Critique internationale - Sommaire

Contre-jour
Comprendre et décider : l’énigme Bush
Justin Vaïsse
6-13

 

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Contre-jour
Des ouvriers chinois réapprennent « la manif »
Antoine Kernen
14-23

 

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Contre-jour
Irlande du Nord : la paix en haut, la guerre en bas ?
Élise Féron
24-30

 

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Contre-jour
Où va Israël ?
31-35

 

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Contre-jour
Un seul peuple de la Galilée à Hébron ?
Laurence Louër
36-39

 

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Contre-jour
Le fantôme d’Arafat
Jean-François Legrain
40-48

 

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Contre-jour
Le droit international humanitaire et la question israélopalestinienne
Entretien avec Paul Grossrieder
49-56

 

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Le cours de la recherche
De l’avidité des rebelles L’analyse économique de la guerre civile selon Paul Collier
Christine Messiant
58-69

 

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Le cours de la recherche
Lectures - Ahmadou Kourouma, de l’Afrique à la « totalité-monde »
Patrick Michel
70-76

 

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Le cours de la recherche
Lectures - Notes
François Vergniolle de Chantal, Christian Lequesne, Patrick Michel, Stephen Ellis, Laurent Gayer
77-82

Nicolaidis (Kalypso), Howse (Robert), EDS. The Federal Vision. Legitimacy and Levels of Governance in the United States and the European Union, Oxford, Oxford University Press, 2001,  537 pages.
Chopin (Thierry), La République « une et divisible ». Les fondements de la Fédération américaine, Paris, Plon, 2002, 324 pages.
Ducreux (Marie-Elizabeth), Marès (Antoine), DIR. Enjeux de l’histoire en Europe centrale, Paris, L’Harmattan, 2002, 264 pages.
Revault D’Allonnes(Myriam), Fragile humanité, Paris, Aubier, 2002,233 pages.
Timmerman (Kenneth R.), Shakedown : Exposing the Real Jesse Jackson, Washington, Regnery Publishing, 2002, 501 pages.
Ebrahim-Vally (Rehana) Kala Pani. Caste and Colour in South Africa, Le Cap, Kwela Books, 2001, 248 pages

D’ailleurs
L’avenir des protectorats internationaux sur les Balkans. Présentation du Rapport de suivi de la Commission internationale indépendante sur le Kosovo
85-92

On croit trop souvent en Occident que l'ouverture de la Chine aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) débouchera sur l'assouplissement du régime autoritaire. En réalité, les règles de l'OMC ne sont pas faites pour obliger un Etat membre à respecter les droits de l'homme et ne peuvent guère être "détournées" à cette fin. En outre, l'architecture d'Internet, conçue pour exploiter commercialement les données concernant les utilisateurs, est parfaitement utilisable à des fins de surveillance politique. Enfin, lorsque les citoyens chinois utilisent "librement" Internet, c'est le plus souvent au bénéfice d'un nationalisme exacerbé, certes encouragé par les autorités, mais qui dépasse parfois leurs intentions. Dans ce contexte, le renforcement de la coopération de sécurité entre Etats, démocratiques ou non, induit par le 11 septembre peut inquiéter. Néanmoins, il est possible d'imaginer une voie réaliste (partant des intérêts bien compris des Etats) pour la régulation mondiale des NTIC, selon le principe même qui donne naissance au droit international en général.

D’ailleurs
L’indépendance conditionnelle : pourquoi ? Le rapport de suivi sur le Kosovo
Commission internationale indépendante sur le Kosovo présidée par Richard Goldstone et Carl Tham
93-115

 

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Variations
Variations - Prison et changement démocratique
sous la responsabilité de Philippe Artières et Pierre Lascoumes
118-120

 

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Variations
Priorités et limites de la politique pénitentiaire en Russie
121-135

Dans le contexte russe, où les dirigeants politiques construisent au moins partiellement leur légitimité sur leur détermination à lutter contre la criminalité, les politiques pénitentiaires et pénales évoluent lentement et sont bien loin de remplir les critères d’une démocratisation du régime politique. La sélection et la hiérarchisation des objectifs et des valeurs prioritaires de l’action publique répondent plus à des considérations diplomatiques (donner une image démocratique de la Russie à l’étranger), budgétaires et pratiques qu’à un projet général de réforme : ainsi, l’objectif de réduction de la population carcérale a suscité de nombreuses amnisties, sans guère de réflexion sur le recours à l’emprisonnement dans les pratiques judiciaires. Toutefois, les directeurs de prison et les directeurs régionaux de l’administration pénitentiaire disposent d’une large autonomie qui leur permet éventuellement, dans certaines limites, de mener leur propre politique pénitentiaire. Mais ils ne doivent pas s’attendre à tirer des bénéfices de carrière de leurs initiatives novatrices.

