Formation

Formation et accompagnement

Cours, tutorats, séminaires, colloques, interventions ponctuelles, etc., l’Atelier de cartographie enseigne les étapes du processus de visualisation des données aux étudiants et aux chercheurs de Sciences Po.

Enseignement à Sciences Po

Collège universitaire

• Tutorats de cartographie du cours Espace mondial

Benoît Martin et Patrice Mitrano animent ce webinaire deux fois par semaine au second semestre. Il s’adresse aux étudiant-e-s de 2e année des 7 campus de Sciences Po et consiste en une aide personnalisée à la réalisation de croquis cartographiques. Elle porte sur les aspects méthodologiques (problématique, sources, indicateurs) ou techniques (dessin, légende). Les séances se déroulent en ligne, via l’outil Zoom.

• Atelier de méthodologie de la cartographie

Benoît Martin et Patrice Mitrano donnent ce cours en 2e année. Les étudiants acquièrent des compétences cartographiques complémentaires : 1. une culture générale et critique à partir de courts exposés , 2. les savoir-faire fondamentaux à travers des exercices pratiques réguliers repris en classe et, 3. une mise en application des méthodes grâce à la réalisation d’un dossier thématique final.

Écoles et masters

• Dataviz et cartographie

Thomas Ansart, Benoît Martin et Antoine Rio interviennent au sein du Master Stratégies territoriales et urbaines. Les grands principes de la cartographie et de la dataviz sont introduits, tout d’abord au travers d’un cours magistral. Ensuite, dans le cadre de projets collectifs, les étudiants bénificient d’un accompagnement avec des séances de tutorat, pour mettre en application leurs connaissances en traitement et en visualisation de données.

Épistémologie et méthodologie de la recherche en relations internationales

Benoît Martin anime les séances qui introduisent les approches plutôt quantitatives (statistique[s] et cartographie) ; Marieke Louis assure l’essentiel de ce cours de 1ère année du master de recherche de l’École doctorale (comparaison, archives, entretiens, analyse de discours, etc.). Voir cet article sur le travail cartographique d’un ancien étudiant de ce cours.

Les Ateliers mensuels

Modalités

Les Ateliers se déroulent le deuxième jeudi de chaque mois, sous la forme d’un rendez-vous de 1 heure maximum, entre 9h et 12h.

Objet

Ce ne sont pas des cours magistraux mais des aides personnalisées. Ils sont l’occasion d’obtenir des réponses à des questions relatives à la recherche, au traitement ou à la visualisation de données.

Public

Étudiants, doctorants, chercheurs et enseignants. De Sciences Po ou d’ailleurs.

Inscription

Accompagnements ponctuels

L’Atelier de cartographie intervient aussi de manière plus occasionnelle dans des cours qui incluent la visualisation de données ou la cartographie. En coordination avec l’enseignant, l’Atelier de cartographie apporte des clés méthodologiques voire techniques aux étudiants. 

Ce fut le cas pour le cours « Genre, diversité et droits LGBTQI+ en Amérique latine », dispensé par Morgane Reina et Luis Rivera Velez sur le Campus de Poitiers. Benoît Martin est intervenu pour accompagner le travail de réalisation de posters scientifiques. Lire cet entretien des enseignants.

Quelques interventions autour d’un exercice singulier : la réalisation d’un poster

Formation et accompagnement

Retours sur la réalisation de posters

Morgane Reina et Luis Rivera Velez ont donné le cours « Genre, diversité et droits LGBTQI+ en Amérique latine » aux étudiants de Sciences Po de premier cycle du Campus de Poitiers. L’Atelier de cartographie a brièvement orienté les étudiants sur la réalisation de posters.


Benoît Martin : Quels enjeux abordent votre cours et en quoi sont-ils importants pour des étudiant·e·s de premier cycle universitaire ?

