Un nouvel âge des imposteurs ?

Astrid von Busekist Ere des imposturesAstrid von Busekist, professeure de théorie politique et chercheuse au CERI, publie le 1er septembre un nouvel ouvrage intitulé L’ère des impostures (Albin Michel). Elle dirige le programme Théorie politique à l’École de la recherche de Sciences Po et coordonne, avec Lino Castex, le séminaire Sciences Po Political Theory (SPOT), consacré aux grands enjeux de la théorie politique contemporaine. Coorganisé avec le CEVIPOF et l’École de la recherche, SPOT tiendra sa première séance de l’année le 11 septembre prochain. Intitulé “Dialogue sur la justice, le mal et la vengeance”, ce séminaire réunira Antoine Garapon et Justine Lacroix.
Astrid von Busekist a répondu à nos questions sur les thèmes fondamentaux et si actuels que sont la liberté et l'identité, et plus largement sur son ouvrage. 

Comment qualifiez-vous l’imposture ? Qu’appelez-vous un imposteur ?

Astrid von Busekist : Dans mon livre il y a deux sortes d’imposteurs : les vrais – si je puis dire – c’est-à-dire les faussaires ou les affabulateurs qui épousent une identité qui n’est pas la leur ; et les « malgré-eux », ceux que d’autres désignent ainsi. 

Hannah Arendt par exemple appartient à la deuxième catégorie : elle s’est, aux yeux de ses contempteurs, rendue coupable de se mettre « dans la peau » d’une personne issue d’une autre minorité que la sienne, d’avoir péché par analogie, par comparaison insidieuse avec un groupe opprimé, la communauté noire des États-Unis.

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