Critique internationale - Sommaire

Contre-jour
Guerre sans morts ou morts sans guerre ? Les paradoxes de l’intervention au Kosovo
Pierre Hassner
06-13

 

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Contre-jour
L’héritage partagé du nationalisme serbe. Le pouvoir, l’opposition et la société à l’épreuve de la guerre
14-21

 

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Contre-jour
Roumanie : Tensions sociales et contrecoup de la guerre en Yougoslavie
22-30

 

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Contre-jour
Un pari néo-populiste au Venezuela
31-38

 

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Contre-jour
Öcalan capturé : et après ? Une question kurde plus épineuse que jamais
Martin van Bruinessen
39-47

 

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Contre-jour
Tunisie : le coût d’un « miracle »
48-56

 

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Le cours de la recherche
Le monde existe, nos instances d’évaluation scientifique l’ont peut-être rencontré
François Constantin
58-66

 

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Le cours de la recherche
Lectures - Quand l’Union européenne reste une affaire d’États
67-72

Andrew Moravcsik, The Choice for Europe. Social Purpose and State Power from Messina to Maastricht, Ithaca, Cornell University Press et Londres, Routledge, 1998.

Le cours de la recherche
Lectures - Notes
73-73

 

Thomas (Robert), Serbia under Milosevic. Politics in the 1990's, Londres, Hurst, 1999, XX-443 pages.

 

Le cours de la recherche
Lectures - Notes
74-74

Wank (David L.), Commodifying Communism. Business, Trust, and Politics in a Chinese City, Cambridge, Cambridge University Press, 1999, XIV-298 pages.

Le cours de la recherche
Lectures - Notes
74-75

 

Weiss (Linda), The Myth of the Powerless State, Ithaca, Cornell University Press, 1998, XVII-260 pages.

 

Le cours de la recherche
Lectures - Notes
Pierre de Senarclens
75-76

Uvin (Peter), Aiding Violence. The Development Enterprise in Rwanda, West Hartford, Kumarian Press, 1998, IX-275 pages.
Traduction française : L’aide complice ? Coopération internationale et violence au Rwanda, Paris, L’Harmattan, 1999.

Le cours de la recherche
Lectures - Notes
Jean-François Bayart
76-76

Warnier (Jean-Pierre), Construire la culture matérielle. L’homme qui pensait avec ses doigts, Paris, Presses universitaires de France, 1999, 176 pages.

D’ailleurs
Moyen-Orient : faiblesse des États, enracinement des nations
Olivier Roy
79-104

La politique au Moyen-Orient se comprend selon deux logiques : celle, dominante, de l'enracinement d'Etats-nations, et celle, récurrente, de nouvements infra- ou supra- nationaux (nationalisme ethnique, islamisme). Le problème majeur est que nombre d'Etats (Syrie, Arabie saoudite, Irak) restent fragiles parce qu'ils refusent d'ouvrir le jeu politique. D'autre part, le rôle d'arbitre que jouent les Etats-Unis, qui n'ont d'autre stratégie que de perdurer dans ce rôle, bloque aussi l'évolution politique des Etats. Les acteurs transnationaux conservent donc leur capacité à mobiliser les déçus de l'ordre régional, sans pour autant pouvoir modifier en profondeur la donne régionale.

D’ailleurs
Les enjeux linguistiques d’Internet
Geoffrey Nunberg
105-121

On croit généralement qu'Internet permettra à l'anglais d'achever sa conquête du monde. Mais l'écrasante majorité (85%) des pages en anglais sur la Toile peut n'être que le reflet de sa répartition mondiale encore très inégale, qui devrait progressivement se résorber. Et, l'offre étant virtuellement infinie sur Internet, présence massive de l'anglais ne signifie pas nécessairement recul d'autres langues. Une enquête effectuée sur 2,5 millions de pages Web montre, entre autres, que, dans les pays non anglophones bien insérés dns le réseau, l'anglais est déjà minoritaire. En outre, la Toile ouvre un accès mondial à des journaux en toutes langues, alors que seul l'anglais jouit d'une telle accssibilité dans les médias classiques (CNN). Enfin, les listes de diffusion, groupes de discussion, etc. ajoutent encore à la diversité, notamment linguistique. Il est toutefois peu probable qu'Internet bouleverse fondamentalement le débat public et la constitution des communautés nationales.

