aux Etats-Unis est fasciné par le pays. Ce séjour influence ce qui deviendra l’ « analyse stratégique des organisations » : Crozier adopte les méthodes de la recherche action qui prévalent alors à cette époque. Mais il se tiendra malgré tout fortement à distance des programmes institutionnaliste et quantitativiste qui progressivement s’imposent dans le champ des sciences sociales étatsuniennes.

Dans son exposé, Denis Segrestin montrera que l’entreprise n’a jamais cessé d’intéresser les chercheurs du CSO, mais sous des angles qui ont évolué au fil du temps. D’abord considérée comme laboratoire de l’innovation sociale dans la période 1970-1990, l’entreprise est ensuite investie comme un lieu de maitrise de la complexité. Les chercheurs s’intéressent alors à des formes organisationnelles qui s’écartent du modèle pyramidal (« flux tendu », cabinets de conseil…). A partir de 2005, l’entreprise est désormais envisagée comme un opérateur majeur des mutations du capitalisme, et les recherches accordent une place de choix aux travaux néo-institutionnalistes et aux approches quantitatives.

Voir la vidéo de la session "Entreprise, management, conseil" (en français, 1h19)



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