Luis Rivera Velez : Nous introduisons la sociologie du genre et de la sexualité à travers l’étude des cas latino-américains. La région se caractérise par l’ambiguïté des approches de la diversité sexuelle et de genre : alors que certains pays ont inscrit le droit à l’identité de genre dans leur Constitution, d’autres continuent de réprimer les populations trans. Le cours traite de ces thèmes par des exemples nationaux concrets, à travers des notions de sociologie, de science politique, de droit et d’histoire.

Morgane Reina : J’ajouterais que ce cours nous paraissait important en premier cycle car il initie les étudiant·e·s dès leur entrée dans l’enseignement supérieur à une démarche de déconstruction sociologique des questions de genre. Car bien que d’actualité brûlante, elles sont encore trop souvent naturalisées et essentialisées. Et comme les jeunes générations y sont de plus en plus sensibilisées, il nous semblait urgent de leur donner un cadrage théorique et des outils méthodologiques.

Benoît : Quels intérêts pédagogiques présentent l’exercice du poster scientifique ?

Morgane : Le poster m’a paru une excellente idée. Une idée de Luis. C’est un exercice complet qui permet de travailler de manière originale sur la forme tout en préservant les qualités essentielles d’un travail de recherche, que les étudiant·e·s mènent de A à Z. Le poster pose aussi des questions de vulgarisation et d’accessibilité du savoir qui nous tiennent à cœur. Enfin, le poster scientifique est une méthode très utilisée par les étudiant·e·s de licence au Brésil, notamment pour exposer les résultats de leur première recherche. Cela tombait donc à pic.

Luis : Oui, en plus d’aborder les étapes d’un travail d’argumentation et de synthèse, le poster est un rendu moins « classique ». Il permet notamment de mobiliser des données et de les restituer de manière visuelle et originale. 

Benoît : Quels ont été les apports de l’Atelier de cartographie ?

Luis : Nous avons eu deux ateliers avec Benoît Martin. Le premier a permis d’introduire les étudiant·e·s aux principes de la présentation visuelle des données et de leur articulation avec des textes. Les étudiant·e·s ont par exemple compris qu’il ne faut pas trop charger un document, mais plutôt se questionner sur l’utilité d’une représentation et de sa place dans l’ensemble de l’argumentation. Avec ces principes en tête, le deuxième atelier a servi à analyser et critiquer les brouillons des étudiant·e·s, afin de valoriser leurs premières pistes et de les améliorer par des remarques constructives. 

Morgane : Nous soulignions la question de la transmission du savoir dans la question précédente. Le dialogue avec Benoît Martin a justement donné l’opportunité aux étudiant·e·s de sortir du seul cadre du cours que nous dispensons, Luis et moi, en ajoutant une dimension méthodologique supplémentaire à leurs travaux.

Quelques travaux des étudiant·e·s 

Luis : Voici deux posters très différents par leur logique et leur esthétique. Ils sont tous deux réussis au sens où ils apportent une connaissance synthétique sur un cas et de manière visuelle. Après avoir problématisé un sujet, les étudiant·e·s ont structuré une réflexion cohérente, qui permet de répondre à la question initiale.

Crédit : Emerick Le Goff et Helena Crenn

Morgane : Ce premier poster illustre de manière pertinente les tensions soulignées tout au long du semestre : alors que le Brésil demeure l’un des pays où les populations LGBTQI+ subissent le plus de violences au monde, cette recherche présente de quelle manière la culture drag a su se démocratiser et percer, malgré les obstacles structurels. Ce travail est aussi bien réussi sur le fond que sur la forme. Il est clair, analytique et rigoureux, et la représentation graphique des données est très recherchée et esthétique. 

Crédit : Ximena Dominguez Gómez, Camila Cornejo

Morgane : Ce second poster, très bien problématisé et argumenté, met en relief un autre pan du cours : le manque de reconnaissance légale et de politiques publiques en dépit d’un changement culturel et de fortes mobilisations, ici autour de la légalisation du mariage égalitaire au  Guatemala. En plus de mener à bien une recherche, le poster est agréable à parcourir et équilibré entre texte et représentations graphiques.