Variations
Variations - Les « bonnes oeuvres » des extrémistes
sous la responsabilité de Christophe Jaffrelot
124-126

 

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Variations
Guerre civile et oeuvres pies en Algérie
127-137

Après de longues années de pratique clientéliste des notables FLN, le charisme des combattants de l'indépendance s'est épuisé. Une force nouvelle, le FIS, a pris le relais : par une stratégie de la bienfaisance hardiment conduite au nom de l'islam, ses élus municipaux de 1990 soulèvent l'enthousiasme qui conduit à la victoire islamiste aux législatives de 1991. L'interruption du processus électoral et la guerre civile font alors surgir une autre figure du "bienfaiteur", l'émir de la guérilla, suivi à son tour par de nouveaux notables sous les espèces du milicien ou de l'élu RND. La guerre, le racket, la libéralisation de l'économie et l'aide internationale prodiguée au régime ont fourni des opportunités d'enrichissement (donc de largesse) qui font exploser l'offre de "bienfaits" - sans que se retrouve cette combinaison exceptionnelle de bienfaisance et d'idéal politico-moral qui avait fait le succès du FIS.

Variations
La stratégie de bienfaisance des nationalistes hindous. Conjurer l’aspiration égalitaire des basses castes
139-154

Depuis sa naissance en 1925, la principale organisation des nationalistes hindous, le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), a toujours été moins intéressée à prendre le pouvoir qu'à transformer la société. Son objectif est de réhindouiser les esprits autour d'une ligne nationaliste, par le travail à la base. Afin d'atteindre les intouchables, généralement peu attirés par les valeurs brahmaniques, le RSS a lancé des programmes de travail social. Cette stratégie de bienfaisance reflète le sens esthétique du dévouement chez les militants du RSS. Son but n'est nullement d'émanciper les intouchables du système des castes, mais de désamorcer les revendications égalitaires croissantes des basses castes en leur montrant que les hautes castes peuvent leur venir en aide. Toutefois, les efforts du RSS pour hindouiser les intouchables et pour les maintenir dans une hiérarchie sociale présentée comme harmonieuse, ne réussissent bien que chez certaines castes d'intouchables.

Variations
« Philanthropes » en concurrence dans les favelas de Rio
Camille Goirand
155-167

Au Brésil depuis le milieu des années 1980, le retour à la démocratie et au pluralisme partisan s'est accompagné d'un fort creusement des inégalités sociales. Rendus vulnérables à la faveur clientéliste par l'urgence de leurs besoins, les habitants pauvres des bidonvilles situés à la périphérie des grandes villes sont courtisés par au moins trois types d'acteurs : les hommes politiques en campagne électorale, les trafiquants de drogues et les représentants des églises évangélistes. En développant des stratégies de bienfaisance parfois sommaires, les premiers convoitent la faveur de quartiers à forte concentration d'électeurs, les seconds terrorisent la population tout en instaurant avec elle une relation de protection mutuelle ; enfin, les troisièmes étendent leur emprise sur les consciences. Dans les favelas, ces acteurs se rencontrent et se concurrencent. Leurs stratégies, en construisant des loyautés verticales, se rejoignent dans leur effet social conservateur.

Variations
Le Front national entre clientélisme et recherche d’un enracinement social
Virginie Martin, Gilles Ivaldi, Grégory Lespinasse
169-182

Après le succès, auprès de l'électorat populaire, de la candidature Le Pen à la présidentielle de 1995, le Front national a recentré son discours sur le social. La majorité municipale qu'il a gagnée en 1995 et 1997 dans quatre villes lui donnait les moyens de relancer les associations d'entraide sociale de sa mouvance (Fraternité française, Front antichômage...) et de développer une "stratégie de la bienfaisance" plus ambitieuse. Pourtant ce ne fut guère le cas : tant par la méfiance de toute organisation indépendante que par désintérêt profond à l'égard de populations paupérisées (fussent-elles des viviers d'électeurs) comportant une forte composante immigrée, le FN aux commandes municipales s'est contenté (faisant preuve au surplus, notamment à Toulon, d'une piètre capacité gestionnaire) de se couler dans le moule plus classique du clientélisme, décliné toutefois plutôt sur le mode du népotisme et de la rétribution des militants qu'en termes de réseaux de notables.

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