Variations
Ambitions réformatrices et inertie du social dans les prisons sud-africaines
Amanda Dissel, Stephen Ellis
137-152

La transition des années 90 a offert aux Sud-Africains la possibilité de repenser leur conception du crime et du châtiment. La Constitution contient notamment des dispositions explicites sur le respect de la dignité humaine du détenu ; et la loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires est également très libérale. Reste que, d’une part, les habitudes de pensée et de pratique de l’ordre ancien ont la vie dure (notamment, mais pas seulement, par manque de moyens), et que, d’autre part, une vague de violence criminelle, qui a surpris ceux qui s’attendaient plutôt à une décrue après la fin de l’apartheid, gonfle la population carcérale à la fois mécaniquement et sous l’effet d’une pression accrue de l’opinion dans le sens d’une attitude plus répressive. Aussi l’amélioration des conditions de détention indispensable pour atteindre l’objectif (affirmé comme prioritaire) de l’amendement et de la réinsertion du détenu est-elle encore loin d’être réalisée.

Variations
Singularités allemandes Les surprises de l’unification du système carcéral
Fabien Jobard
153-167

Comme dans la plupart des autres domaines, tout opposait la prison (sa place dans le dispositif répressif, ses objectifs, ses pratiques) en RDA et en RFA jusqu’en 1989. La politique de transition en matière carcérale a été menée selon la même méthode que pour l’unification du reste de l’administration, à savoir le jumelage entre un (parfois plusieurs) Land de l’Ouest et un Land de l’Est, avec échange de fonctionnaires et reprise dans le Land de l’Est des textes législatifs et réglementaires de celui de l’Ouest auquel il était apparié. La situation qui en résulte aujourd’hui reflète, selon les indicateurs choisis, soit des différences persistantes mais très atténuées entre anciens et nouveaux Länder (par exemple les indicateurs signalant le degré d’ouverture ou les conditions matérielles de détention, l’« Est » restant moins ouvert et plus dur que l’« Ouest »), soit ces jumelages (par exemple les taux d’encadrement des prisonniers, qui se retrouvent dans les « paires » de Länder).

Variations
La réforme carcérale en Turquie. Du bon usage de la norme européenne
169-181

La réforme carcérale annoncée en 2000 avait deux objectifs affichés : des raisons humanitaires (améliorer les conditions de détention) et sécuritaires (rétablir l’autorité de l’État dans les établissements) ; elle consistait essentiellement à remplacer les dortoirs par des cellules d’une à trois personnes. Or ces dortoirs étaient des lieux de socialisation et de politisation, notamment pour les organisations kurdes et l’extrême gauche. La résistance des prisonniers a pris la forme d’une grève de la faim qui, pour diverses raisons, s’est trouvée assez vite isolée de l’opinion publique, et a donc pris un tour plus désespéré et radical. Dans la conduite de leur réforme, les autorités turques ont su prendre appui sur les pressions européennes, en sélectionnant parmi les demandes exprimées par les institutions européennes celles qu’il leur convenait d’appliquer, quel que soit le rang de priorité que l’Europe pouvait leur avoir attribué.

Variations
Mai 68 a-t-il changé la prison française ?
Grégory Salle
183-195

C’est trois ans après Mai 68, mais dans son sillage, que se crée le Groupe d’information sur les prisons (dont Michel Foucault sera l’un des porte-parole), à la suite d’une grève de la faim de détenus lancée par des membres de la Gauche prolétarienne. La question carcérale entre alors dans le champ politique. D’une part, parce que tout détenu, fût-il de droit commun, est considéré par ces militants comme victime de la société de classe et invité par eux, à ce titre, à s’exprimer pleinement et non à se faire « représenter » par les intellectuels ; d’autre part parce que l’après-Mai se caractérise par un éclatement du combat révolutionnaire en différents champs également légitimes (l’école, les asiles psychiatriques, la prison...). Tout en évitant de reconnaître une quelconque relation de cause à effet, les pouvoirs publics entament alors une réforme des prisons, qui trouvera un souffle plus large après 1974 (élection du président Giscard d’Estaing), tout en restant de modeste

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